Les lames sont unies entre elles par des ligaments très élastiques, auxquels leur coloration a valu le nom de ligaments jaunes.

Chaque lame est reliée à la lame voisine par un ligament jaune chaque espace intervertébral est donc fermé en arrière par deux ligaments jaunes placés symétriquement.
Transversalement étendu des apophyses articulaires à la base de l'apophyse épineuse, chaque ligament jaune se réunit sur la ligne médiane à celui du côté opposé en formant avec lui un angle obtus ouvert en avant.
Plus épais en dedans qu'en dehors, ils ont des dimensions variables leur largeur diminue de haut en bas, tandis que leur hauteur augmente dans le même sens. Ils sont au nombre de 23 de chaque côté, car ils manquent on du moins sont très modifiés entre l'occipital et l'atlas, et entre cette vertèbre et l'axis.
De forme irrégulièrement quadrilatère, les ligaments jaunes présentent a étudier deux faces et quatre bords.
La face antérieure répond a la dure-mère dont elle est séparée par un plexus veineux très riche. La. face postérieure répond aux muscles des gouttières vertébrales. L'orientation des faces dépend du degré de la courbure de la colonne.
Leur bord supérieur, concave et taillé en biseau aux dépens de la face postérieure, s'insère sur la face antérieure des lames, à une hauteur variable suivant les régions.

Leur bord inférieur s'attache sur le bord supérieur des lames de la vertèbre sous-jacente.

Le bord interne répond sur la ligne médiane a la base de l'apophyse épineuse et au bord correspondant du ligament du côté oppose, dont il est sépare par une fente, qui donne passage à des veinules.
Par leur bord externe, les ligaments jaunes se prolongent au-devant des articulations des apophyses articulaires, dont ils renforcent la capsule.
Dans la région cervicale, les ligaments jaunes sont larges de deux centimètres et ont une hauteur moyenne de un centimètre. Le bord supérieur rectiligne, s'insère sur une empreinte horizontale, qui occupe le tiers moyen de la face antérieure des lames cette insertion ne descend pas jusqu'au bord inférieur des lames, qui reste libre ainsi que la partie de la face antérieure qui avoisine ce bord.– Le bord inférieur s'insère sur le bord supérieur, tranchant, et un peu sur la partie avoisinante de la face postérieure des lames sous-jacentes.

La face antérieure dure-mérienne, orientée comme la face correspondante des lames, regarde en bas et en avant. La face postérieure inversement dirigée, est moins haute que l'antérieure, à cause du biseautage du bord supérieur. Dans son tiers supérieur, elle répond aux lames dans ses tiers inférieurs elle répond aux muscles spinaux, dont elle est séparée en dehors par un prolongement de la synoviale des apophyses articulaires.

Dans la région cervicale les ligaments jaunes ferment l'espace laissé libre entre les lames vertébrales cet espace, qui augmente dans la flexion, disparaît dans l'extension par le rapprochement et l'intrication des lames.

Dans la région dorsale la largeur et la hauteur des ligaments jaunes sont en moyenne de 1 cm 3. Le bord supérieur légèrement concave, s'insère sur une empreinte rugueuse, située sur la face antérieure des lames, dont le bord inférieur reste libre comme celui des lames cervicales. La face antérieure est moins inclinée qu'à la région cervicale. La face postérieure est complètement cachée par les lames vertébrales et les apophyses épineuses sur la ligne médiane, elle répond au ligament inter-épineux.

Dans la région lombaire, les ligaments jaunes, plus épais que ceux des autres régions, ont une hauteur moyenne de 2 cm, et une largeur de 1,5 cm. Le

Bord supérieur légèrement convexe, s'insère au bord inférieur de la face antérieure des lames, et a une empreinte rugueuse que présente la face interne des apophyses articulaires inférieures. Le bord inférieur épais, est fixe au bord supérieur des lames et a des rugosités occupant le tiers supérieur de la face postérieure des lames.–Le bord externe s'étend jusqu'au niveau des canaux de conjugaison. Les deux faces sont verticales : la postérieure, qui ferme l'espace losangique donnant accès dans le canal rachidien entre deux arcs vertébraux, répond directement aux muscles transversaires épineux.

Structure des ligaments jaunes

Les ligaments jaunes sont composés de fibres élastiques, anastomosées entre elles, auxquelles s'ajoutent quelques fibres de tissu conjonctif.

La plupart de leurs faisceaux sont verticaux. Il n'est pas rare de voir des fibres d'un ligament aller se confondre avec celles du ligament sous-jacent en passant sur la face antérieure de la lame qui les sépare. On rencontre dans leur épaisseur quelques vaisseaux capillaires ; mais l'élément nerveux y fait complètement défaut (Sappey).

Les ligaments jaunes de la région cervicale, vus par leur face antérieure.

1, septième vertèbre cervicale avec 1’, son apophyse épineuse. — 2,  lames vertébrales — 3, pédicules — 4, ligaments jaunes. — 5, synoviale des articulations des apophyses articulaires injectée au suif. — 6, une articulation ouverte.

Usages des ligaments jaunes


Pour se faire une idée de l'élasticité ces ligaments, il faut séparer et disjoindre quelques arcs vertébraux postérieurs en ménageant seulement les ligaments jaunes: on constatera alors par des tractions sur les deux extrémités du fragment de colonne qu'il peut s'allonger de quelques millimètres et qu'il revient a sa longueur première si l'on vient à cesser les tractions. C'est ainsi qu'agissent les ligaments jaunes distendus par écartement des arcs postérieurs dans les mouvements de flexion de la colonne.
Dans les mouvements d'inclinaison latérale, une moitié seulement de chaque ligament, la moitié opposée au côté vers lequel le tronc s'incline est tendue de même dans les mouvements de torsion. Les ligaments ainsi distendus contribuent par leur réaction élastique à ramener la colonne dans sa position normale. Je pense aussi que l'élasticité de ces ligaments est un facteur important dans le maintien de la situation verticale de la Colonne, maintien par lequel on ne saurait faire intervenir les contractions des muscles vertébraux.

Les ligaments jaunes complètent et aplanissent en arrière la paroi du canal rachidien étant très élastiques, ils ne forment point de plis susceptibles de venir au contact de la dure-mère spinale.

d'après traité d'anatomie par P. Poirier

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