Cœur et péricarde

le cœur organe central de l’appareil circulatoire, est un muscle creux jouant a la fois le rôle d’une pompe aspirante ou foulante, appelant dans ses cavités le sang qui circule dans les veines, le cliassant d’autre part dans les deux artères aorte et pulmonaire et, par l’intermédiaire de celles-ci, dans tous les réseaux capillaires de l’organisme. Il se compose essentiellement de deux parties :

  1. d’une partie principale, qui comprend toute sa masse contractile creuse, le cœur proprement dit, dont les cavités sont revêtues d’une membrane blanchâtre, mince, Y endocarde ;
  2. d’un sac séro-fibreux, qui l’enveloppe, le 'péricarde.

Nous décrirons successivement dans deux chapitres distincts :

  1. Le cœur ;
  2. Le péricarde.

Le ventricule droit à la forme d’une pyramide triangulaire dont le sommet est dirigé en bas, du côté de la pointe du cœur. Nous pouvons en conséquence lui considérer trois parois, trois bords, un sommet et une base. Nous décrirons tout d’abord ces différentes régions, puis nous examinerons dans son ensemble la cavité même du ventricule.

Les fibres musculaires sont les éléments essentiels, les éléments nobles du myocarde ; c’est à elles, en effet, que le cœur doit de remplir ces fonctions mécaniques importantes qui lui ont assigne un rang si élevé dans l’appareil circulatoire. Nous renvoyons le lecteur aux traités d'histologie pour l’étude des fibres cardiaques à l’état d’isolement, mais nous rappellerons ce point fondamental que le myocarde est constitué par des fibres musculaires qui s'anastomosent entre elles.

Chacun des ventricules revêt la forme d’une cavité conoïde dont la hase est postérieure et supérieure (cœur en position normale) et dont le sommet se dirige à gauche en bas et en avant, vers la pointe du cœur.

Classiquement, on donne ce nom à des anneaux fibreux {cercles tendineux de Lawer) qui entourent les différents orifices que nous avons décrits à la hase des ventricules. Ces anneaux sont donc au nombre de quatre : deux pour les orifices auriculo-ventriculaires, l’un droit, l’autre gauche ; deux pour les orifices artériels, aortique et pulmonaire. Il faut y adjoindre encore le septum membraneux.

La forme de l’oreillette droite est tellement irrégulière qu’on ne peut la comparer a aucun objet géométrique. Elle forme un sac à parois relativement minces avec des reliefs ou des excavations répondant aux veines qui y aboutissent.

Nous devons la connaissance de ce système de structure spécifique aux recherches de Keith et Flack (1907). Depuis cette époque, les travaux de Wenckebach, Aschoff, Thorel, Tandler, W. Koch, etc., ont montré l’importance fonctionnelle que présentait la région de l’oreillette droite intermédiaire à la portion veineuse (ancien sinus veineux) et à la portion auriculaire proprement dite.

L’oreillette gauche du cœur est un peu plus petite que l’oreillette droite. Elle se présente, comme nous l’avons vu, sous la forme d’un sac, allongé transversalement, situé sur un plan postérieur à celui de l’oreillette droite, auquel aboutissent quatre diverticules divergeant, deux à droite et deux à gauche, les veines pulmonaires.

La physiologie nous enseigne que la musculature spécifique a conservé avec ses caractères embryonnaires la capacité de se contracter rythmiquement. Les régions nodales, nœud sino-auriculaire et nœud auriculo-ventriculaire, sont l’origine des contractions cardiaques.

La cloison inter-auriculaire du cœur est une lame irrégulièrement quadrilatère, séparant l’une de l’autre les deux oreillettes et formant à la fois la face interne de l’oreillette droite et la face interne de l’oreillette gauche. Sur le cœur en place, son orientation est telle que,' de ses deux faces, l’une regarde à droite et en avant, l’autre à gauche et en arrière. Elle répond, sur la face extérieure du cœur, à ce sillon, vertical et légèrement curviligne, que nous présente la face postérieure de l’organe et que nous avons déjà étudié sous le nom de sillon inter-auriculaire.

Le segment atrio-ventriculaire comprend quatre portions qui sont, en allant de l’oreillette aux parois ventriculaires : 1° le nœud d'Aschoff-Tawara ; 2° le faisceau de His proprement dit, avec ses deux branches et leurs arborisations terminales.

Les oreillettes surmontent les ventricules. Comparées à ces derniers, elles en diffèrent tout d’abord par leur capacité, qui est moindre, par la minceur relative de leurs parois et par l’absence des colonnes charnues du premier ordre.

Tandis que le cœur, grâce à sa séreuse, est entièrement libre dans la cavité que lui donne le sac fibreux du péricarde, celui-ci se trouve relié aux organes et aux parois de la cavité thoracique par son insertion directe sur les vaisseaux et, d’autre part, par les expansions fibreuses qui se détachent de sa surface extérieure et qui ont pour effet de compléter sa fixité.

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