Distribution
Nous avons vu qu’en pénétrant dans l’orbite le moteur oculaire commun se partageait en deux branches terminales : l'une supérieure, l'autre inférieure.
- La branche supérieure, la plus grêle des deux, croise la face externe de l’artère ophtalmique et du nerf optique et, après un trajet de quelques milli- mètres à peine, se divise en deux rameaux, l'un pour le droit supérieur, l'autre pour le releveur de la paupière supérieure :
- Le rameau du droit supérieur pénètre ce muscle par sa face inférieure au niveau de sa partie moyenne et s'épuise rapidement dans son épaisseur.
- Le rameau du releveur de la paupière supérieure croise le bord externe du droit supérieur et disparait dans le releveur à la jonction des deux tiers postérieurs et du tiers antérieur de ce muscle.
- La branche inférieure, plus volumineuse que la précédente, se divise très rapidement en 3 rameaux terminaux pour le droit interne, le droit inférieur et le petit oblique :
- Le rameau du droit interne croise la face inférieure du nerf optique et pénètre le droit interne vers la partie moyenne de sa face externe.
- Le rameau du droit inférieur s'enfonce presque dès son origine dans le muscle auquel il est destiné.
- Le rameau du petit oblique est beaucoup plus long que les précédents. Il longe la face supérieure du droit inférieur et aborde le petit oblique au niveau de son bord postérieur.
Du nerf du petit oblique se détache un rameau court, mais assez volumineux, parfois dédoublé(Schwalbe) qui va se jeter dans la partie postérieure du ganglion ophtalmique. C'est la racine courte ou grosse racine de ce ganglion, cette grosse racine du ganglion ophtalmique constitue le pédicule principal de ce ganglion. Chez quelques animaux, ce ganglion semble même intercalé sur le parcours du tronc de la 3ème paire (Sélaciens, Ganoïdes, Amphibiens). C'est en se basant sur ce fait que Schwalbe a voulu rattacher le ganglion ophtalmique au moteur oculaire commun. Schwalbe a exagéré l'importance des rapports de voisinage du ganglion ophtalmique et de la 3ème paire. Nous montrerons plus loin que les données que l'on possède à l'heure actuelle sur la structure du ganglion ophtalmique amènent à le considérer comme appartenant au système sympathique. -Nous verrons en étudiant le sympathique céphalique que les libres fournies par ce moteur oculaire commun au ganglion ophtalmique se terminent dans ce ganglion par des arborisations libres. Elles s'articulent là avec un deuxième neurone, dont le prolongement cylindraxile va aboutir au sphincter irien et au muscle ciliaire.