Les dents sont innervées et vascularisées.

Artères

Les artères des dents proviennent de plusieurs sources : 1° pour la mâchoire inférieure, de la dentaire inférieure, branche de la maxillaire interne (Voy. cette artère) ; 2° pour la mâchoire supérieure, de Y alvéolaire et de la sous- orbitaire.

  1. La dentaire inférieure s’engage dans le canal dentaire et le parcourt de haut en bas et d’arrière en avant jusqu’au trou mentonnier, où elle se partage en deux branches : une branche mentonnière, qui s’échappe par ce trou pour se distribuer à la face ; une branche incisive, qui continue son trajet intra-osseux jusqu’à la ligne médiane en passant au-dessous de la canine et des incisives.
  2. L’alvéolaire, branche de la maxillaire interne, fournit deux ou trois rameaux qui. sous le nom artères dentaires postérieures, pénètrent dans les trous dentaires postérieurs et vont se distribuer aux molaires et aux prémolaires supérieures.
  3. La sous-orbitaire, autre branche de la maxillaire interne, émet un rameau descendant, l’artère dentaire antérieure, laquelle s’engage dans le canal de même nom (voy. Ostéologie) et se rend aux deux incisives et à la canine.

Les artères précitées, en passant devant les racines des dents, abandonnent à chacune d’elles un rameau, descendant pour les dents d’en haut, ascendant pour les dents d’en bas, que l’on désigne sous le nom d’artère pulpeuse. Chaque dent reçoit donc alitant d’artères pulpeuses qu’elle possède de racines. Ces artères pulpeuses s’engagent ensuite

 

Artères et nerfs des dents (demi-schématique).

1 molaires. — 2, prémolaires. — 3, canines. — 4, incisives. — 5, artère maxillaire interne. — 6, artère sous-orbitaire. — 7, artères dentaires postérieures. — 8, artère dentaire antérieure. — 9 artère dentaire inférieure, avec : 9’ artère incisive — 9", artère mentonnière. — 10, ganglion de Gasser. — 11, nerf maxillaire supérieur, avec. 11’ nerf sous-orbitaire — 12, nerfs dentaires postérieurs. — 13, nerf dentaire antérieur. — 14, nerf dentaire inférieur, avec 14’, nerf incisif ; 14", nerf mentonnier. — 15, carotide externe. — 16, carotide interne. — 17, carotide primitive.

 

dans le canal de la racine et gagnent ainsi la pulpe dentaire, où elles se résolvent en un riche réseau capillaire. On peut suivre les mailles de ce réseau jusqu’au-dessous de la couche odontoblastique. L’ivoire est complètement avasculaire.

On rencontre ordinairement à la base de la pulpe deux ou trois artérioles et autant de veinules qui, assez fréquemment, affectent après un certain trajet une disposition en anse ou en crosse, de la convexité de laquelle s’échappent les vaisseaux qui se ramifient au sein du tissu (Magitot).

Avant la formation du canal dentaire de l’adulte, qui apporte aux dents permanentes leurs vaisseaux et leurs nerfs, il existe pour les dents temporaires un canal analogue, signalé par Serres en 1817 et appelé depuis canal de la dentition temporaire ou canal de Serres. Ce canal de Serres chemine de dehors en dedans au-dessous de la gouttière alvéolaire du maxillaire fœtal et vient s’ouvrir sur la face externe du corps de l’os, par un tout petit orifice répondant à l’alvéole de la canine.

Le canal de Serres s’atténue au fur et à mesure que le canal dentaire se développe. A la naissance, son orifice antérieur est oblitéré une fois sur quatre. Mais on en trouve fréquemment des traces chez l’adulte : tantôt c’est la persistance de l’orifice antérieur, tantôt celle de l’orifice postérieur, plus rarement la persistance simultanée des deux orifices. L’orifice antérieur, quand il existe, s’ouvre un peu en avant de l’orifice mentonnier, sur un plan vertical passant entre la première prémolaire et la symphyse : il est tout petit, dépassant rarement un demi-millimètre. Quant à l’orifice postérieur, il se voit sur la face interne de la branche du maxillaire, un peu en arrière de l’épine de Spix.

