L'os occipital (Lat : os occipitis ; Ang :occipital bone) forme la partie postéro-inférieure de la boîte crânienne. 

Situé sur la ligne médiane, il se compose : d'une partie antérieure épaisse et étroite, le corps de l'occipital ou apophyse basilaire; d'une partie postérieure, large et mince, l’écaille de l’occipital ; de deux pièces osseuses, les masses latérales de l'occipital ou occipitaux latéraux, qui unissent de chaque côté le corps à l’écaille, circonscrivant ainsi un grand trou, le trou occipital qui met en communication la cavité crânienne et le canal vertébral. Cette division de l'occipital, commode pour la description de l'os, est justifiée par le développement et l'anatomie comparée elle permet seule de donner une description complète et compréhensible de l'os.

On décrira donc successivement ces parties constituantes corps (occipital basilaire), écaille (occipital supérieur), parties ou masses latérales (occipitaux latéraux).

Tourner en avant la face concave, en bas le grand trou dont l'os est percé, en le plaçant à peu près horizontalement.

Corps ou occipital basilaire

Il continue la série des corps vertébraux mais la forme de ce corps vertébral est bien modifiée, et sa direction bien différente. En effet, il se dirige de haut en bas et d'avant en arrière épais au niveau de sa face supérieure, laquelle est invisible sur le squelette entier, car elle est soudée avec le corps du sphénoïde, il s'amincit peu à peu et vient finir sur le contour antérieur du trou occipital par un bord tranchant, concave en arrière.

Face endocrânienne (interne, postérieure, encéphalique)

La face endocrânienne de l'occipital basilaire se rapproche plus de la verticale que la face exocrânienne. Elle revêt l'aspect d'une gouttière concave transversalement, la gouttière basilaire, d'autant plus large et plus profonde qu'elle se rapproche davantage du trou occipital. Cette gouttière, lisse en général, répond à la partie supérieure du bulbe et à la protubérance il faut cesser de dire qu'elle est « destinée » recevoir ces organes, car ceux-ci sont séparés de la paroi osseuse par le gros tronc artériel basilaire, et par une épaisse couche de liquide céphalo-rachidien.

Sur les parties latérales de cette face, de chaque côté de la grande gouttière basilaire, on peut voir deux petites rigoles, descendant le long des bords ces deux sillons, réunis à deux rigoles semblables de l'os temporal, composent, sur le crâne entier, deux gouttières, qui logent les sinus pétreux inférieurs. A leur partie postérieure, ces petites gouttières se recourbent en bas et se continuent, sous forme de canal distinct, dans la partie antérieure de ce que nous appellerons bientôt le trou déchiré postérieur.

Face exocrânienne (externe, antérieure, pharyngienne)

La face exocrânienne du corps de l'occipital est rugueuse et convexe transversalement. Elle présente, à quelques millimètres en avant du trou occipital, un tubercule médian, le tubercule pharyngien (crête basilaire des Allemands) qui donne attache au faisceau antérieur du ligament occipito-atloïdien antérieur; ce tubercule se prolonge en arrière jusqu'au trou occipital par deux lignes saillantes limitant une dépression triangulaire. En avant du tubercule existe parfois une fossette, la fossette pharyngienne. Latéralement et d’arrière en avant, la face exocrânienne du corps de l'occipital présente : la fossette précondylienne ; une crête rugueuse à direction sensiblement transversale, la crête musculaire qui donne insertion au petit droit antérieur de la tête, une fossette en forme d'empreinte qui répond à l'insertion du grand droit. Souvent la crête musculaire est dédoublée une légère dépression sépare alors la crête musculaire vraie qui reste en arrière, d'une autre crête antérieure, la crête synostosique. Cette dernière transversale ou oblique en arrière et en dehors, est bien marquée surtout en dehors, où elle prend parfois la forme d'un tubercule, répondant à la séparation des deux pièces qui i composent la portion basilaire (basi-occipital et basiotique).

