Artères bronchiques
Artères médiastines
Artères œsophagiennes
Ces artères sont en nombre variable; on en compte généralement de quatre à six. De petit volume, elles se détachent de l'aorte au niveau des points où ce vaisseau est en contact avec l'œsophage. Leur trajet est très court; elles décrivent de nombreuses flexuosités dans l'atmosphère celluleuse de ce conduit avant de s'engager entre les fibres musculaires. Elles se divisent ensuite en rameaux ascendants et descendants, qui se divisent à leur tour et forment dans la .tunique sous-muqueuse un véritable plexus (Voy. t. IV, p. 197). A ces œsophagiennes aortiques, il faut ajouter d'autres rameaux œsophagiens venant des intercostales, des artères bronchiques, de la sous-clavière quelquefois, et des artères thyroïdiennes inférieures. Des rameaux de la coronaire stomachique et d'autres venus des diaphragmatiques inférieures se rendent dans la partie inférieure de l'œsophage.
Artères intercostales aortiques
Le calibre des artères intercostales est sensiblement égal en haut et en bas; peut-être les troncs inférieurs sont-ils un peu plus volumineux que les troncs supérieurs.
Origine des artères intercostales
Les intercostales aortiques se détachent de la face postérieure de l'aorte, tout près de la ligne médiane; les deux artères d'un même segment vertébral naissent au même niveau, et à 2 ou 3 millimètres l'une de l'autre.
Elles naissent parfois par un tronc commun.
Direction des artères interostales
Pour mieux fixer la direction des intercostales, j'ai jalonné sur le squelette leur origine, et j'ai vu que l'artère du quatrième espace nait au niveau du bord inférieur de la 5ème vertèbre dorsale: que l'artère du 5ème naît au niveau du bord supérieur de la 6ème vertèbre ; celle du 6ème au niveau du bord inférieur de la 6ème vertèbre; celle du 7ème espace au milieu de la 7ème vertèbre cette du 8ème espace au milieu de la 8ème vertèbre ; celle du 9ème espace, au milieu de la 9ème vertèbre, un peu plus près du bord inférieur que du bord supérieur; celle du 10ème espace, au niveau du disque, entre la 9ème et la 10ème vertèbre dorsale ; la 11ème à 2 cm au-dessus de l'origine de la diaphragmatique inférieure; la 12ème à 1 cm au-dessus de l'artère rénale.
Trajet et rapports
Les rameaux du grand sympathique croisent obliquement leur face antérieure, en rapport encore avec de nombreux ganglions lymphatiques. La plèvre recouvre tous ces organes. Dans ce trajet, le tronc intercostal donne quelques rameaux très grêles aux vertèbres, aux ganglions, à la plèvre, à l'œsophage et au tissu cellulaire du médiastin.
D'après Turner, ces rameaux médiastinaux s'anastomoseraient avec des rameaux de la mammaire interne et formeraient dans le médiastin un large réseau antéropostérieur. De ce réseau, d'après le même auteur, naîtraient des artères nourricières du poumon.
Arrivée à l'extrémité vertébrale de l'espace intercostal, chaque intercostale se divise en deux branches une branche externe, artère intercostale proprement dite, une branche postérieure, tronc dorso-spinal.
Artère intercostale proprement dite
Branches collatérales de l'artère intercostale
L'artère intercostale donne de petits rameaux musculaires, peu volumineux, qui se perdent dans les muscles intercostaux. Ses rameaux principaux sont l'artère inferieure de l'espace et la branche perforante latérale.
L'artère inferieure de l'espace (arteria supracostalis)
L'artère inferieure de l'espace naît de l'artère intercostale au moment où celle-ci aborde l'espace. Elle se dirige en avant et en bas jusqu'au bord supérieur de la côte sous-jacente, qu'elle suit sur toute sa longueur; si bien que l'on a pu dire qu'il y avait deux intercostales pour chaque espace; ces deux artères sont unies par des branches volumineuses, obliques en bas et en dehors. Ce sont ces branches qui ravitaillent l'intercostale inférieure et lui conservent son volume (Rieffel). Ces Intercostales donnent des rameaux aux muscles intercostaux, au périoste et aux cotes; elles s'anastomosent avec les deux rameaux de l'intercostale antérieure que la mammaire donne à chaque espace.
La branche perforante latérale
La branche perforante latérale se détache au niveau de la ligne axillaire, elle perfore obliquement le muscle intercostal externe, puis elle donne quelques rameaux aux muscles voisins, pectoraux, grand dentelé et s'anastomose à plein canal, avec des branches de la mammaire externe et de la thoracique postérieure.
Les artères intercostales inférieures (8ème, 9ème, 10ème, 11ème, 12ème) donnent, en outre, de nombreux rameaux aux insertions costales du diaphragme et s'anastomosent avec les diaphragmatiques inférieures, branches de l'aorte abdominale.
D'après Turner (Brit. and foreign medico-chirug Review, janvier 1865, p. 208), ces artères s'anastomoseraient encore avec un plexus sous-péritonéal fourni par les artères viscérales si bien qu'on pourrait injecter les artères intercostales par ces artères viscérales (art. rénale, art. pancréatique, mésentérique).
Branche postérieure, ou tronc dorso-spinal
Cette branche forme avec la précédente un angle droit ; elle se dirige en arrière, passe tantôt au-dessous (espaces supérieurs), tantôt au-dessus (espaces inférieurs) du nerf intercostal et après un trajet de quelques millimètres, arrive en regard du trou de conjugaison; là, elle se divise en deux rameaux un rameau spinal vertébro-médullaire, un rameau dorsal musculo-cutané.
Le rameau spinal vertébro-médullaire pénètre avec le nerf rachidien dans le trou de conjugaison. Il donne des branches fines au nerf, au tissu cellulaire extra-dure-mérien, une branche médullaire qui concourt à former les spinales antérieure et postérieure, et un gros rameau qui pénètre dans le corps de la vertèbre; en réalité, ce rameau spinal est vertébro-médullaire.
Le rameau dorsal, musculo-cutané continuant la direction du tronc primitif, passe dans l'espace intertransversaire. Il donne constamment un rameau qui se rend aux lames vertébrales et aux ligaments jaunes, puis, il se divise après un trajet variable en branche externe musculaire qui passe en dehors du ligament cervico-transversaire intercostal, chemine entre le sacro-lombaire et le long dorsal et se termine dans ces muscles, et branche interne, musculo-cutanée, qui passe en dedans du ligament cervico-transversaire intercostal, entre le long dorsal et le transversaire épineux, donne des rameaux à ces muscles, puis perfore le trapèze à quelques centimètres de la crête épineuse (rameaux perforants postérieurs) et arrive sous la peau où elle se termine. Le volume de ces branches perforantes postérieures diminue en descendant.
Variétés des artères intercostales
D'après Traité d'anatomie humaine P. Poirier.