­Le muscle ptérygoïdien externe, situé en dehors du précédent, est logé dans la fosse zygomatique. Il revêt la forme d'un large éventail ou, plus exactement, celle, d'un cône dont la base répond a ta base du crâne et dont le sommet occupe le côté interne de l'articulation temporo-maxillaire.

Insertions

Ce muscle prend naissance, à la base du crâne, par deux faisceaux l'un supérieur ou sphénoïdal, l'autre inférieur ou ptérygoïdien. Le faisceau supérieur ou sphénoïdal s'insère sur cette partie de la grande aile du sphénoïde qui forme la voûte de la fosse zygomatique. Cette insertion se fait, en partie par des fibres charnues, en partie par des fibres tendineuses très courtes.

 

Le faisceau inferieur ou ptérygoïdien s'insère, comme son nom l'indique, sur la face externe de l'apophyse ptérygoïde et, tout en bas, sur la partie externe de l'apophyse pyramidale du palatin. Ici encore l'insertion se fait à la fois par des libres charnues et par de courtes languettes tendineuses.

 

De leur surface d'insertion crânienne, les deux faisceaux constitutifs du ptérygoïdien externe se portent l'un et l'autre vers te côté interne de l'articulation temporo-maxillaire, en suivant, le faisceau supérieur une direction horizontale, l'inférieur une direction oblique en haut et en dehors. Arrivés à l'articulation, le plus souvent même avant de l'atteindre, ces deux faisceaux, séparés jusque-là par un petit espace triangulaire à base interne, se fusionnent plus ou moins en un muscle unique et, finalement, viennent se fixer sur le côté interne du col du condyle et sur la partie correspondante du ménisque interarticulaire.

 

Rapports

 

Au point de vue rapports, nous pouvons considérer au muscle ptérygoïdien externe, une face supérieure, une face externe et une face interne.

 
Muscles ptérygoïdiens du côté droit, vus par leur côte interne.

1, 1’, ptérygoïdien interne. 2, ptérigoïdien externe, réséqué à sa partie moyenne. 3, trijumeau, érigné en haut. 4, nerf dentaire inférieur. 4', nerf mylo-hyoïdien. 5, nerf lingual. 6, carotide externe. 7, muscle génio-glosse. 8, muscle génio-hyoïdien.

La face supérieure répond à la voûte de la fosse zygomatique, représentée, comme on le sait, par la portion horizontale de la grande aile du sphénoïde. Entre elle et l'os cheminent, de dedans en dehors, le nerf massétérin et le nerf temporal profond moyen, deux branches du maxillaire inférieur. Le buccal, autre branches du maxillaire inférieur, passe dans l'interstice celluleux qui sépare les deux faisceaux du muscle. La face externe ou mieux celle antéro-externe répond successivement en allant d'avant en arrière au masséter (a travers l'échancrure sigmoïde) ; a l'apophyse coronoïde du maxillaire et au tendon du temporal qui s'y insère ; a la boule graisseuse de Bichat. Sur cette face, comme sur la suivante, se trouve un plexus veineux très développé. La face interne ou mieux postéro-interne est successivement en rapport, en allant de dedans en dehors avec le ptérygoïdien interne, qui croise presque a angle droit son faisceau inférieur ou ptérygoïdien ; avec les nerfs lingual, dentaire inférieur et auriculo-temporal, trois branches du maxillaire inférieur ; souvent aussi avec l'artère maxillaire interne. Les rapports que présente cette artère avec le ptérygoïdien externe varient, beaucoup suivant les sujets. Tantôt, la maxillaire interne contourne de dedans en dehors le bord inférieur du ptérygoïdien externe et gagne ainsi la face externe de ce muscle, qu'elle suit désormais jusqu'à la fosse ptérygo-maxillaire, ou elle se termine. Tantôt, l'artère, conservant sa situation profonde, chemine tout d'abord entre les deux ptérygoïdiens et, arrivée au voisinage de l'apophyse ptérygoïde, passe dans l'interstice compris entre les deux faisceaux d'origine du ptérygoïdien externe, pour se rendre a la fosse ptérygo-maxillaire et, de la, au trou sphéno-palatin.

 

Innervation

 

Comme le précédent, il est innerve par une ou deux branches nerveuses provenant du maxillaire inférieur.

 

Action

 

Le muscle ptérygoïdien externe prend constamment son point fixe sur le crâne, son point mobile sur le condyle du maxillaire. Comme ce, point mobile est place en arrière et en dehors du point fixe, la contraction du muscle a pour effet de porter en avant et en dedans le condyle sur lequel il s'insère. Voila le principe. Il nous reste maintenant à en faire l'application dans les trois cas suivants:

 

Les deux muscles se contractent-ils simultanément?

 

Les deux condyles se déplacent ensemble : ensemble, ils se portent en avant et, le maxillaire tout entier suivant ce mouvement de progression, les arcades dentaires inférieures dépassent en avant les arcades dentaires supérieures.

 

Un seul muscle se contracte-t-il ?

 

Seul, le condyle sur lequel il s'insère se déplace. L'autre condyle reste immobile et le maxillaire exécute autour de ce dernier, un mouvement de rotation, qui a pour effet de porter le menton du côte opposé.

 

Si les deux ptérygoïdiens externes se contractent alternativement et suivant un rythme régulier.

 

Le menton se porte alternativement à droite et à gauche et les molaires inférieures glissent dans tous les sens sur les molaires supérieures ainsi se trouve constitué le mouvement de diduction ou de trituration, qui caractérise la mastication chez les ruminants.

 

 

En résumé

Schéma destiné à montrer le mode d'action du muscle ptérygoïdien externe.

A, les deux muscles ptérygoïdiens externes sont à l'état de repos. B, les deux muscles plérygoïdiens externes sont contractés : le menton tout en restant sur la ligne médiane, s’est porté en avant. C un seul ptérygoïdien, le droit s’est contracté : seul le condyle droit s’est déplacé pour se porter en avant, tandis que le mentons’est porté à gauche de la ligne médiane. D un seul ptérygoïdien le gauche cette fois, s’est contracté : on voit que le condyle gauche s’est déplacé pour se porter en avant, tandis que le menton s’est porté à droite de la ligne médiane. (x, x ligne médiane. La ligne pointillée, dans les figures B, C et D, indique quelle est la situation du maxillaire à l’état de repos des muscles.)

 

La contraction simultanée des deux ptérygoïdiens externes détermine des mouvements de projection en avant du maxillaire inférieur ; la contraction isolée et alternative de ces muscles détermine des mouvements de latéralité ou de diduction en vertu desquels le menton se porte du côté opposé au muscle qui se contracte.

 

Variétés

 

Le chef sphénoïdal du ptérygoïdien externe peut manquer. La région des ptérygoïdiens présente parfois des faisceaux surnuméraires, dont le plus important est le pterygoideus de Henle qui se rend de la crête temporale du sphénoïde au bord postérieur de l'aile externe de l'apophyse ptérygoïde. Quelquefois, un faisceau part de la même crête et about a la tubérosité du maxillaire. On a vu un faisceau se rendre de l'aile externe de l'apophyse ptérygoïde au ligament sphéno-épineux. Le ligament ptérygo-épineux de Civinini, allant de l'aile externe de l'apophyse a l'épine du sphénoïde peut être renforcée ou même remplacée par des faisceaux charnu.

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