Face supérieure (sphénoïdale)

Elle ne peut être vue que sur un occipital jeune détaché par macération du cartilage qui unit cet os au corps du sphénoïde; elle apparaît alors comme formée par la juxtaposition de petits mamelons osseux.

Face inférieure

Elle est représentée par le bord concave et tranchant qui limite en avant le trou occipital.

Bords

Les bords de l'apophyse basilaire, taillés en biseau dans leurs deux tiers inférieurs aux dépens de la face exocrânienne, offrent une surface rugueuse sur laquelle vient s'appliquer le sommet de la pyramide temporale (rocher) dans leur tiers supérieur, qui reçoit une crête osseuse terminant la pyramide temporale, ils sont taillés en biseau aux dépens de la face endocrânienne. Il y a donc un véritable engrènement de l'occipital et du temporal. Ces considérations anatomiques sont peu connues malgré l'intérêt qu'elles présentent pour les fractures du rocher. En arrière les bords latéraux se continuent avec les masses latérales de l'occipital.

Écaille

L'écaille comprend toute cette partie de l'os qui est en arrière du trou occipital. Assez mince, de forme losangique, elle est concave en avant et en haut.

Face endocrânienne (antérieure)

Franchement concave, elle apparaît divisée en quatre compartiments par une saillie cruciale, dont le point culminant, médian, porte le nom de protubérance occipitale interne. Au niveau de cette protubérance l'os est creusé de nombreux orifices vasculaires.

La branche horizontale de la croix écailleuse représente une large gouttière, qui loge le sinus transverse. La branche verticale, excavée dans sa moitié supérieure en une gouttière qui continue la gouttière sagittale et répond à la terminaison du sinus longitudinal supérieur, prend, dans sa moitié inférieure, la forme d'une crête qui vient se bifurquer sur le contour postérieur du trou occipital c'est la crête occipitale interne, insertion de la faux du cervelet. Des guêtre compartiments ou loges, les deux supérieurs, fosses cérébrales, répondent aux lobes occipitaux du cerveau dont ils gardent les empreintes les deux inférieurs, fosses cérébelleuses, plus grandes et plus unies que les précédentes, reçoivent les hémisphères cérébelleux.

Face exocrânienne (postérieure)

Elle est divisée en deux parties, d'aspect fort différent par une ligne rugueuse, transversale, la ligne courbe ou demi-circulaire supérieure. Les deux lignes courbes supérieures, droite et gauche, se rencontrent au niveau d'une saillie médiane, la protubérance occipitale externe, plus ou moins marquée suivant les sujets le sommet de cette éminence est souvent attiré en bas par le ligament cervical postérieur qui y prend attache.

La ligne demi-circulaire supérieure répond par sa partie inférieure aux insertions du trapèze et du sterno-cléido-mastoïdien, et, par sa partie supérieure, au muscle occipital et à l'aponévrose épicrânienne.

Les parties de l'écaille situées au-dessus et au-dessous de la ligne demi-circulaire supérieure sont fort différentes. La partie située au-dessus de la ligne courbe supérieure est lisse, criblée de trous, recouverte par le muscle occipital et le cuir chevelu, elle répond à la région de l'occiput. Toute la partie située au-dessous, jusqu'au trou occipital, se porte en bas et en avant beaucoup moins régulière, elle est sillonnée de crêtes et marquée par les empreintes des muscles de la nuque.

De la protubérance occipitale externe descend une crête médiane, la crête occipitale externe, sur laquelle viennent, se rencontrer deux lignes courbes, formant par leur réunion la ligne demi circulaire inférieure.

Bords et angles

Les bords du losange écailleux, d'abord obliquement descendants en bas et en dehors, sont, dans cette première partie de leur trajet, hérissés de dentelures longues et irrégulières, par lesquelles ils s'engrènent avec le bord postérieur du pariétal.

