Enveloppes des centres nerveux ou méninges

La masse nerveuse encéphalo-médulaire est recouverte par des enveloppes, que les anciens ont appelées méninges, c'est-à-dire membranes, et qu'un anatomiste arabe a qualifiées du nom des mères, dans le sens de membranes protectrices et nourricières.
On n'a longtemps distingué que deux méninges, la méninge dure ou épaisse qui est la dure-mère, et la méninge molle ou mince qui comprenait l'arachnoïde et la pie-mère. Il en est ainsi d'ailleurs pendant un stade de a vie embryonnaire, ou le tissu mésenchymateux qui entoure la capsule nerveuse est disposé sur deux couches, une externe et une interne, séparées par un espace lymphatique. Plus tard on a reconnu que la méninge molle était formée de deux feuillets de structure différente, unis entre eux par le tissu sous-arachnoïdien.
Il y a donc autour de la moelle et du cerveau trois membranes ou méninges, qui sont de dehors en dedans : une membrane fibreuse, la dure-mère une membrane séreuse, l'arachnoïde une membrane vasculaire, la pie-mère. Entre la dure-mère et l'arachnoïde est une cavité séreuse, dite cavité arachnoïdienne ou subdurale ; entre l'arachnoïde et la pie-mère se dispose un tissu aréolaire, dit tissu sous-arachnoïdien, dont les mailles communicantes constituent l'espace sous-arachnoïdien et renferment le liquide céphalo-rachidien.
« C'est grâce à ces enveloppes, auxquelles il faut ajouter la boite osseuse crânienne et rachidienne, qu'un organe dont aucun autre n'égale la délicatesse de tissu, peut rester impassible au milieu des mouvements les plus a actifs du corps, et qu'il faut, pour lui communiquer des commotions dangereuses, des chocs assez violents pour rompre les os eux-mêmes ». (Leuret) 

1. La disposition des méninges ne peut être bien comprise que si l'on connaît celle des centres nerveux qu'elles enveloppent. Nous engageons donc les débutants réserver ce chapitre et à ne l'aborder qu'après avoir acquis une connaissance suffisante des formes extérieures de la moelle et du cerveau.

L'arachnoïde est une membrane séreuse interposée entre la dure-mère et la pie-mère. Au témoignage de Ruysch, elle a été décrite pour la première fois par la Société anatomique d'Amsterdam (1664), qui reconnut le feuillet viscéral et lui donna le nom d'arachnoïde, membrane en toile d'araignée, nom jusque-là réservé à une des enveloppes de l'œil.

Dure-mère crânienne

La dure-mère crânienne épouse rigoureusement la forme du crâne, car elle sert de périoste à sa face interne; de là son ancien nom d'endocrâne, le périoste externe étant le péricrâne. Elle présente deux faces.

La dure-mère dans son ensemble reproduit la forme de la boîte crânienne et du canal rachidien; isolée, elle figure une capsule terminée par un tube.

La pie-mère crânienne recouvre successivement les différents segments de la masse encéphalique.

La dure-mère rachidienne diffère de la dure-mère crânienne par ce fait fondamental, qu'elle n'est pas périostique, et par plusieurs caractères secondaires.

La pie-mère rachidienne forme au bulbe et à la moelle une gaine cylindrique, qui repose directement sur la substance nerveuse. On peut lui considérer, comme à la dure-mère rachidienne, deux surfaces, l’une interne, l’autre externe, et deux extrémités, une supérieure, l’autre inférieure.

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