Les modèles de souris ont été extrêmement précieux pour identifier les mécanismes fondamentaux de l'inflammation des voies respiratoires qui sous-tendent l'asthme allergique humain.

Plusieurs modèles sont couramment utilisés, employant différentes méthodes et voies de sensibilisation, et des allergènes d'une pertinence clinique variable. Bien que tous les modèles donnent des résultats similaires en ce qui concerne l'inflammation allergique des voies respiratoires, notamment l'éosinophilie des voies respiratoires, l'hyperplasie des cellules du gobelet et l'infiltration cellulaire dans les poumons, il n'est pas établi qu'ils le fassent en faisant intervenir les mêmes mécanismes.

Résultats

Nous avons comparé l'impact de l'inactivation de divers gènes immunitaires innés ou adaptatifs, ainsi que le sexe, dans différents modèles d'inflammation allergique des voies respiratoires chez des souris de fond C57BL/6. L'ovalbumine de poulet (OVA) et les acariens de la poussière domestique (HDM) ont été utilisés comme allergènes dans des situations de provocation intranasale (i.n.) unique ou multiple, après sensibilisation dans des conditions avec ou sans adjuvant. Le nombre d'éosinophiles dans le lavage broncho-alvéolaire et l'histopathologie pulmonaire a été évalué dans chaque modèle. Nous avons constaté que la déficience du complexe majeur d'histocompatibilité de classe II (CMHII) et l'absence de cellules T CD4+ conventionnelles avaient l'effet le plus profond, essentiellement l'ablation de l'éosinophilie des voies respiratoires et l'hyperplasie des cellules gobelet dans tous les modèles. En revanche, le déficit en récepteurs thymiques de lymphopoïétine stromale (TSLPR) a fortement réduit l'éosinophilie, mais a eu un effet variable sur les cellules gobelet. Le déficit en CD1d et l'absence de cellules Natural Killer T (NKT) ont modérément altéré l'inflammation dans les modèles OVA mais pas dans les HDM, alors que le sexe a affecté la réponse aux HDM mais pas aux OVA. Enfin, l'expression défectueuse du récepteur Toll (TLR)4 n'a eu qu'un impact global relativement modeste sur l'inflammation.

Conclusion

Tous les modèles étudiés dépendaient de façon comparable des réponses adaptatives des cellules T CD4+ et de la TSLP. En revanche, le sexe, les cellules NKT et TLR4 semblaient jouer des rôles plus subtils et plus variables qui dépendaient du type d'allergène et du mode d'immunisation et de provocation. Ces résultats sont conformes aux données cliniques suggérant un rôle clé des cellules T CD4+ et de la TSLP chez les patients souffrant d'asthme allergique.

Lire l'intégralité de l'étude en anglais.

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