Base du creux de l'aisselle
La base de la pyramide axillaire regarde en bas et présente la forme d'un quadrilatère. Circonscrite par les bords inférieurs des muscles grand pectoral en avant et grand dorsal en arrière, lesquels forment un relief facile à apprécier, surtout lorsque le bras est écarté du tronc, elle se continue sans ligne de démarcation, en dedans avec la paroi thoracique, en dehors avec la face interne du bras. L'espace que limitent ces diverses parties est recouvert par les téguments qui passent d'un bord à l'autre, tout en se laissant fortement déprimer vers le centre. J'ai déjà dit que l'aponévrose clavi-pectorale, en s'insérant d'un côté à la face profonde de l'aisselle et de l'autre à la clavicule, était pour Gerdy l'agent de cette dépression.
Les parties qui ferment en bas le creux de l'aisselle, peau, couche cellulo-graisseuse sous-cutanée et aponévrose, présentent à signaler quelques points particuliers.
La peau est fine et recouverte chez l'adulte par des poils nombreux qu'il faut raser soigneusement quand on pratique une opération dans l'aisselle ou lorsqu'il y existe des abcès. Aux follicules pileux sont annexées des glandes sébacées. On observe de plus sous la peau un grand nombre de glandes sudoripares volumineuses, qui ont la propriété de sécréter une sueur très-odorante, assez active pour déterminer de l'intertrigo, altérer la couleur et même le tissu des vêtements.
C'est dans les follicules sébacés et les glandes sudoripares qu'il faut chercher l'origine des abcès furonculeux de l'aisselle, qui font saillie à la peau, sont souvent multiples et indépendants les uns des autres.Ces abcès n'ont aucune tendance à se porter vers la cavité de l'aisselle et ne doivent être ouverts que s'ils sont très-douloureux.
L'aponévrose qui ferme le creux de l'aisselle se continue en avant avec celle du grand pectoral, en arrière avec celle du grand dorsal et du sous-scapulaire en dedans, elle se porte sur le grand dentelé, en dehors sur le muscle coraco-brachial et la courte portion du biceps. Elle est suffisamment résistante pour que les abcès sous-cutanés ne pénètrent pas dans la cavité de l'aisselle d'où la division logique de ces abcès en sus- et sous-aponévrotiques