DEFINITION.

 

 

 Recherche de bactéries dans le sang par une mise en culture dans un milieu approprié

Cet examen bactériologique est réalisé dans des états pathologiques particuliers: les états bactériérniques ou septicémiques.

Cette recherche est consacrée aux bactéries habituellement aéro-anaérobies dans des milieux standards.

      

Il existe cependant une restriction: l’examen microscopique du sang
n’est pas pratiqué car habituellement, les bactéries ne sont pas en
nombre suffisant pour être décelées.

On peut citer toutefois deux exemples où cet examen aurait pu être positif:

  • une femme présentant un état fébrile lors de son accouchement, peut être rattaché au paludisme. En fait, on observe sur la lame de sang, de nombreuses bactéries: il s’agit d’une septicémie de fièvre typhoïde.
  • un patient présentant un choc avec un purpura: la réalisation de la formule sanguine permet de détecter la présence de bactéries correspondant au méningocoque (et donc responsable d’une septicémie).

 

PHYSIOPATHOLOGIE.

 

 


      

Le sang est un liquide de l’organisme normalement stérile. Ceci
s’explique par la présence de nombreux moyens de défense éliminant
toute bactérie.

      

Bactériémie physiologique.

 

 


      

Elle est post-prandiale et n’entraîne aucune conséquence.

      

Vraie bactériémie.

 

 


Correspond au passage dans le sang de
bactéries, de façon momentanée, transitoire, avec comme point de départ
un foyer infecti eux: par exemple, infection urinaire, biliaire.



Plus grave, elle s’observe dans le cadre d’infection générale: état
septicémique, au-cours duquel, à partir d’un foyer septique, il y aura
des décharges bactériennes massives et répétées.

Cet état s’accompagne de signes généraux graves dûs:

  • aux embolies microbiennes.
  • aux toxines bactériennes,endotoxines et exotoxines éventuellement.
  • à l’impact produits libérés par la destruction cellulaire, des cytokines

 

INDICATIONS.

 

 

 

Maladie infectieuse septicémique.

 

 


Elle peut être de point de départ lymphatique dans certaines maladies comme:

  • la brucellose
  • la fièvre typhoïde


Puis dissémination sanguine.

      

Septicémie par thrombophlébite.

 

 


C’est la situation la plus fréquente.

Locale: réaction inflammatoire avec formation d’un thrombus au niveau
duquel il y a  multiplication bactérienne puis destruction du thrombus
et dissémination bactérienne dans le sang.

On retrouve les bactéries pyogènes.

      

Bactériémie lors d'infections localisées.

 

 

 

  • Lors d’infection urinaire ou biliaire, possibilité de décharge bactériémique.
  • Egalement, possibilité de décharge bactériémique lors manoeuvres de traitement ou d’exploration: lors d’un sondage urinaire, endoscopie, sonde à demeure

 

Bactériémie à point de départ corps étranger infecté.

 

 


Elle peut avoir comme point de départ un corps étranger infecté:

      

Cathéter trop longtemps resté en place

      

Bactériémie à point de départ circulatoire.

 

 


Bactéries déjà dans le sang: lors de
l’endocardite lente d’Osier: Bactéries dans des végétations
(développées à partir des valves) à partir desquelles: emb 1., décharge
bact.

      

PRELEVEMENT.

 

 


A réaliser au plus tôt: dès le début maladie, d’autant plus que parfois l’hémoculture n’est réalisée qu’en début d’évolution.

En dehors de toute antibiothérapie. Possibilité de réaliser une fenêtre
d’antibiothérapie : arrêter les antibiotiques pendant 24h pour faire
l’hémoculture. Il existe des



Septicémie.

 

 


ATB.

A réaliser au pic fébrile (prise température toutes les 2-3h).

Faire plusieurs prélèvements: au moins 2 ou 3 / 24h

Prélever une quantité de sang suffisante: l0 à 20ml/adulte, 1 à 2 ml/jeune enfant

Mise en place d’une technique de prélèvement correcte:

  • habituellement par ponction veineuse au pli coude (exceptionnellement au ( jugulaire ou en épicrânien / jeunes enfants)
  • réaliser l’antisepsie de la peau avec l’alcool ou alcool iodé. Ne pas oublier celle des mains de l’opérateur
  • matériel adéquat: flacons qui vont être ensemencés au lit du malade.


Au labo, est réalisé la mise en incubation à 37°c.

Des automates vont suivre l’évolution de chaque flacon de l’hémoculture.

Si un changement est observé, une culture en gélose est réalisée.

Le diagnostic bactériologique est établi en 48 à 72h.

