Placées en dehors de l'aponévrose temporale, ces couches nous sont déjà connues cependant elles subissent, en passant du vertex à la tempe, des modifications qu'il importe de signaler. De plus, cette étude formera le complément de la région occipito-frontale, en nous indiquant la manière dont se comportent les téguments du crâne à leurs extrêmes limites.

 

Ces couches superficielles sont au nombre de quatre : la peau, le tissu cellulo-graisseux sous-cutané, l'aponévrose épicrânienne, la lame celluleuse sous aponévrotique. D'une façon générale, ces diverses couches présentent en haut des caractères identiques à ceux de la région précédente elles perdent ces caractères à mesure qu'elles approchent de l'arcade zygomatique, où elles n'offrent plus rien de commun avec la disposition du cuir chevelu. C'est ainsi que la peau, moins épaisse, moins dense, adhère moins intimement à la couche cellule-graisseuse sous-cutanée aussi peut-on l'utiliser pour la confection des lambeaux autoplastiques. Recouverte de cheveux en arrière et en haut, la peau est glabre en avant ces cheveux sont généralement les premiers qui perdent leur pigment.

La couche sous-cutanée, d'abord constituée par des cloisons fibreuses limitant des aréoles remplies par des pelotons adipeux juxtaposés comme des colonnettes, change bientôt d'aspect; les cloisons s'allongent, s'amoindrissent et finissent par disparaître; il en est ainsi par conséquent des aréoles, en sort que, vers la partie inférieure de la région, la couche cellulo-graisseuse sous-cutanée revêt le même aspect que partout ailleurs ; les vaisseaux situés dans cette couche ne présentent plus avec elle l'adhérence si intime sur laquelle j'ai précédemment insisté.

L'aponévrose épicrânienne recouvre toute la région temporale, et, comme les autres couches, perd la plupart de ses caractères à mesure qu'elle descend.

On dit généralement qu'elle se termine à l'arcade zygomatique en se confondant avec l'aponévrose temporale c'est une erreur, ainsi qu'on peut s'en assurer facilement sur notre coupe l'aponévrose s'amincit de plus en plus et, passant en dehors de l'arcade zygomatique sans y adhérer, va se terminer en mourant dans la couche cellulo-graisseuse de la joue.

Je signalerai la présence des deux petits muscles auriculaires antérieur et supérieur. Loin de donner insertion aux fibres aponévrotiques, à la manière d'un muscle digastrique, ces muscles forment un plan indépendant situé à la face externe de l'aponévrose, ainsi que l'a démontré M. Sappey. Ce même auteur a signalé a ce niveau l'existence d'un muscle temporal superficiel composé de fibres lisses très-pâles et qui n'est pas visible a l'œil nu chez le plus grand nombre des sujets.

La quatrième couche, ou couche celluleuse, située entre l'aponévrose épicrânienne et l'aponévrose temporale, présente des caractères à peu près identiques à ceux de la région précédente, c'est-à-dire qu'elle est lâche, lamelleuse, complètement dépourvue de graisse, bien disposée par conséquent pour faciliter les glissements, favoriser les décollements et les collections sanguines ou purulentes il suffit en effet du manche du scalpel pour détacher le cuir chevelu de l'aponévrose temporale.

D'après Traité d'anatomie topographique avec applications à la chirurgie par T. Tillaux

 

 

 

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