La plupart des anatomistes français et étrangers décrivent seulement trois interosseux palmaires (M. interossei volares), considérant que l'interosseux du premier espace est représenté par l'adducteur du pouce. Or, dans cet adducteur, on peut constamment retrouver une portion qui, par ses insertions, reproduit très exactement tous les caractères des interosseux palmaires.

Henle, ayant remarqué que celle portion de l'adducteur est assez souvent séparée, et presque toujours facilement séparable, de la masse de ce muscle, a décrit à part cette portion sous le nom de premier interosseux palmaire. Nous pensons que cette façon de considérer les choses est logique, et, ayant vérifié dans de nombreuses dissections la description de Henle, nous avons cru devoir l'adopter et décrire avec lui quatre interosseux palmaires.
Trois de ces interosseux présentent une configuration analogue : nous allons d'abord les décrire. - Allongés, renflés à leur partie moyenne, ils ne s'attachent qu'à un seul métacarpien et appartiennent au type semi-penniforme. Dans l'espace interosseux qui les loge, ils naissent du métacarpien le plus éloigné de l'axe de la main, sur les trois quarts supérieurs de la moitié antérieure de la face latérale de cet os, dont la moitié supérieure appartient au premier interosseux dorsal. - l)e cette origine, les libres charnues descendent, les supérieures presque verticalement, les inférieures beaucoup plus obliquement, pour venir se jeter sur les deux faces d'une lame tendineuse qui se dégage des fibres charnues un peu au-dessus de l'articulation métacarpo-phalangienne ; cette lame se divise alors en un tendon qui va se fixer sur le tubercule de la phalange répndant au métacarpien duquel vient le corps charnu, et en une expansion tendineuse de tous points semblable à celle des interosseux dorsaux et qui se comporte d'une façon analogue vis-à -vis du tendon de l'extenseur. Remarquons d'ailleurs que si cette expansion tendineuse est constante, l'insertion phalangienne fait souvent défaut comme l'ont déjà vu de depuis longtemps Cruveilhier et Morel (Bulletin de la Société des Sciences de Nancy, 1876).
Le premier interosseux palmaire présente des particularités assez marquées pour être décrit à part. « L'interosseus volaris primus se détache par un chef constant de la moitié supérieure du premier métacarpien ; à ce chef viennent souvent s'adjoindre deux autres chefs, dont l'un se détache de l'arcade fibreuse déjà décrite à propos du premier interosseux dorsal, et dont l'autre s'attache sur la hase ou sur la partie la plus élevée du bord externe du corps du deuxième métacarpien (Henle) . » Inférieurement, il contourne la première phalange du pouce, et va se terminer par une expansion aponévrotique analogue à celle des autres interosseux (A).

Rapports

Le premier interosseux présente des rapports un peu particuliers : il est couché le long du bord interne du premier métacarpien, compris entre le faisceau carpien de l'adducteur (|ni le cache souvent du coté palmaire elle premier interosseux dorsal, qu'il faut enlever pour l'apercevoir du côté dorsal. Par la face antérieure de leurs corps charnus, les interosseux palmaires se mettent en rapport avec les organes profonds de la paume : tendons des extenseurs, lombricaux, arcade artérielle profonde et branche profonde du nerf cubital dont ils sont séparés par l'aponévrose interosseuse palmaire. Leur face postérieure et leur bord libre répondent aux interosseux dorsaux.

 

 

 

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