Les réflexes toniques posturaux d’origine cervicale et labyrinthique participent au maintien de la position.

La vision intervient dans le maintient de la posture pour repérer l'environnement et pour les interactions entre les informations des muscles moteurs oculaires et noyaux vestibulaires, le cortex occipital et pariétal.

L'intervention des récepteurs sur plante des pieds (Pacinis) joue sur l'appui mono ou bi-podal.

On a deux visions grâce à la rétine : une vision centrale pour lire et voir clairement ce qui se passe qui sert à prendre des repères dans l'environnement (repères verticaux et non horizontaux) ; une vision périphérique importante lorsqu'on se déplace on fixe un point vertical et le reste avance ou recule. Le flux visuel donne des informations sur la vitesse à laquelle on se déplace et en particulier participe au maintient de la posture lors de la marche.
 

 

 

Les réflexes posturaux d'origine cervicale

 

Moyen d'étude

 

Lorsque l'on bouge la tête on mobilise les articulations cervicales et l'appareil labyrinthique. Donc, pour n'étudier que les mouvements cervicaux il faudrait un sujet délabyrinthé (réalisé sur l'animal) ou des animaux nouveau-nés qui n'ont pas encore de schémas moteurs très spécialisés.

 

Les mouvements du cou modifient le tonus des muscles des membres. Une hyper-extension du cou entraîne l'extension des membres supérieurs et la flexion des membres inférieurs ; une flexion du cou entraîne une flexion des membres supérieurs et une extension des membres inférieurs.

 

Chez l'homme si le sujet est délabyrinthé il a du mal à tenir debout. Il existe plusieurs origines :

 

.agénésie labyrinthique : le sujet naît sans.

 

.des médicaments entraînent la dégénération des lab. comme des antibiotiques (aminoside) qui entraînent des problèmes au niveau de l'oreille interne et moyenne.

 

.lors de cancers tels qu'un neuriome de l'acoustique, pour opérer, on passe par l'OM qui est détruite.

 

Chez un tel sujet on observe :

 

.une hyper-extension des 4 membres lors d'une hyper-extension de la tète ;

 

.une flexion des 4 membres lors d'une flexion de la tête ;

 

.une rotation du corps du même côté que la rotation du cou ;

 

.une inclinaison de la tête favorise l'extension du même côté et la flexion du côté opposé du corps.

 

Caractéristiques

 

II y a des récepteurs au niveau des articulations de C1-C2 (à ligaments et sur les facettes articulaires) qui sont en relation avec des afférences de gros calibre. Ces afférences remontent dans la moelle jusqu'au tronc cérébral dans les noyaux vestibulaires. En retours ces noyaux envoient des faisceaux descendants vers différents étages de la moelle : c'est le faisceau vestibulo-spinal. Il s'agit donc d'un réflexe poly-synaptique qui remonte à des structures sous corticales (boucle longue). Ce réflexe prédomine d'abord sur les muscles rouges posturaux. Le triceps par exemple comprends deux muscles pâles (les gastronémiens) et un muscle rouge (le soléaire). On part d'une tension basse et la flexion du cou de ranimai (qui étend les membres inférieurs) prédomine sur le muscle rouge. De plus on observe un temps de latence relativement long : il s'agit d'un réflexe poly-synaptique à boucle longue.

 

Organisation

 

Le faisceau vestibulo-spinal activé par les afférences cervicales se distribuent plutôt sur les afférences de motoneurones δ que des motoneurones α. Si on sectionne la branche postérieure de la racine rachidienne en rapport avec le soléaire le réflexe a tendance a disparaître. Donc l'activation du muscle est indirecte par la voie du réflexe myotatique. Quand cette racine est intacte la flexion du cou entraîne une extension et une profonde activation des afférences la d'un fuseau du soléus. Quand la racine est sectionnée, il y a toujours une activation des afférences fusoriales la mais il n'y a plus d'extension. Donc pour qu'il y ait activation du muscle par α, il faut que la voie du myotatique soit préservée, [afférence... noyau vestibulaire...faisceaux vestibulo-spinal......fuseau... afférence... motoneurone]. Le réflexe est d'origine cervicale. S'il y a section le faisceau vestibulo-spinal ne tombe pas directement sur α mais sur δ.

 

Les reflexes posturaux d'origine labyrinthique

 

Projections vestibulo-spinales :

 

Les noyaux vestibulaires reçoivent des informations : otolithiques et ampullaires. Ils ont des relais avec le cervelet et les articulations cervicales. Les noyaux vestibulaires projettent sur les motoneurones extenseurs et les motoneurones δ. Les informations labyrinthiques activent les faisceaux vestibulaires et sont capables d'exciter aussi bien les motoneurones α que δ des extenseurs. D'où une hyperactivité des extenseurs du côté ou se projette ce faisceaux vestibulo-spinal activé : il favorise extension homolatérale. Ceci est vrai pour les extenseurs de la partie basse du corps c'est à dire : l'étage dorsal, lombaire et la ceinture pelvienne. Mais pour l'étage cervical les muscles sont renseignés par les noyaux vestibulaires des deux côtés (il y a des fibres sortantes qui croisent la ligne médiane et se distribuent à l'hémicorps opposé).Donc le tonus cervical est très protégé (s'il y a lésion d'un côté, l'autre compense). De là, une asymétrie tonique posturale est : assez rare sur les muscles du cou ; moins rare sur les muscles lombaires et dorsaux. La position de la tête par rapport au cou étant assez bien protégée, si un sujet présente un problème au port de la tète, l'origine est plus grave qu'une simple asymétrie.

