Contamination par des virus respiratoires à la surface externe de masques médicaux utilisés par les travailleurs de la santé en milieu hospitalier.

Les masques médicaux sont couramment utilisés dans les établissements de soins de santé pour protéger les travailleurs de la santé contre les infections respiratoires et autres. Les agents pathogènes respiratoires en suspension dans l'air peuvent se déposer à la surface des couches de masques usagées, entraînant une contamination. L'objectif principal de cette étude était d'étudier la présence de virus à la surface de masques médicaux.

Méthodologie

Deux études pilotes en laboratoire et en milieu clinique ont été menées pour déterminer les zones de masques susceptibles de contenir un maximum de particules virales. Une étude de laboratoire utilisant un mannequin et un spray fluorescent a montré que le maximum de particules se concentrait sur les sections supérieure droite, centrale et gauche des masques médicaux. Ces résultats ont été confirmés par une petite étude clinique. L’étude principale a ensuite été menée dans les services à haut risque de trois hôpitaux sélectionnés à Beijing, en Chine. Les participants (n = 148) ont été priés de porter un masque médical pendant un quart de travail (6 à 8 h) ou aussi longtemps qu'ils le pourraient. Les échantillons de masques médicaux utilisés ont été testés pour la présence de virus respiratoires dans les parties supérieures des masques médicaux, conformément aux études pilotes.

Résultats

Le taux global de positivité du virus était de 10,1% (15/148). Les virus couramment isolés dans les échantillons de masques étaient l'adénovirus (n = 7), le bocavirus (n = 2), le virus respiratoire syncytial (n = 2) et le virus de l'influenza (n = 2). La positivité du virus était significativement plus élevée dans les échantillons de masques portés pendant> 6 h (14,1%, 14/99 contre 1,2%, 1/49, OU 7,9, IC 95% 1,01 à 61,99) et dans les échantillons utilisés par les participants ayant examiné> 25 patients par an. jour (16,9%, 12/71 contre 3,9%, 3/77, OR 5,02, IC 95%: 1,35–18,60). La plupart des participants (83,8%, 124/148) ont signalé au moins un problème associé à l'utilisation de masque. Les problèmes fréquemment rapportés étaient la pression sur le visage (16,9%, 25/148), des difficultés respiratoires (12,2%, 18/148), une gêne (9,5% 14/148), des difficultés de communication avec le patient (7,4%, 11/148) et mal de tête (6,1%, 9/148).

Conclusion

Les agents pathogènes respiratoires à la surface extérieure des masques médicaux utilisés peuvent provoquer une auto-contamination. Le risque est plus élevé avec une utilisation prolongée du masque (> 6 h) et avec des taux de contact clinique plus élevés. Les protocoles sur la durée d'utilisation du masque doivent spécifier une durée maximale d'utilisation continue et prendre en compte les recommandations pour les environnements à contact élevé. Les virus ont été isolés dans les parties supérieures d'environ 10% des échantillons, mais d'autres sections de masques peuvent également être contaminées. Les travailleurs de la santé devraient être conscients de ces risques afin de se protéger et de protéger leur entourage.

Lire l'intégralité de l'étude en anglais.

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