Conduit musculo-membraneux, aplatie d'avant en arrière, dont la lumière est virtuelle. La partie supérieure répond au col de l'utérus et dans cette région le vagin présente des culs de sacs qui sont latéraux, antérieur et postérieur; le postérieur étant le plus profond. Dans sa partie inférieure le vagin s'ouvre dans le vestibule entre les petites lèvres, dans la région de l'hymen.

Le vagin présente sur ses faces antérieure et postérieure un replis longitudinal et médian qui porte le nom de colonne vaginale. De part et d'autre de cette colonne on décrit des replis horizontaux qui porte le nom de rides vaginales; elles sont plus marquées chez la jeune filles que chez la femme âgée.

Architecture générale

Adventice

constitue la tunique périphérique. Il s'agit d'un tissu cellulo-adipeux.

Musculeuse

couche de fibres musculaires lisses en continuité avec la couche la plus interne du myomètre cervical: paléomyomètre. Cette musculeuse est donc fine au niveau du vagin: 5mm d'épaisseur. Cette tunique comprend deux couches

  • circulaire interne
    • longitudinale externe

A la partie inférieure du vagin au niveau de l'orifice vestibulaire, il existe une zone sphinctérienne constituée par du muscle strié donc volontaire. Cette zone est en relation avec le muscle releveur de l'anus et le muscle bulbo-caverneux.

Muqueuse

 

elle est qualifiée de muqueuse dermo-papillaire (les expansions épithéliales qui descendent vers le chorion prennent le nom de crêtes épithéliales alors que les expansions de chorion vers l’épithélium portent le nom de papilles ).

Il s'agit d'un épithélium malpighien pavimenteux pluristratifié non kératinisé. Il est identique à celui de l’exocol.

Cet épithélium repose sur une basale qui le sépare du chorion. Ce chorion est riche en vaisseaux sanguins important pour la physiologie du vagin. Il est également riche en fibres élastiques qui sont disposées en deux réseaux:

    • réseau élastique superficiel
    • réseau élastique profond au niveau de la musculeuse

Ces deux réseaux sont reliés par des cloisons élastiques transversales. Dans ce chorion on trouve également des points lymphatiques qui ont un rôle de défense. Les vaisseaux du chorion ont la particularité de posséder un sphincter qui permet la régulation des débits.

L'épithélium vaginal

II comprend plusieurs assises cellulaires:

  • assise basale: repose sur la membrane basale. Elle est constituée de petites cellules au noyau rond au niveau desquelles on observe des mitoses. Puis on trouve 2 à 3 couches de cellules parabasales qui sont un peu plus grandes avec un cytoplasme un peu plus abondant.
  • assise intermédiaire: constituée de cellules de plus grande taille, qui ont un cytoplasme plus abondant et un rapport nucléo plasmique plus petit.
  • assise superficielle: composée de cellules aplaties, dont le noyau subit la pycnose (condensation du noyau qui devient très petit et très chromatique). Cette pycnose précède la mort cellulaire. Ces cellules vont desquamer dans la lumière vaginale.

Dans la couche intermédiaire, entre les cellules épithéliales, on va observer en microscopie électronique des espaces clairs caractéristiques des épithéliums malpighiens; ces cadres clairs vont être traversés par des filaments qui constituent les desmosomes. Ces desmosomes vont donner à cet épithélium sa cohésion et sa solidité. En effet une des fonctions principales de cet épithélium est de protéger cet organe vis à vis de micro-traumatismes qui sont représentés ici par le coït.

Histophysiologie vaginale

Le contenu vaginal est constitué par:

  • des cellules desquamées
  • du mucus sécrété par l'endocol
  • un élément mouillant qui est représenté par la transsudation à partir des vaisseaux du chorion. Elle est maximale au moment de l'excitation sexuelle.
  • une flore bactérienne saprophyte constituée par les bacilles de Doderlein. Ces bacilles ont un rôle important puisqu'ils ont la particularité de se nourrir du glycogène situé à l'intérieur des cellules épithéliales. Ce glycogène étant particulièrement abondant en deuxième partie de cycle, c'est donc pendant cette période qu'il y aura le plus de bacilles. Ces derniers viennent littéralement grignoter les cellules épithéliales et vont être responsables d'une véritable cytolyse. Ceci est important d'un point de vue physiologique parce que la digestion de glycogène par les bacilles de Doderlein va être à l'origine d'une production d'acide lactique qui va assurer un pH acide à ce contenu vaginal (pH compris entre 4 et 5). Ce pH acide joue un rôle dans la protection du vagin mais surtout de l'utérus.

Chez certaines femmes, ces bacilles sont trop nombreux et la cytolyse est trop importante ce qui va être à l'origine des pertes blanches. (On considère qu'il y a des pertes lorsque l'écoulement est tel que la femme est obligée de porter des « garnitures »).Ces pertes blanches sont à différencier des leucorrhées qui sont des écoulements pathologiques infectieux bactériens ou mycosiques.

Glandes de Bartholin

Ce sont des glandes annexes de l'appareil génital féminin, situées de part et d'autre de l'orifice vaginal, dans le tissu conjonctif de la moitié postérieure de la paroi de l'orifice vaginal. Ce sont des glandes tubulo-acineuses, qui possèdent un canal excréteur qui débouche en arrière de la face postérieure de petites lèvres, dans le sillon qui sépare les petites lèvres de l'hymen.

Ces glandes sont tapissées d'un épithélium uni stratifié mucipare. Elles vont sécréter un mucus qui va constituer un élément lubrifiant pour le coït.

Pathologie: les glandes vont être à l'origine d'infections fréquentes qui vont habituellement se traduire par une obstruction du canal excréteur, de sorte que ces glandes vont très rapidement se dilater et vont être responsables de douleurs et de gènes cette infection porte le nom de bartholinite.

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