Mode de continuité du péritoine pariétal avec les mésos et des mésos les uns avec les autres.

Une fois les accolements terminés, trois portions seulement du tube digestif conservent un méso : le jéjuno-iléon, le côlon transverse, le côlon pelvien. Si les viscères n’existaient pas, le péritoine s’étalerait d’une façon simple et régulière sur la paroi abdominale postérieure comme il le fait sur la paroi antérieure. Mais il rencontre les pédicules de ces différents organes et les enveloppe en se continuant avec leur péritoine viscéral. Nous avons signalé que, dans quelques cas, les côlons, ascendant et descendant se pédiculisent dans une certaine mesure et acquièrent ainsi un méso : cette disposition étant plutôt rare, et décrite en d’autres chapitres, nous en ferons l’abstraction. Nous décrirons donc seulement le mode de continuité du péritoine pariétal avec le mésentère, le mésocôlon transverse et le mésocôlon pelvien. 

Disposition du péritoine au niveau de la paroi postérieure de l’abdomen après ablation de F estomac, du foie, de l’intestin grêle et du gros intestin (d’après un modèle de His).

1, région répondant à la partie de la face postérieure du foie dépourvue de péritoine et s’appliquant directement contre le diaphragme (ligament coronaire). — 2, ligament triangulaire droit. — 3, ligament triangulaire gauche. — 4, région répondant à la face postérieure de la grosse tubérosité de l’estomac et dépourvue de péritoine. — 5, cardia. — 6, artère coronaire stomachique et sa faux. — 7, rate. — 8, épiploon gastro-splénique. — 9, artère splénique. — 10, pancréas. — 11, arrière-cavité des épiploons. — 12, veine cave inférieure recevant les veines sus-hépatiques. — 13, glande surrénale droite. — 14, partie de la face antérieure du rein répondant au foie. — 15, pédicule hépatique (veine porte et cholédoque). — 16, artère gastro-duodénale. — 17, face colique du rein droit. — 18, portion descendante du duodénum. — 19, racine du mésocôlon transverse. — 20, extrémité inférieure du rein gauche. — 21, angle duodéno-jéjunal. — 22, surface répondant au mésocôlon ascendant. — 23, racine du mésentère. — 24, vaisseaux mésentériques supérieurs — 25, surface répondant au mésocôlon descendant. — 26, mésocôlon sigmoïde. — 27, artère mésentérique supérieure. — 28, rectum. — 29, vessie.

Au niveau du mésentère, le péritoine pariéta suivi de droite à gauche tapisse la face antérieure du côlon ascendant et de ses vaisseaux, puis rencontre à droite de la ligne médiane le pédicule mésentérique : il se réfléchit sur le feuillet droit du mésentère, enveloppe le jéjuno-iléon, revient sur la face postérieure et gauche du mésentère et rejoint contre la paroi postérieure le péritoine pariétal ; celui-ci se porte devant la colonne vertébrale et les gros vaisseaux, passe devant le côlon descendant accolé, pour revêtir le flanc gauche et tapisser le reste de la paroi abdominale à ce niveau.

Au niveau du mésocôlon transverse, le péritoine suivi de haut en bas se comporte différemment à droite et à gauche : à droite, le péritoine, venu du foie, tapisse la paroi postérieure, revêtant la face antérieure du rein droit et de la portion sus-mésocolique du duodénum ; puis il rencontre la racine du mésocôlon, forme le feuillet supérieur du mésocôlon transverse, enveloppe le côlon transverse, remonte pour constituer le feuillet postérieur du mésocôlon et se continue avec le péritoine pariétal au niveau de la racine du méso. De là, il descend, tapisse la paroi postérieure et se continue bientôt avec le feuillet droit du mésentère.

A gauche, très exactement à gauche de l’artère gast.ro-duodénale, le péritoine pariétal postérieur est fusionné avec la bourse épiploïque, c’est-à-dire avec le feuillet postérieur du grand épiploon, mais un fascia d’accolement s’interpose entre eux. Le péritoine retrouve son indépendance au niveau du côlon transverse : là, il se sépare du grand épiploon, entoure le bord libre et la face postérieure du côlon transverse, constitue le feuillet inférieur du mésocôlon et se réfléchit, au niveau de la racine du méso, sur le péritoine pariétal qui tapisse la troisième portion du duodénum, l’angle duodéno-jéjunal et la face antérieure du rein gauche.

Au niveau du côlon pelvien, le péritoine pariétal est constitué par le feuillet gauche du mésentère. Suivi de droite à gauche et de haut en bas, il tapisse les vaisseaux du côlon pelvien en formant le feuillet antérieur du mésocôlon pelvien. Le long du bord libre de l’S iliaque, le péritoine enveloppe cet intestin, se réfléchit sous lui, et, s’adossant à lui-même (feuillet postérieur du méso), forme un cul-de-sac qui remonte au-devant de l’aorte entre la racine primaire et la racine secondaire du méso, la fossette inter sigmoïde.

Nous ne pousserons pas plus loin ici la description des mésos du tube digestif : on trouvera l’étude détaillée du mésentère et des mésocôlons dans les articles concernant l’Appareil digestif.