Dans leur partie inférieure, les bords se portent très obliquement en bas, en avant et en dedans et s'engrènent par des dentelures beaucoup moins longues avec le bord postérieur de la portion mastoïdienne du temporal.

A la jonction de leur partie pariétale et de leur partie temporale, les bords de l'écaille forment un angle (angle latéral), duquel part une fente ou fissure, souvent visible sur la face postérieure de l'os cette fissure est le vestige de la soudure de l'occipital supérieur avec l’interpariétal.

Pièces ou masses latérales (occipitaux latéraux)

Ce sont deux pièces osseuses, symétriquement disposées de chaque côté du trou occipital, traits d'union entre le corps et l'écaille. A leur union avec le corps, elles sont aplaties transversalement, plus hautes que larges au contraire, dans leur partie postérieure, elles sont élargies de haut en bas, et se continuent insensiblement avec l'écaillé.

Vers leur partie moyenne, elles sont échancrées par une large encoche, qui répond à l'origine de la jugulaire, l'encoche jugulaire, qui forme la paroi postérieure et interne du trou déchiré postérieur.

Face endocrânienne (supérieure)

Cette face montre, à son union avec le corps, un tubercule plus ou moins saillant, le tubercule de l’occipital. Ce tubercule, dont peu d'auteurs parlent, et dont la signification a été jusqu'ici méconnue, répond à la soudure des masses latérales avec le corps. Il à la forme d'une pyramide triangulaire dont le sommet se dirige en haut et en dedans sa face postérieure est d'ordinaire excavée en une gouttière transversale dans laquelle passent les nerfs glosso-pharyngien, pneumogastrique et spinal.

Immédiatement en arrière et au-dessous du tubercule occipital, on voit l'orifice interne du canal condylien antérieur (hypoglosse), canal qui traverse l'os obliquement de dedans en dehors et d'arrière en avant, une gouttière large conduit à l’orifice interne de ce canal. Dans le canal de l'hypoglosse passent, avec le nerf, des veines.

En dehors du tubercule de l'occipital, on voit une gouttière large et profonde, terminaison du sinus transverse, qui embrasse dans sa concavité l'apophyse jugulaire et vient s'ouvrir dans l'échancrure jugulaire. Plus en arrière, la face endocrânienne des pièces latérales se confond avec la face endocrânienne de l'écaille.

Face exocrânienne (inférieure)

La face exocrânienne de chaque pièce latérale présente une éminence, articulaire, elliptique, tronquée à sa partie antérieure, le condyle de l'occipital, qui s'articule avec les cavités glénoïdes de l'atlas. La surface articulaire de chaque condyle, convexe d'avant en arrière et un peu de dehors en dedans, ne regarde pas directement en bas, mais en bas et en dehors. Les grands axes des condyles sont obliquement dirigés d'arrière en avant et de dehors en dedans prolongés, ils se rencontreraient vers la limite antérieure du corps de l'os.

En dehors des condyles, vers les masses latérales, existe une dépression profonde, la fosse condylienne antérieure, au fond de laquelle se voit l'orifice externe du canal de l'hypoglosse; Trolard a rappelé l'attention sur cette fosse qui répond au confluent veineux condylien antérieur.

L'extrémité postérieure des condyles plonge dans une dépression profonde, la fosse condylienne postérieure, dans laquelle se trouve l'orifice d'un canal, dit canal condylien postérieur. Ce canal, d'existence inconstante, se dirige en avant et en haut pour s'ouvrir dans le golfe jugulaire ou dans le canal de l'hypoglosse il donne passage à une veine, à l'existence de laquer sa présence est liée.

 

Entre le condyle et l'apophyse jugulaire, on peut voir quelquefois l'ouverture d'un canal beaucoup plus petit que le précédent, qui va s'ouvrir dans le canal de l'hypoglosse ou dans le canal condylien postérieur. Henle l'appelle canal condylien postérieur et inférieur; Schwegel le désigne sous le nom de canal condylien intermédiaire parce qu'il se trouve placé entre les canaux condyliens antérieur et postérieur.