Les flacons sont incubés pendant 7 jours au bout desquels,
l’hémoculture est négative, sauf s’il s’agit d’une bactérie
particulière dont on aura demandé la recherche.

      

CAS PARTICULIERS.

 

 

 

Recherche de mycobactéries.

 

 


C’était le cas, il y a encore 5 à 10 ans,
dans les cas de SIDA. Elle consiste en la recherche de bactéries dans
le sang avec utilisation de conditions spéciales. La trithérapie ayant
modifié cette demande, (la mycobactériose est plus rare maintenant)
cette recherche est rarement demandée.

      

Leptospirose

 

 


Le leptospire dans le sang au début de la maladie, est recherché par hémoculture avec milieu spécial.

      

Bactéries à croissance difficile.

 

 


Elles nécessitent des milieux particuliers.

      

Endocardite lente d’Osier.

 

 


C’est une greffe bact. sur un endocarde déjà lésé: la lésion de l’endocarde est une complication post-streptococcique.



milieux spciaux pour inhiber l antibiotique dans le srum du patient: vont absorber ces

      

- streptocoque

- entérocoque.

      

Dans certains cas, on a une véritable endocardite mais l’hémoculture est négative.

       On va donc élargir les investigations: on isole les bactéries en mettant en jeu d’autres milieux

       de culture. Lors d’endocardite par streptocoque déficient, on va apporter des produits

       supplémentaires dans le milieu. Il peut s’agir d’espèces rares ou exigentes : on va allonger la

       durée d’incubation de ces hémocultures.

      

INTERPRETATION RESULTATS.

 

 


On isole une bactérie pathogène spécifique

  • Salmonella Typhi
  • Leptospire
  • Brucella
  • Méningocoque


Isolement bactéries PATHOGENES ayant MANIFESTATIONS VARIEES.

Ex.:    

  • Pneumocoque
  • Colibacille
  • Streptocoque hémolytique
  • Haemophilus Influenzae capsulé
  • Staphylocoque doré
  • Listéria monocytogènes
  • Streptocoque B
  • Certaines bactéries anaérobies


      

Isolement bactéries OPPORTUNISTES.

Le plus souvent, dans le contexte hospitalierquui peuvent entrainner de infections nosocomiales

Ex.:   

  • Bacille Pyocyanique
  • Certaines enterobactéries: Kiebsiella, Enterobacter
  • Staphylocoque doré résistant à la méticilline


      

Habituellement ces bactéries n'ont pas de rôlepathognènes mais selon les circonstances, peuvent devenir pathologiques.

  • staphylocoque épiderrnidis (à cause d’un cathéter)
  • corynebactéries : peau  nécessité dans ces deux cas d’une
    confrontation bactério-clinique pour interpréter les résultats. (on
    réalisera une succession d’hémocultures qui seront positives)




Les bactéries les plus fréquentes

 

SALMONELLA TYPHI

 

 


      

II existe environ 2400 salmonella, responsables de salmonellose: elles existent au niveau de tout règne animal.

Cependant trois espèces n’engendrent pas la salmonellose:

- S.Typhi

- S. Paratyphi A, B

Elles sont responsables de la fièvre typhoïde.



De plus, elles sont spécifiques de l’homme, en particulier S. Typhi.

      

La structure antigénique va permettre d’identifier une salmonella:

      

               Ago : de la paroi ( = polysaccharide) -> établir la carte didentité de la bactérie.

      

               AgH: flagellaires

      

               Ago et H -> identification avec beaucoup de précisions. Ils suscitent la production

               d’Ac (qui pourront être recherch~lors d’un diagnostic indirect).

      

               AgK: d’enveloppe porté par très peu de sérovars, en particulier porté par Typhi

       Vi (pour virulence).

       NB : le vaccin actuel est constitué de polysaccharides d’enveloppe purifiés = Vi.

       Lvsotypie:

Elle permet l’étude de l’activité de bactériophage sur une 5ouche.
Détermine l’origine des souches de salmonella lors de cas de fièvre
typhoïde (un certain nombre de pays

      

S. Typhi sécrète une endotoxine responsable du Tuphos : état stupeur,
sidération. => La transmission se fait à partir: - des mains sales -
eaux et aliments contaminés.

      

La résistance aux ATB est peu fréquente.



La CEFTRIAXONE a remplacé le chloramphénicol qui avant représentait le
traitement de choix (les résistances apparues à celui-ci en Arnérique
centrale et du sud eurent de lourdes conséquences).

      

BRUCELLA

 

 


Brucellose : maladie de l homme lie  celle de l animal : pas transmission interhumaine.

      

      

      

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