Situé à la partie postérieure et inférieure du tronc, le grand dorsal (anglais : latissimus dorsi muscle ; latin : musculus latissimus dorsi) ­est un muscle large et mince, affectant la forme d'un triangle, dont la base répond à la colonne vertébrale et le sommet à la région axillaire.
 

Insertions du muscle grand dorsal

 

Il prend naissance : sur les apophyses épineuses des six ou sept dernières vertèbres thoraciques et des cinq vertèbres lombaires, ainsi que sur les ligaments sus-épineux correspondants ; sur la crête sacrée ; sur le tiers postérieur de la lèvre externe de la crête iliaque ; sur la face externe des trois ou quatre dernières côtes.

Les faisceaux qui naissent sur les côtes forment trois ou quatre digitations, qui s'entrecroisent à leur origine avec les digitations du grand oblique. Les autres faisceaux s'insèrent la colonne vertébrale et sur la croie iliaque à l'aide d'une aponévrose triangulaire et extrêmement résistante, l'aponévrose lombaire, que nous décrirons plus loin.

De cette vaste ligne d'insertion, les différents faisceaux du grand dorsal convergent vers l'aisselle, en suivant les faisceaux supérieurs, une direction horizontale ; les faisceaux inférieurs, une direction verticale ; les faisceaux moyens, une direction oblique en haut, en dehors et en avant. En atteignant le grand rond, ces faisceaux contournent ce dernier muscle de bas en haut, pour passer au-devant de lui.
 

En même temps, ils exécutent dans leur ensemble un mouvement de torsion sur eux-mêmes, en vertu duquel les faisceaux inférieurs deviennent supérieurs, et vice versa. Finalement, ils se jettent sur un tendon aplati et quadrilatère, qui va se fixer, en avant de celui du grand rond, dans le fond de la coulisse bicipitale. Une languette aponévrotique réunit assez souvent le tendon du grand dorsal a la petite tubérosité de l'humérus.

 

Rapportsdu muscle grand dorsal

Recouvert en haut par le Trapèze, le muscle grand dorsal répond à la peau dans tout le reste de son étendue. Il recouvre successivement les muscles des gouttières vertébrales, le petit dentelé postérieur et inférieur, les côtes et les muscles intercostaux. Dans l'aisselle, son tendon est ordinairement sépare de celui du grand rond par une bourse séreuse.
 

Triangle de petit

Son bord antérieur, à peu près vertical, se trouve séparé du bord postérieur du Grand oblique de l’abdomen par un espace triangulaire, bien connu des chirurgiens sous le nom de triangle de petit. Il existe dans les trois quarts des cas, d'après Lesshaft. La base de ce triangle est formée par la crête iliaque : elle mesure, en moyenne, 3 centimètres. Son sommet est situé, d'ordinaire, a égale distance de la crête iliaque et de la dernière côte. C'est un des points faibles de la paroi abdominale, laquelle n'est constituée a ce niveau que par les muscles Oblique interne et Transverse, doublés du péritoine. C'est par le triangle de Petit que s'échappent les hernies lombaires.

 

Innervation du muscle grand dorsal

 

Le muscle grand dorsal est, innervé par une branche spéciale du plexus brachial. Ce nerf, appelé nerf du grand dorsal, tire son origine du cinquième nerf cervical. Il se perd sur la face profonde du muscle, tout près du creux axillaire.

 

Action du muscle grand dorsal

 

Le grand dorsal, agissant sur l'humérus, le porte en bas, en dedans et en arrière, en lui faisant, exécuter en même temps un mouvement de rotation en dedans qui a pour effet de diriger la région palmaire vers la ligne médiane. C'est l'ani scalptor de Vesale, l'ani tersor de Riolan, dénominations latines très expressives, mais qui ne se traduisent pas.

 

Lorsqu'il prend son point fixe sur l'humérus, te grand dorsal soulevé le corps tout entier (action de grimper) ou seulement les côtes (inspiration).

 

Variétés du muscle grand dorsal

 

Le grand dorsal reçoit souvent, un faisceau de renforcement de l'angle, inférieur du scapulum. Ses origines sur la colonne vertébrale, le thorax et le bassin sont sujettes a de nombreuses variations la plus intéressante me parait être l'extension des faisceaux iliaques jusqu'au grand oblique, entraînant comme conséquence la disparition du triangle de Petit; ce triangle n'existe ni chez le gorille, ni chez le chimpanzé. Le grand dorsal et le grand rond présentent parfois des connexions intimes (faisceaux anastomotiques ou fusion complète). Il peut se détacher du bord antérieur du grand dorsal un faisceau surnuméraire, qui remonte jusqu'à l'apophyse coracoïde. J'ai rencontré cette disposition sur quatre sujets sur l'un d'eux, il existait en même temps un faisceau chondro-épitrochléen, qui se destinait au bord externe du Grand pectoral. Sur un autre, le faisceau anormal coexistait avec le muscle suivant.

 

Arc axillaire de Langer

 

C'est un faisceau musculaire aplati, le plus souvent triangulaire, dont la base prend naissance sur la portion axillaire du grand dorsal et dont le sommet plus ou moins tronque vient se continuer avec le feuillet postérieur du tendon du grand pectoral, au niveau du point où ce tendon vient s'attacher a la coulisse bicipitale. Ce faisceau surnuméraire, que l'on rencontre trois ou quatre fois sur cent sujets, forme ainsi une sorte de pont au-dessous duquel passent la longue portion et la courte portion du biceps, le coraco-brachial et le paquet vasculo-nerveux de l'aisselle de la le nom d'arc axillaire (Achselbogen), qui lui a été donné par Langer en 1846 (Oesterr. medic. Wochenschrift n 15, p. 6). Il est innerve, dans la grande majorité des cas, par te nerf du petit pectoral. L'arc axillaire existe normalement chez un grand nombre de mammifères, notamment chez le chat, où le grand dorsal s insère à la fois sur la lèvre postérieure et sur la lèvre antérieure de la coulisse bicipitale.

 

Muscle dorso-épitrochléen

 

C'est un faisceau musculaire aplati qui se détache du grand dorsal, dans le voisinage de la coulisse bicipitale, et vient, en longeant le triceps, s insérer sur les saillies osseuses du coude, soit l'épitrochlée, soit l'olécrâne. Ce faisceau existe normalement chez le plus grand nombre des mammifères il est représenté, chez l'homme, par cette arcade fibreuse, a peu près constante, qui unit le grand dorsal a la longue portion du triceps, au moment où ces deux muscles se croisent dans l'aisselle. Mais le dorso-épitrochléen peut se montrer chez l'homme à l'état charnu Halbertsma, Wood, Macalister et nous-même (voy. Anom. Musculaires) en avons observé des exemples très nets.

 

D'après Traité d'anatomie humaine L. Testut.

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