En ce qui concerne la vascularisation des dents, elle varie beaucoup suivant l’âge :

α. Chez le fœtus, la nutrition des dents est assurée par les deux artères dentaires inférieure et mentonnière. — L 'artère dentaire inférieure, au niveau de l’épine de Spix, fournit tout d’abord une collatérale, qui se rend à la partie postérieure de la molaire de six ans. Puis elle s’engage dans le canal dentaire et la gouttière qui lui fait suite, pour venir se terminer, aux follicules de la deuxième prémolaire et de sa dent de remplacement. — L 'artère mentonnière, branche de la sous-mentale, pénètre dans le trou mentonnier, arrive dans la gouttière alvéolaire et, là, se divise en deux branches : l’une, postérieure, qui s’anastomose avec la dentaire inférieure : l’autre, antérieure, qui, en suivant le canal incisif, vient irriguer les follicules des dents de lait sus-jacentes, ainsi que ceux de leurs dents de remplacement, c’est Y artère incisive de l’adulte. Remarquez que, à ce stade du développement, l’artère mentonnière se dirige de dehors en dedans, entre dans le trou mentonnier au lieu d’en sortir. — Contrairement aux assertions de Serres, Vallois et Bennejeaud n’admettent pas, dans le canal de Serres, d’artères spéciales chargées de l’irrigation des dents temporaires, et il n’y aurait donc pas lieu d’opposer une artère de la dentition temporaire à une artère de la dentition permanente.

β. Chez l'enfant, l’artère dentaire inférieure a pris de l’importance et étend son territoire du côté de la symphyse. En même temps, l’artère mentonnière a diminué de volume. Elle se divise encore en deux branches, l’une externe, qui s’anastomose avec la dentaire inférieure, l'autre interne, qui se dirige en dedans, mais cette dernière s’arrête maintenant au-dessous de la canine. Les deux incisives sont irriguées par une artère nouvelle qui vient de la sublinguale et qui, après avoir pénétré dans l'épaisseur du maxillaire par sa face interne, vient se terminer sur les follicules placés en dedans de la canine.

ϒ. Plus tard, l’artère dentaire inférieure, continuant à prendre de l’importance, irrigue toutes les dents permanentes, depuis la troisième molaire jusqu’à l’incisive médiane inclusivement. L’artère mentonnière, simple collatérale de la dentaire inférieure, d’afférente devenue efférente, sort par lç trou mentonnier, au lieu de s'y engager, pour venir se ramifier dans la région mentonnière. L’artère sublinguale persiste, mais elle est très réduite et elle s’épuise maintenant dans le tissu osseux péri- dentaire sans fournir de rameaux aux incisives. Et ainsi se trouve créée la disposition de l'adulte (Lisez à ce sujet l'intéressant travail de Vallois et Bennejeaud, Le développement du canal dentaire inférieur et la vascularisation des dents aux différents âges. Bull, de la Soc. d’Anthropologie, 1013).

Veines

Les veines, issues du réseau capillaire de la pulpe, suivent, mais en sens inverse, le même trajet que les artères. Elles s’échappent des dents au niveau du sommet des racines et viennent se jeter : pour la mâchoire inférieure, dans la veine dentaire inférieure : pour la mâchoire supérieure, dans les veines alvéolaire et sous- orbitaire.

Lymphatiques

On a admis pendant longtemps, sur la foi de recherches toujours négatives, que les dents ne possédaient pas de canaux lymphatiques vrais. Korner ( 1907), en plaçant des particules colorées sur la pulpe dentaire de jeunes animaux, avait bien vu ces particules se porter peu à peu jusque dans les ganglions sous-maxillaires. Mais ce fait, tout en établissant l’existence, dans la pulpe dentaire, de courants lymphatiques se dirigeant vers les ganglions, ne démontrait nullement que ces courants se faisaient dans des canaux lymphatiques vrais. Une pareille démonstration ne pouvait être donnée que par des injections. Or ces injections ont parfaitement réussi, en 1907, entre les mains de Schweitzer. Cet auteur a nettement constaté l’existence, dans la pulpe dentaire, de canaux lymphatiques vrais, et voici le trajet qu’il leur assigne.