Bords

Le bord externe, rugueux et dentelé dans sa partie postérieure, est échancré dans sa partie antérieure par l'encoche jugulaire. Il présente à la jonction de ces deux parties une apophyse très saillante, l'apophyse jugulaire, qui, recourbée en haut et en avant, se termine par une large surface rugueuse sur laquelle vient s'appuyer et s'articuler une surface semblable de la portion pétreuse du temporal la soudure des deux os en ce point s'opère rapidement. En arrière de l'apophyse jugulaire, le bord externe, mince, rugueux, s'unit avec le temporal par une suture dentelée qui continue la suture dite occipito-mastoïdienne.

En avant de l'apophyse, le bord externe présente la large échancrure qui contribue à former le trou déchiré postérieur. Cette échancrure est divisée en trois compartiments par deux épines osseuses l'épine antérieure, constante, toujours bien développée, porte le nom d'épine jugulaire; l'épine postérieure est souvent peu accentuée. Chacune de ces épines est reliée à des épines analogues du bord postérieur du rocher par des trousseaux fibreux, qui s'ossifient quelquefois il en résulte que le trou déchiré postérieur est divisé en trois compartiments un antérieur, étroit et effilé, répond au sinus pétreux Inférieur un autre postérieur, large, constitue la fosse jugulaire un moyen, Intermédiaire aux précédents, est occupé par les nerfs glosso-pharyngien (IX), pneumogastrique (X) et spinal (XI) et par une petite artère méningée.

Le bord interne, concave et large, forme les parties latérales du trou occipital ; on voit sur ce bord le large orifice du canal de l'hypoglosse, et au-dessous de celui-ci la face interne du condyle qui fait saillie dans l'aire du trou occipital, et qui montre l'empreinte d'insertion du ligament occipito-odontoïdien latéral.

Trou occipital

Le trou occipital est un grand orifice ovalaire à grosse extrémité postérieure. Il mesure en moyenne 35 mm. dans le sens antéro-postérieur et 30 dans le sens transversal. On a signalé son étroitesse anormale chez quelques sujets, et son élargissement chez des vieillards. Ses bords taillés en biseau font qu'il est plus évasé en dedans qu'en dehors. Sa moitié postérieure est assez régulièrement circulaire; sa moitié antérieure, plutôt angulaire, est rétrécie sur les côtés par la saillie des condyles.

Ossification

L'occipital se développe par huit points d'ossification quatre pour l'écaille, deux pour les pièces latérales ou exoccipitaux, deux pour la portion basilaire ou basioccipital. Vers le quatrième mois de la vie intra-utérine (Rambaud et Renault), apparaît un neuvième point complémentaire et inconstant, l'osselet de Kerckringe.

a) L'écaille de l'occipital présente deux parties la supérieure qui ne dépend pas du cartilage et s'ossifie dans la membrane du crâne embryonnaire et la partie inférieure qui dépend du cartilage primordial et s'ossifie à ses dépens. La portion cartilagineuse de l'écaille présente deux points d'ossification visibles dès la sixième et la septième semaine. Dans la portion membraneuse de l'écaillé, les deux points ou centres d'ossification ne sont visibles qu'au deuxième mois de la vie intra-utérine. Les quatre pièces de l'écaille ainsi formées se soudent ensemble à la fin du quatrième mois. Les fosses cérébrales sont déjà marquées sur la partie supérieure de l'écaille dès le sixième mois. A la même époque, sur la partie intérieure de l'écaille, on trouve trois fossettes deux latérales, les fosses cérébelleuses vraies, une médiane, la fossette vermienne (qui existe normalement chez tous les mammifères sauf chez homme). Cette dernière est constante jusqu'au moment de la naissance: elle serait due à la pression qu'exerce le vermis médian très développé chez l'embryon sur la face endocrânienne de l'écaille. Après la naissance se forme peu à peu à la place de cette fossette vermienne la crête occipitale interne, grâce à un arrêt subi par le vermis médian dans son développement.

