­­Situé au-dessous du grand pectoral, le petit pectoral est un muscle aplati et triangulaire, s'étendant des côtes l'apophyse coracoïde. ­­

Insertions.

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Il s'insère, en dedans, sur le bord supérieur et la face externe des, troisième, quatrième et cinquième côtes cette insertion se fait par trois digitations, tantôt distinctes, tantôt plus ou moins fusionnées. Le corps charnu, qui résulte de la réunion de ces trois faisceaux d'origine, se porte en haut et eu dehors et vient se fixer sur la moitié antérieure du bord interne de l'apophyse coracoïde, a l'aide d'un fort tendon, qui se confond plus ou moins a ce niveau avec le tendon d'origine du muscle coraco-brachial.

 

Rapports

 

Par sa face antérieure, le muscle petit pectoral répond au grand pectoral qui le recouvre dans toute son étendue. Entre les deux muscles, cheminent les vaisseaux et les nerfs thoraciques supérieurs. Sa face postérieure recouvre successivement : en dedans, les côtes, les espaces intercostaux et le grand dentelé en dehors, les organes contenus dans la région de l'aisselle, artère et veine axillaires, branches du plexus brachial. Son bord supérieur est séparé du muscle sous-clavier par un espace triangulaire à base dirigée en dedans, c'est l'espace clavi-pectoral. Cet espace est comble par une aponévrose, qui porte le même nom. Son bord inférieur est rattaché à la peau du creux axillaire, ainsi qu'à l'aponévrose brachiale, par une lame aponévrotique de forme triangulaire, connue sous le nom de ligament suspenseur de l'aisselle.

 

Innervation

 

Le petit pectoral est innervé par une branche du plexus brachial le nerf du petit pectoral. Ce nerf jette sur la face profonde du petit pectoral un certain nombre de rameaux qui, en partie, se perdent, dans ce dernier muscle, en partie le traversent pour aller se distribuer au grand pectoral.

 

Action

 

Lorsque le petit pectoral prend son point d'insertion fixe sur le thorax, il porte en bas et en dedans l'apophyse coracoïde et abaisse ainsi le moignon de l'épaule. Dans ce mouvement, comme dans la plupart de ceux qu'il exécute, le scapulum oscille autour d'un axe passant en un point voisin de son angle supérieur, de telle sorte que, lorsque le moignon de l'épaule s'abaisse, l'angle inférieur du scapulum se rapproche de la colonne vertébrale. Vice versa, quand le moignon s'élève, l'angle inférieur s'écarte de la ligne médiane.

 

Le petit pectoral peut prendre son point fixe sur l'apophyse coracoïde agissant alors sur les côtes, il les élève et devient ainsi un muscle dilatateur du thorax, un muscle inspirateur.

 

Variétés

 

L'absence du petit pectoral a été signalée plusieurs fois, notamment par Kolliker, qui a constate en même temps, avec l'appareil de Lucæ, un changement de direction de l'apophyse coracoïde (Varietäten Beobachtungen, etc., Wϋrzburg, 1879). Le nombre de ces faisceaux d'origine peut s'accroitre ou se réduire. Les insertions internes de ce muscle peuvent s'étendre, en haut jusqu'à la première côte, en bas jusqu'à la sixième. Macalister (loc.cit.) a vu le muscle petit pectoral renforcé, au niveau de ses insertions costales, par un faisceau anastomotique provenant du grand pectoral. La division du petit pectoral en deux portions a été observée par Tiedmann et par moi-même. L'insertion externe peut se faire, en partie ou en totalité : sur la capsule art de l'épaule et jusque sur le trochiter (j'en ai observé plusieurs cas) une bourse séreuse favorise ordinairement, dans ce cas, le glissement du tendon sur la face supérieure de l'apophyse coracoïde ; sur le ligament acromio-coracoïdien (Wood, Proc. Of Roy. Soc., t. XV, p. 231) ; sur le ligament glénoïdien (Wood) ; sur le muscle coraco-brachial (Macalister et moi-même) ; sur la clavicule (Wood). Ces diverses insertions se retrouvent toutes, a l'état normal, dans les espèces animales.

 

Muscle sterno-costo-coracoïdien

 

C'est un petit faisceau musculaire (pectoralis minimus de Gruber) qui se développe anormalement au-dessus du petit pectoral, entre ce muscle et le sous-clavier. Il se détache de la première côte et de la poignée du sternum et vient se fixer, comme le petit pectoral, a l'apophyse coracoïde.

 

D'après Traité d'anatomie humaine P. Poirier.

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