De la pulpe de la couronne, les lymphatiques dentaires descendent dans les racines et s’échappent de la cavité pulpaire au niveau du sommet de ces racines.

Leur trajet ultérieur doit être examiné séparément pour les dents de la mâchoire supérieure et pour celles de la mâchoire inférieure. — Pour la mâchoire supérieure, les lymphatiques dentaires, au sortir des racines, cheminent quelque temps dans l’épaisseur du maxillaire supérieur, puis sortent do l’os par le trou sous-orbitaire et par un certain nombre d’autres orifices plus petits. Ils arrivent ainsi dans le tissu cellulaire sous- cutané et, se portant alors en bas et en arrière, ils viennent se terminer, en partie dans les ganglions sous-maxillaires, en partie dans les ganglions cervicaux profonds. — Pour la mâchoire inférieure, en quittant les racines dentaires, les lymphatiques tombent dans le canal dentaire inférieur, qu’ils parcourent de bas en haut. Finalement, ils se rendent, comme les lymphatiques des gencives correspondantes, les uns aux ganglions sous- maxillaires, les autres aux ganglions cervicaux profonds.

Nerfs

Les dents, on le sait, ont une sensibilité exquise : sensibilité à la douleur, sensibilité à la pression, sensibilité à la chaleur, etc. Elles nous présentent, en conséquence, des nerfs fort nombreux.

Provenance

Ces nerfs proviennent du trijumeau. Nous savons d’ailleurs que ce nerf crânien donne la sensibilité à toutes les régions de la face. Les nerfs dentaires émanent du maxillaire supérieur, qui fournit les nerfs des dents de la mâchoire supérieure et du maxillaire inférieur dont les rameaux sont destinés aux dents de la mandibule.

Innervation des dents de la mâchoire supérieure

Les rameaux destinés aux dents de la mâchoire supérieure proviennent : 1° des nerfs dentaires postérieurs ; 2° du nerf dentaire moyen ; 3° du nerf dentaire antérieur.

Les nerfs dentaires postérieurs sont des filets grêles qui se détachent du maxillaire supérieur au nombre de deux ou trois, avant l’entrée du nerf

 

L’innervation des dents supérieures ( schématique ).

a, maxillaire supérieur. — b, trou grand rond. — c, fosse ptérygo-maxillaire. — d, gouttière et canal sous-orbitaire. — e, grosses molaires. — f, prémolaires. — g, canine. — h, incisives.

1, trijumeau, avec ses deux racines. — 2, ganglion de Gasser. — 3, nerf ophtalmique. — 4, nerf maxillaire supérieur. — 5, nerf maxillaire inférieur. — 6, nerf sous-orbitaire. — 7, 7', nerfs dentaires postérieurs. — 8, nerf dentaire antérieur. —9, anastomose entre les nerfs dentaires postérieurs et le nerf dentaire antérieur.

 

dans la gouttière sous-orbitaire. Ils descendent verticalement, appliqués sur la tubérosité du maxillaire, par une lame fibreuse dense qui s’étend de la fente sphéno-maxillaire au rebord alvéolaire. Ils cheminent dans de minces gouttières creusées à la surface de l’os, en rapport avec la crosse de la maxillaire interne qui s’accole elle aussi à la tubérosité maxillaire, mais en dehors de la loge fibreuse. C’est à ce niveau que cette artère donne sa branche alvéolaire. Les nerfs dentaires postérieurs disparaissent dans l’épaisseur de l’os après avoir abandonné des rameaux gingivaux.

Le nerf dentaire moyen, inconstant, naît dans la gouttière sus-orbitaire et suit un trajet intra-osseux en rapport avec la paroi externe du sinus maxillaire. Il se porte vers la racine de la prémolaire.

Le nerf dentaire antérieur naît dans le canal sous-orbitaire. Il gagne les dents en empruntant un petit canal creusé dans le maxillaire. Ce canal, dirigé do dehors en dedans, puis vertical, suit, avant de se terminer, la paroi externe des fosses nasales, dont il est uniquement parfois séparé par l’épaisseur de la pituitaire. On peut facilement l’anesthésier à ce niveau. Après avoir fourni des rameaux à la muqueuse des fosses nasales, il se termine, s’anastomosant avec les nerfs précédents, pour fournir des rameaux à l’incisive et à la canine.