La protubérance occipitale externe (inion) apparait dès le quatrième mois de la vie intra-utérine ; la crête occipitale externe au cinquième mois. Au sixième mois enfin, la surface exocrânienne de l’écaille présente toutes les différenciations que l'on trouve sur la face externe d'un occipital adulte.

b) Les parties latérales condyliennes ou exoccipitaux se développent chacune par un point d’ossification. Ces points apparaissent vers la huitième semaine (Rambaud et Renault), vers la dixième (Hannover). Le trou condylien antérieur est visible au deuxième mois, le trou condylien postérieur au cinquième mois ou au deuxième (Hannover), en même temps que l'apophyse jugulaire. Quelques auteurs ont décrit une épiphyse ou point complémentaire sur la face inférieure des condyles de l'occipital. Rambaud et Renault ont trouvé cette pièce dans la série animale et ne l'ont point retrouvée chez l'homme.

c) La portion basilaire (basioccipitaI) présente, dès la sixième semaine de la vie intra-utérine, deux points d'ossification situés sur la ligne médiane, l’un au-devant de l’autre (basioccpital et basiotique d'Albrecht). Le nombre des points d'ossification de la portion basilaire a été très discuté : deux (Rambaud et Renault, Albrecht, Lucy, thèse Lyon. 1889); quatre (Geouroy Saint-Hilaire); un seul (Hannover).

La soudure des différentes pièces constituant l'occipital se fait dans l’ordre suivant : l’écaille se soude aux portions condyliennes (exoccipitaux) dans le cours de la deuxième année; la portion basilaire se soude aux portions condyliennes dans la troisième ou quatrième année.

La formule que nous avons donnée pour le nombre des points d'ossification de l’écaille occipitale n'est pas acceptée par tous les auteurs. Sappey n’admet que deux points Merkel, Hartmann, Koelliker trouvent huit points, quatre de chaque côté superposés les uns aux autres ; Hagen et Anoutchine décrivent huit points aussi, mais deux seulement pour la portion cartilagineuse, les autres pour la partie membraneuse. Hannover (1881) revient à l'opinion de Sappey; il n'admet que deux points d'ossification pour l'écaille, tandis que les recherches les plus récentes de Lucy confirment l'opinion ancienne (quatre points) (Kerkringe, Rambaud et Renault).

 

Parmi ces points d'ossification plus ou moins rares et qui peuvent expliquer, jusqu’à un certain point, la divergence qui existe encore entre les anatomistes, a ce point de vue, nous devons signaler celui qui forme l'osselet dit de Kerckringe. Cet os, situé entre l'écaille d'une part et les deux portions condyliennes d'autre part, se montrerait plus fréquemment sur la face postérieure de l'occipital (Hannover). S'il n'existe pas constamment, il se trouve dans la plupart des cas, soit en entier, soit à l'état de vestige. Jusqu'au sixième mois de la vie intra-utérine, il conserve son indépendance ensuite il se soude à l'écaille et aux portions condyliennes. D'après Lucy, l'osselet de Kerckringe serait à peu près constant, mais il serait visible à des époques variables de la vie intra-utérine.

Avant que l'occipital (basioccipital) ne s'unisse au sphénoïde, il se forme, au niveau de la synchondrose des deux côtés, deux disques osseux analogues aux disques dus aux points complémentaires des corps vertébraux. Au centre de la suture ossifiée il se trouve une masse fibro-cartilagineuse ou une cavité (surtout chez le vieillard) cette masse est formée surtout par le reste de la notocorde elle peut être le point de départ d'excroissances faisant saillie dans la cavité crânienne (Virchow, Welcker, Luschka).

