Certaines infections génitales sont d'origines exogènes, dues a une relation sexuelle, se sont les maladies sexuellement transmissibles (M.S.T) telles que : la syphilis, la gonococcie, le chlamydiae). Mais d'autre sont d'origine endogène du a un déséquilibre de la flore bactérienne vaginale comme la vaginose bactérienne.

 

 

Ces différentes maladies sont un problème de santé publique car elles sont : fréquentes, graves (comme la syphilis) mais surtout a cause de leurs complications. Elles débordent la sphère génitale : elles auront donc des conséquences sur la santé en général, sur les grossesses, la reproduction, la fécondité.

 

Données épidémiologiques

 

Fréquence

 

Les MST sont en recrudescence au niveau planétaire.

 

En effet, durant les années 80, avec l'apparition du SIDA, on a pu remarquer une baisse du nombre de cas des MST bactériennes en Europe a cause d'une sexualité sans risque (préservatif). Dans les pays en voie de développement, le nombre de MST bactériennes était déjà en hausse.

 

Mais depuis l'apparition de la trithérapie, les gens ont moins peur du SIDA et se remettent à avoir des comportements sexuels a risque, et le nombre de cas des MST augmentent de nouveau.

 

Les infections génitales les plus fréquentes sont les vaginoses génitales.

 

Gravité

 

Certaines sont grave en elle-même (ex: la syphilis 20% de cas létaux).

 

Si elles sont traitées précocement par antibiothérapie, il y a de forte chance de guérison. Mais si elles sont mal traitées, elles sont toutes graves au moins par leurs complications.

 

Par exemple une cervicite a gonocoque ou a chlamydia peut entrainer une salpingite qui peut provoquer une stérilité, celle-ci étant beaucoup plus grave que la petite infection de départ.

 

De plus il y a une interrelation, une potentialisation réciproque entre les MST bactériennes et le SIDA. Les MST augmentent la susceptibilité a l'infection VIR (X3), et I'infectiosité du VIR (plus de chance de Ie transmettre)

 

Donc le CDC essaye de traiter toutes les infections génitales surtout dans les pays en voie de développement.

 

Incidence a distance

 

Quand on part d'une infection génitale banale (a chlamydiae) non traitée, si on la laisse évoluer, on obtient 10% de salpingite qui elles-mêmes vont entrainer une stérilité dans 10% des cas.

 

60% des stérilités tubaires sont dues à des infections a chlamydia.

 

Les salpingites a chlamydia sont la première cause des grossesses extra-utérines.

 

Mais il y a aussi des risques d'accouchement prématuré, d'infection de la mère dans le post-partum, ou d'infection neonatale pour le nouveau-né.

 

Prévention

 

Il n'y a pas de vaccin, donc le seul moyen est le dépistage précoce du patient, suivi d'un traitement rapide de lui et de son partenaire.

 

Différents syndromes cliniques et étiologies

 

La clinique

 

Elle est indispensable pour orienter le diagnostique mais elle n'est pas suffisante pour le porter.

 

II y a deux sortes de syndromes :

 

Infection avec lésions génitales

 

Soit cutanées, soit muqueuses.

 

Une ulcération est un chancre d'inoculation.

 

Il faut alors rechercher des agents de la syphilis en Europe.

 

Dans les pays tropicaux, il faut rechercher un chancre mou, une lymphoméiornatose bactérienne, ou une donovanose.

 

Infection avec écoulement

 
Chez l'homme
 

Un écoulement urétral signe une urétrite. Celle-ci peut être : gonococcique dormant, une urétrite purulente, non gonococcique dormant, un écoulement plus clair du a différentes bactéries telles que la chlamydia trachomatis, l'ureaplasma urealyticum, le streptoccus agalactiae (B).

 

Ces infections génitales basses peuvent évoluer en infections génitales profondes (epididyrnite, prostatite) qui sont douloureuse.

 
Chez la femme
 

Le spéculum permet de différencier plusieurs localisations : vaginale cervicale.

 

La symptomatologie est moins marquée (asymptomatique dans 50%)

 

Un écoulement vaginal peut être une vaginite ou une vaginose ; une vaginose est un remplacement de la flore bactérienne physiologique (lactobacille) par une association bactérienne ( gardnerella vaginalis, bactéries anaérobies, mycoplasma hominis) sans inflammation.

 

Vaginite (avec inflammation) : présence de nombreuses bactéries pyogènes comme le streptocoque B

 

Si l'examen gynécologique montre un écoulement au niveau de l'endocol, c'est une endocervite et il faut soupçonner deux bactéries : gonocoque et chlamydia trachomatis.

 

Ces infections sont très discrètes, bénignes si prise à temps, mais attention car elles peuvent évoluer vers une salpingite puis vers une stérilité.

 

Description

 

Avec ulcération

 
La syphilis
 

C'est une MST très fréquente (12 millions de cas dans le monde en 1995) du a tréponème pale (treponema pallidum). Elle a une période d'incubation de 28j. Elle va évoluer en trois stades :

 
Syphilis primaire : 5 à 8 semaines
 

Association d'ulcération génitale avec adénopathie satellites. Aspect clinique variable.(attention pour toutes ulcération il faut penser a la syphilis)

 
Syphilis secondaire: 2 à 3 ans
 

De nombreuses lesions cutaneo-muqueuses suivi d'une phase de latence silencieuse.