Tous les rameaux que nous venons de décrire s’anastomosent entre eux pour former un plexus, le plexus dentaire, d’où partent des filets osseux et des filets destinés à la pulpe des dents : il existe un rameau par racine. Malgré ces anastomoses, on peut affirmer que ce sont les nerfs postérieurs qui donnent les rameaux destinés aux molaires, que le nerf dentaire moyen innerve spécialement les prémolaires, tandis que le nerf dentaire

 

Nerf dentaire inférieur. (Préparation par corrosion.) Dissection par la face interne (Mileff).

1, tronc du nerf dentaire inférieur. — 2, branche dentaire. — 3, nerf mentonnier. — 4, rameau ostéopériostique. — 5, rameau pulpaire destiné à une racine de la dernière molaire. — 6, 7, 8, rameaux pour les prémolaires, la canine et les incisives. — 9, anastomose entre Je rameau dentaire proprement dit et le nerf mentonnier (10).

 

antérieur se divise le plus souvent en trois branches terminales qui innervent la canine et les deux incisives. La première prémolaire est innervée très souvent par un rameau provenant d’une anastomose en anse tendue entre le dentaire antérieur et le dentaire moyen.

Innervation des dents de la mâchoire inférieure

Les nerfs des dents de la mâchoire inférieure proviennent du nerf dentaire inférieur, branche du maxillaire inférieur.

D’après les résultats donnés par la dissection de vingt-cinq pièces, pratiquée dans notre laboratoire par le Dr Mileff (Thèse de Lyon, 1930), il semble que, dans son trajet intra-osseux, le nerf dentaire inférieur puisse être décrit de la manière suivante :

Après ablation de la table interne du maxillaire inférieur et ouverture du canal dentaire, le nerf se présente comme un cordon assez important, simple, parcourant dans toute son étendue le canal dentaire inférieur dont il suit la direction, accompagné dans ce trajet par l’artère et les veines dentaires inférieures situées sur sa face inféro-interne.

Mais, si l’on dissèque la gaine du nerf, on s’aperçoit que celui-ci, simple en apparence, est constitué par des faisceaux que l’on peut isoler les uns des autres, parfois même, dans certains cas (huit fois sur vingt-cinq), avant l’entrée du nerf dans le canal dentaire. Ces faisceaux s’anastomosent entre eux et affectent quelquefois des dispositions assez compliquées.

Le long de son parcours, le nerf dentaire inférieur fournit des filets gingivaux pour la muqueuse des gencives, des filets osseux pour le périoste et l’os, et des filets dentaires la distribution de ces derniers est assez variable : les dents reçoivent leurs nerfs tantôt

 

Nerf dentaire inférieur. Préparation par corrosion (Mileff).

1, tronc du nerf dentaire qui se divise en trois branches. — 2, nerf mentonnier. — 3, nerf molaire. — 4, nerf incisif. - 5, anastomose entre le nerf incisif et le nerf mentonnier. — 6, anastomose entre la terminaison du nerf molaire et le nerf incisif.

 

de plusieurs rameaux, tantôt d’un seul ; un rameau peut, en se divisant, innerver deux dents différentes.

La terminaison du nerf dentaire inférieur peut se présenter suivant trois modes différents :

1 ° Un mode que l’on trouve décrit dans tous les classiques et selon lequel le nerf dentaire inférieur se divise au niveau de l’orifice antérieur du canal dentaire en deux branches terminales : le nerf incisif, fournissant à la canine et aux deux incisives, et le nerf mentonnier, lequel, s’échappant par le trou mentonnier, se divise en filets se distribuant à la peau du menton et de la lèvre, et à la muqueuse labiale. Nous avons rencontré cette disposition sept fois sur vingt-cinq cas (figure côté gauche).

2° Un mode correspondant à la description de Meckel, reprise par Daniel Mollière, puis récemment étudiée par M. E. Ollivier, et selon lequel le nerf dentaire inférieur se divise dès son entrée dans le canal dentaire en deux branches ; l’une, importante, le nerf mentonnier, qui sort par le trou mentonnier sans donner de filets aux dents ; l’autre, de petit calibre, le nerf dentaire, qui, s’étendant de l’orifice supérieur du canal dentaire inférieur à l’incisive médiane, s’anastomose avec le nerf mentonnier et fournit à toutes les dents. « Dans ce cas, il n’y a pas plus de nerf incisif qu’il n’y a de nerf molaire ou de nerf canin, il y a un nerf dental qui innerve toutes les dents. » (E. Ollivier.)

