Nous avons étudié l'utilité de la mesure de la contrainte de l'oreillette gauche (LA) sur la prédiction des futurs dysfonctionnements cardiaques liés aux traitements anticancéreux (CTRCD) après le traitement au trastuzumab chez les patients atteints d'un cancer du sein qui n'ont pas développé de CTRCD après la chimiothérapie.
Méthodes
Au total, 72 femmes atteintes d'un cancer du sein qui n'ont pas développé de CTRCD après une chimiothérapie et qui ont suivi un traitement supplémentaire au trastuzumab ont été réparties en deux groupes : CTRCD (n = 13) et pas de CTRCD (n = 59). Les mesures échocardiographiques, y compris la déformation longitudinale globale du ventricule gauche (LVGLS) et le déclin de la déformation longitudinale maximale de l'oreillette (PALS) ont été comparées.
Résultats
La CTRCD a été identifiée chez 13 patients (18,1 %) après un traitement supplémentaire au trastuzumab. Les résultats échocardiographiques de base n'étaient pas différents. Après la fin de la chimiothérapie, les paramètres échocardiographiques classiques n'étaient pas différents, mais le déclin du PALS (15,0 ± 4,7 vs. 8,9 ± 3,2 %, p < 0,001) et le déclin du LVGLS (10,5 ± 1,3 vs. 9,1 ± 1,1 %, p = 0,002) étaient significativement plus importants dans le groupe CTRCD que dans aucun groupe CTRCD. La baisse de l'APSI au moment de la fin de la chimiothérapie pourrait permettre de prédire les futures CTRCD après le traitement au trastuzumab avec une meilleure sensibilité et spécificité (valeur seuil de 11,79 %, sensibilité 76,9 % et spécificité 81,4 %) que la baisse du SLGV (valeur seuil de 9,9 %, sensibilité 69,2 % et spécificité 78,0 %).
Conclusions
Le déclin des PALS ou LVGLS s'est développé avant le développement d'une CTRCD manifeste après la chimiothérapie pour le cancer du sein, et le déclin des PALS a montré une meilleure sensibilité et spécificité dans la prédiction de la CTRCD future que le déclin des LVGLS. La mesure périodique du PALS peut être utilisée comme un paramètre utile dans la prédiction de la CTRCD future.