Le cancer exprime cette désorganisation, les organes cessent de fonctionner correctement. Potentiellement toutes les cellules de l’organisme qui contiennent un noyau et se divisent ont la capacité de retourner à l’état initial. La différenciation étant un processus de répression de l’expression de certains gènes au bénéfice d’autres qui en s’exprimant vont donner à la cellule ses spécificités.
Le paradoxe du cancer est qu’il désinhibe la multiplication cellulaire, qui est responsable du vieillissement. Le corps se meurt d’immortalité. Néanmoins définir la cellule cancéreuse comme un cellule ayant perdu capacité à limiter sa prolifération ou la considérer comme une cellule souche serait restrictif et erroné.
La cellule cancéreuse exprime certaines caractéristiques liées à l’organe dont elle est issue, ce qui permet d’une part d’identifier l’origine d’une métastase mais aussi dans une certaine mesure de la cibler pour certains traitements. La prolifération anarchique des cellules cancéreuse constitue aussi une opportunité de traitement. En limitant l’apport de sang les cellules cancéreuses épuisent les réserves et « meurent de faim » et « d’asphyxie ».
Le traitement du cancer est un des grands défi pour la médecine. L’évolution des techniques, de la connaissance des processus qui aboutissent au cancer et l’augmentation des moyens mis en oeuvre permettent chaque jour de nouvelles avancées contre ce fléau qui est responsable du décès en France de plus de 100000 personnes par an.