Nous avons observé cotte disposition sept fois sur vingt-cinq cas.

3° Un mode selon lequel on peut considérer au nerf dentaire inférieur trois branches terminales :

  1. Une branche innervant les molaires et prémolaires ;
  2. Une branche innervant la canine et les incisives ;
  3. Une branche s’échappant par le trou mentonnier et constituant le nerf mentonnier.

Nerf dentaire inférieur. (Préparation par corrosion sur un maxillaire de vieillard édenté. Type plexiforme.) (Mileff.)

1, tronc du nerf dentaire inférieur. — 2, rameau dentaire proprement dit. — 3, nerf mentonnier. — 4, plexus intra- osseux répondant, il la dernière molaire et à la branche montante. — 5, rameau répondant aux molaires et prémolaires. — 6, rameau canin. — 6', rameau incisif. — 7, nerf mentonnier. — 8, anastomoses entre le rameau dentaire et le rameau mentonnier.

 

On remarquera que cette disposition, que nous avons observée onze fois sur vingt-cinq cas, soit près de la moitié des cas, présente une analogie avec la disposition dos nerfs dentaires au maxillaire supérieur, la première branche étant représentée au maxillaire supérieur par les rameaux dentaires postérieurs, la deuxième branche par le rameau dentaire antérieur, et la troisième par le nerf maxillaire supérieur s’épanouissant dans le bouquet sous-orbitaire.

Enfin, on peut observer plus rarement un type à trois branches richement anastomosées entre elles, constituant le type plexiforme.

Remarques. — Le nerf dentaire inférieur ne s’anastomose pas sur la ligne médiane avec son homologue du côté opposé. On peut le voir nettement sur la figure ci-dessous. On remarquera, en outre, que le mode de division n’est pas toujours symétrique. La même figure montre que le nerf dentaire inférieur droit est fascicule avant même son entrée dans le canal dentaire inférieur, son mode do terminaison semble appartenir au troisième type que nous avons décrit. Le nerf dentaire inférieur gauche est constitué par un tronc important dans lequel on ne peut séparer des fascicules, et son mode de terminaison paraît devoir appartenir au premier type.

Nous n’avons pas constaté la présence du ganglion incisif signalé par Daniel Mollière.

Mode de terminaison

Arrivés dans la pulpe, les rameaux nerveux se divisent et s’anastomosent de façon à former un plexus très serré, dont les mailles occupent la région toute superficielle do la masse pulpaire. De ce plexus s’échappent ensuite en sens radiaire de nombreuses fibrilles, de 2 à 3 u. de largeur, qui se dirigent vers l’ivoire. Leur

 

Nerf dentaire inférieur.

Dissection des deux nerfs dentaires d’un même maxillaire. A gauche de la figure: disposition suivant le type classique. A droite : nerf dentaire divisé en trois branches.

1, nerf dentaire du côté gauche. — 2, nerf mentonnier gauche. — 3, nerf incisif droit. — 4, nerf moutonnier. 5, nerf molaire.

 

mode de terminaison n’est pas encore bien élucidé. Robin et Magitot avaient cru, tout d’abord, qu’elles ne sortaient pas de l’espace occupé par la pulpe et qu’elles se terminaient à la surface de cette dernière, soit par des extrémités coniques, soit par de petits renflements en bouton. Mais, à la suite de recherches entreprises et poursuivies de concert avec Legros, Magitot a émis l’opinion que les fibrilles en question pénétraient jusque dans les tubes de dentine, ce qui nous expliquerait la sensibilité particulière dont jouit l’ivoire. Nous devons ajouter, toutefois, que Renaut, dans son travail sur les phanères (Ann. de dermat. et de syphil, 1880-1881), a contesté la nature nerveuse des éléments qui, dans les premiers stades du développement, se rendent aux cellules épithéliales de l’ivoire.

 

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