 

Actuellement, on note une recrudescence de scoliose. Une des causes pourrait être une asymétrie d'activation des noyaux vestibulaires. Si les muscles posturaux sont plus tendus d'un côté que de l'autre, il y a plus de tension sur les corps vertébraux, pouvant entraîner des déformations du rachis chez un enfant en pleine croissance. Deux hypothèses sont avancées pour expliquer pourquoi il y a plus d'informations d'un côté que de l'autre. Il existe naturellement une asymétrie du corps (les deux yeux ne sont pas strictement identiques,.....).Si une telle asymétrie structurale est présente au niveau des otolithes, le système nerveux central est incapable de compenser, d'où un niveau d'activation asymétrique qui induit un contrôle du tonus également asymétrique. D'autre part, on a remarqué que 80% des scoliotiques ont eu un appareil dentaire. Or il y a une multitude de récepteurs sensoriels au niveau des dents, des gencives, des joues, etc... Les afférences de la sphère oro-faciale seraient capables de se boucler sur les noyaux vestibulaires, d'où l'asymétrie.

 

Réflexes posturaux d'origine maculaire

 

Ils sont assez faciles à étudier en mettant une minerve au sujet et en lui demandant de réaliser des mouvements de la tête.

 

Deux expériences sont réalisées. Le sujet est suspendu avec un harnais en position verticale avec la tête en haut, il se met spontanément en flexion, en position verticale avec la tête en bas, il se met en extension, en position horizontale sur le dos ou sur le ventre, il se met en position neutre des articulations et des muscles, le sujet est debout (minerve) et il s'incline d'un côté : il réalise automatiquement une hyper-extension du côté où il s'incline (là où l'otolithe est le plus bas). Ici le réflexe otolithique fonctionne en synergie avec le réflexe d'origine cervicale. Dans cette deuxième expérience les réflexes cervicaux annulent les réflexes vestibulaires, à quatre pattes, si le sujet ne bouge pas le cou, le plan des otolithes est le même des deux côtés. Si on réalise une inclinaison du sol et que le sujet ne tourne pas la tète, l'oreille interne gauche est plus basse et donc soumise à une gravité plus importante. D'où un réflexe otolithique qui favorise l'extension gauche. Si le sol reste horizontal mais que la tête est tournée vers la gauche le tonus n'est pas modifié par rapport au schéma initial. On aurait dû avoir un réflexe cervical avec extension du coté droit. Mais l'oreille gauche étant plus basse le réflexe otolithique augmente l'extension du côté gauche. Donc le tonus ne change pas, les deux réflexes se sont annulés.

 

Les réflexes posturaux d'origine ampullaire

 

Les reflexes posturaux d'origine ampullaire sont beaucoup plus difficiles à étudier (car si on tourne sur nous même il faut un tonus musculaire).

 

Mais il y a des connections vestibulo-oculaires qui permettent d'étudier le réflexe vestibulo-oculaire d'origine labyrinthique. On met le sujet sur un fauteuil qui tourne (les récepteurs étudiés sont sensibles à l'accélération angulaire). Vers la gauche. En phase d'accélération : les mouvements dans les canaux se font en sens inverse : à gauche ampullopète ; a droite ampullofuge. Il y a donc activation asymétrique qui entraîne-une sensation de mouvement, et -une déviation lente des yeux du côté opposé à l'accélération. Ceci a pour but de maintenir la fixation de l'objet fixé. Ce faisant, le regard est excentré d'où le réflexe visio-oculaire qui ramène le regard en position centrale. La secousse rapide qui ramène les yeux en position centrale est appelée secousse nystagmique gauche (dans le même sens que l'accélération). Si le sujet tourne à vitesse constante le nystagmus n'apparaît plus. Si décélération, le liquide endolymphatique change de sens d' où nystagmus droit.

 

En clinique, la recherche du nystagmus se fait chez un sujet qui a une lésion du tronc cérébral : si le nystagmus apparaît c'est qu'il n'y a pas de lésions des voies vestibulo-osculaires. Mais on ne peut pas rechercher cela sur un sujet inconscient : à la place, on irrigue l'oreille avec du liquide chaud. Ceci entraîne un mouvement de vection du liquide endolymphatique qui mobilise la macula et donc entraîne le réflexe.

 

Les voies du réflexe vestibulo-oculaire sont constituées par la connexion des noyaux vestibulaires avec les noyaux oculomoteurs. Lors de l'accélération de la tête de droite à gauche, il y a des mouvements de liquide dans chaque canal semi circulaire horizontal. A droite le mouvement est ampullofuge (inhibition), à gauche mouvement est ampullopète (stimulation).

 

Normalement un noyau vestibulaire facilite le VI opposé et inhibe l'homolatéral. Donc le mouvement vers la gauche stimule le noyau vestibulaire gauche donc facilite le VI droit et inhibe le VI gauche, inhibe le noyau vestibulaire droit donc diminue son action facilitatrice sur le VI gauche et désinhibe le VI droit.

 

La conjugaison des deux fait tout pour un déplacement des yeux vers la droite.

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