Les femmes obèses atteintes du syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) peuvent rencontrer des obstacles supplémentaires pour perdre du poids.
Nous avons voulu comparer les effets du régime hypocalorique à faible indice glycémique (LGI) sur les variables anthropométriques et la résistance à l'insuline chez les femmes atteintes et non atteintes du SOPK et étudier l'effet de ce régime sur les caractéristiques cliniques et hormonales des femmes atteintes du SOPK.
Méthodes
Cette étude interventionnelle a été réalisée au Centre de recherche en endocrinologie de la reproduction, Institut de recherche en sciences endocriniennes, Université des sciences médicales Shahid Beheshti, Téhéran, Iran. Sur les 108 femmes invitées dans le cadre de la présente étude, 62 participantes (PCOS = 28, non-PCOS = 34) ont suivi un régime IGL à valeur énergétique limitée pendant 24 semaines. Des mesures anthropométriques, biochimiques, hormonales et cliniques ont été documentées au départ, à 12 semaines et à 24 semaines avec intervention.
Résultats
Les pourcentages de perte de poids obtenus par les groupes PCOS et non-PCOS ne diffèrent pas de manière significative (PCOS : -8,04% contre non-PCOS : -8,09%). Aucune différence significative n'a été observée entre les deux groupes en ce qui concerne la diminution de l'évaluation de l'insulinorésistance par le modèle homéostatique (HOMA-IR) (PCOS = - 0,83 ± 0,33, non PCOS = - 0,79 ± 0,28, P = 0,83). Chez les femmes atteintes du SOPK, on a observé une réduction significative de la testostérone totale (- 0,91 ± 0,33 nmol/L, P = 0,006), des FAI (- 4,47 ± 1,1, P < 0,001) et une augmentation des SHBG (38,98 ± 11,02 nmol/L, P < 0,001). L'irrégularité menstruelle s'est améliorée chez 80 % des femmes atteintes du SOPK et une diminution significative (32,1 %) de l'apparition d'acné a été signalée.
Conclusions
Ce régime a des effets tout aussi bénéfiques sur les caractéristiques anthropométriques et métaboliques des femmes en surpoids avec et sans SOPK.