 
Syphilis tertiaire : 3 a 30 ans
 

Signes de lésions viscérales (neurologique, cardio-vasculaire (aorte)) S'il n'y a pas de traitement le patient meurt des lésions viscérales.

 
Physiopathologie
 

Phase primaire

 

Le chancre est le lieu de multiplication du tréponème.

 

Puis il va y avoir une dissémination par voie lymphatique et sanguine entrainant les Adénopathies.

 

Phase secondaire

 

Correspond à une septicémie tréponémique. Il va y avoir réaction du système immunitaire entrainant la disparition des lésions.

 

Phase tertiaire

 

Les lésions viscérales sont pauvres en tréponème et résultent de phénomènes d'immunité a médiation cellulaire.

 

Diagnostic

 

La preuve biologique est obligatoire avant tout traitement.

 

Le diagnostic direct repose sur l'examen direct uniquement. On fait un prélèvement au laboratoire qui l'étudie sur microscope a fond noir (car faible réfringence (pale)), ou en immunofluorescence. Si l'analyse est positive on commence un traitement. Mais le résultat est souvent négatif car la bactérie est très fragile.

 

Diagnostique indirect est sérologique. Les anticorps sont présents dans le sérum et dans le LCR. On peut faire :

 
 
  • une réaction d'agglutination pour la sérologie cardiolipidique (VDRL).
  • une sérologie spécifique : elle est plus spécifique (supprime les faux positifs) et permet d'identifier les différentes classes d'anticorps. S'il y a des IgM cela marque l'aspect évolutif de la maladie ou permet de diagnostiquer une syphilis congénitale ( IgM passent la barrière placentaire)
 

Traitement

 

La syphilis est traitée par l'administration de pénicilline G au patient mais également a son partenaire.

 

II faut surveiller l'efficacité du traitement par des sérologies quantitatives qui doivent montrer une baisse significative du titre des anticorps. On le fait grâce a la réaction VDRL.

 

Avec écoulement

 
Infections vaginales
 

II y a trois grandes étiologies: la vaginite a trichonomas vaginalis 20 a 30%, la vaginite a candida albicans 30% et la vaginose bactérienne 30%. A coté de ces étiologies il y a des vaginites bactériennes a streptocoque B.

 
Physiopathologie
 

La flore bactérienne vaginale physiologique est composée de plusieurs espèces de bactéries, mais en majorité de Lactobacille qui ont un rôle de défense de l'organisme. En utilisant le glycogène, elles forment de I' acide lactique permettant ainsi I' acidification du vagin au pH 4.5 (ce qui empêche la multiplication de certaines bactéries) en tapissant l'épithélium vaginal elles forment un biofilm. En produisant des substances toxiques pour les autres espèces bactériennes, mais qui protège également des infections virales et du VIH. C'est un déséquilibre dans cette flore bactérienne qui va entrainer les pathologies. Le remplacement par d'autres bactéries physiologiques donnera des vaginoses bactériennes. Le remplacement par des bactéries, qui ne sont normalement pas présentes dans le vagin, entrainant des vaginites.

 
Clinique
 

Un des signes d'appel est la présence d'une leucorrhée. Toute leucorrhée doit entrainer durant l'examen gynécologique un prélèvement au spéculum pour définir son étiologie et sa localisation exacte. S'il n'y a pas de signe d'inflammation c'est une vaginose. Parfois elles ne sont pas durables, mais elles peuvent avoir des complications graves. Plusieurs espèces bactériennes peuvent être en cause (mycoplasma, anaérobies, gardnerella)

 
Diagnostic
 

Lors de I' examen (qui est le moment important du diagnostique, il peut suffire) on retrouve :

 
  • une leucorrhée malodorante.
  • un pH plus élevé que celui physiologique (grâce a un papier pH).
  • si on rajoute une goutte de potasse sur Ie prélevèrent cela exacerbe la mauvaise odeur.
 
 
 

A l'examen au microscope on observe :

 
 
  • pas de PN ou peu.
  • si vaginose a gardnerella, les cellules de l'épithélium vaginal sont polyédriques et remplies de bactéries.
 

Si on fait appel a un laboratoire, le diagnostique ne repose pas sur une mise en culture puisque les bactéries responsables de vaginose sont présentes de manière physiologique. On va essayer de mettre en évidence leur multiplication. Sur un frottis, avec une coloration de GRAM on compte les différents phénotypes bactériens. Si on obtient un score de :

 
 
 
  • 0 a 3 : flore physiologique.
  • 4 a 6 : flore modifiée (intermédiaire).­
  • > 6 : flore d'une vaginose.
 
Traitement de la vaginose
 

On utilise des antibiotiques agissants sur les anaérobies et les gardnerella, mais pas sur les lactobacilles :

 
  • Imidazote metronidazole.

­

Ce site internet met des documents à votre disposition seulement et uniquement à titre d'information. Ils ne peuvent en aucun cas remplacer la consultation d'un médecin ou les soins prodigués par un praticien qualifié et ne doivent par conséquent jamais être interprétés comme pouvant le faire.

Connexion