Os épactal

Vers la fin du cinquième mois de la vie fœtale on voit apparaître de chaque côté de la ligne médiane, dans l'espace laissé libre par le sommet de l’écaille et les deux pariétaux deux points qui ne tardent pas à se souder en une pièce triangulaire c'est l'os épactal ou interpariétal, qui n'est pas un os wormien, car il est constant dans la série animale. Chez l'homme, il se soude d'ordinaire à l'écaillé, mais il peut aussi rester t indépendant. Rambaud et Renault l'ont trouvé seize fois sur quatre-vingt-cinq. Chiarugi (Asti d. R. Acad. Siena, 1889) pense qu'il existe un certain rapport entre les os interpariétaux et la suture métopique.

Architecture

L'occipital est construit sur le type des os plats dans sa partie écailleuse, et sur le type des os courts dans ses parties condylienne et basilaire. On remarque dans l'écaille des épaississements considérables de la table externe, correspondant aux lignes demi-circulaires et aux crêtes au niveau des protubérances, l'os atteint quinze à vingt millimètres d'épaisseur, dont six ou huit pour la lame externe compacte le tissu spongieux contient des canaux veineux. Les condyles ont une structure radiée, c'est-à-dire que les travées principales du tissu spongieux convergent de la surface articulaire à la lame compacte épaisse qui borde l'orifice endocrânien du canal condylien antérieur. L'apophyse basilaire a une table antérieure épaisse les travées du tissu spongieux se déploient en lignes entrecroisées du bord postérieur du trou occipital aux deux tables du corps du sphénoïde avec lequel elles se confondent.

Connexions

L'occipital s'articule avec l'atlas et avec cinq os du crâne, les deux pariétaux, les deux temporaux, et le sphénoïde.

Insertions musculaires.

Sur l’écaille : muscles Occipital ; Sterno-cléido-mastoïdien ; Trapèze; Grand complexus; Splénius ; Grand droit et Petit droit postérieur de la tête ; Petit oblique.

Sur les masses latérales : Droit latéral.

Sur les apophyses basilaires : Grand droit et Petit droit antérieurs de la tête.

Varia

A. -Romiti a rencontré la fossette pharyngienne sept fois sur 990 crânes suivant cet auteur, elle représenterait un arrêt dans l'ossification; on la retrouverait normalement chez certains animaux (phoque) et elle répondrait à un diverticule pharyngien. Il est plus vraisemblable de croire que cet enfoncement résulte d'une soudure incomplète entre le basioccipital et le basiotique en effet, il est démontré que le prolongement pharyngien i de Rathke passe fort en avant entre les deux pièces du sphénoïde (Suehanneck).

B. En 1883, Albrecht a montré que la portion basilaire de l'occipital avait la valeur de deux os placés l'un au-devant de l'autre dans le sens crânio-caudal, et que ces deux os représentaient deux corps vertébraux il a nommé basioccipital la vertèbre postérieure, qui réunit les deux pièces latérales, et basiotique la pièce antérieure dont les periotiques (Voy. développement) représentent les neurapophyses. Quelquefois une trace de la réunion des deux corps vertébraux qui forment l'apophyse basilaire persiste sous forme d'une incisure latérale qui peut être profonde de trois à cinq millimètres; dans des cas très rares la séparation persiste complètement. G. Mingazzini (Anat. Anzeiger, no 14,1891) ayant étudie les vestiges de la soudure des deux vertèbres basilaires a constaté que cette soudure était souvent marquée par une crête (crête synostosique) légèrement oblique qui se confond avec la crête d'insertion des muscles droits, mais qui peut aussi en rester isolée et siège alors en avant de la précédente.

C. On trouve souvent, au milieu de la suture occipito-mastoïdienne, l'orifice d'un canal, trou ou canal mastoïdien, qui va s'ouvrir dans la portion temporale du sinus transverse et donne passage à une grosse veine.

D. Le canal condylien antérieur est assez fréquemment double ou plutôt divisé en deux compartiments par une lamelle osseuse plus ou moins épaisse on l'a même vu subdivisé en quatre compartiments. Jaboulay et Lucy ont trouvé des cas nombre de la division en deux compartiments donnant passage à un nerf hypoglosse, dédoublé; évidemment c'est le dédoublement du nerf qui commande celui du canal osseux. On sait, d'après les  recherches de Froriep sur des embryons de veau, que le nerf hypoglosse correspond à trois nerfs rachidiens, et que le canal représente la fusion des trous de conjugaison dos proto-vertèbres qui séparaient ces faisceaux d'origine. La duplicité du canal condylien antérieur se rencontre dans la proportion de 15%.

E. La surface articulaire des condyles est souvent étranglée à la jonction de ses tiers postérieurs avec son tiers antérieur ou divisée par une crête en deux segments dont l'antérieur est plus petit. En avant de cet étranglement, qui répond à celui que l'on remarque sur la surface articulaire de l'atlas, on en voit souvent un autre qui répond à la soudure du cinquième antérieur des condyles avec leur quatre cinquièmes postérieurs développés sur la masse latérale. Sur un certain nombre de pièces qui ne permettent aucun doute à cet égard; appartenant à des sujets d'âges divers, on voit très distinctement les deux étranglements coupant la surface articulaire.

 

F. Le canal condylien postérieur commence dans la fossette condylienne postérieure au même niveau que l'extrémité postérieure du condyle; il se dirige en haut et en dehors et vient se terminer soit dans la fosse jugulaire, soit au voisinage de celle-ci, soit en arrière du tubercule occipital par une gouttière qui vient déboucher dans la fosse jugulaire.

Ce canal est quelquefois bifurqué. Son absence n'est pas très rare; sur trente crânes, on a pu l’observer trois fois, il existait à sa place plusieurs petits trous.

G. Le canal condylien intermédiaire est dirigé uniquement en dedans et en avant il est limité en dedans par la face non articulaire du condyle, et en dehors par le bord inférieur de la fosse jugulaire, lamelle repliée en forme de cornet. II se présente tantôt sous forme de gouttière, tantôt sous celle de canal complet.

H. Apophyse paramastoïde. On rencontre parfois sur la face condylienne des occipitaux latéraux, immédiatement en dehors du condyle, et sous l'apophyse jugulaire un soulèvement osseux, arrondi, dont la saillie varie de un à dix millimètres : c'est l’apophyse paramastoïde. Cette apophyse est normale chez les mammifères (herbivores surtout) elle remplace l'apophyse mastoïde. Sa réapparition chez l'homme, d'ailleurs très rare (1 à 2 %), est un retour atavique.

Hyrtl a vu entre le condyle et l'apophyse mastoïde une apophyse qui, sur une coupe verticale, montrait la structure de l'apophyse mastoïde ses cellules remplies d'air communiquent avec les cellules mastoïdiennes. Hyrtl donne à cette apophyse le nom de processus pneumaticus.

Troisième condyle. On rencontre parfois sur la partie antérieure du trou occipital (bord postérieur du basi-occipital) un tubercule osseux, simple on double. Dans d'autres cas, il y a à la place du tubercule une facette articulaire : parfois enfin le tubercule est surmonté d'une facette articulaire (Tafani, Romiti, Sergi); c'est la forme la plus complète de cette anomalie que l'on décrit sous le nom de troisième condyle de l'occipital Lucy a rencontré quinze fois sur trois cents crânes un tubercule non articulaire une seule fois il l'a vu articulaire. Pour beaucoup d'auteurs le troisième condyle est l'homologue du condyle basilaire de la tortue et de la portion médiane du condyle des oiseaux et des crocodiles.

 

 

 

 

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