Elles se traduisent par une modification de la coloration de la peau. Elles sont au nombre de quatre : érythème, purpura, dyschromies, lésions vasculaires.

D'une manière générale : L'érythème est une coloration rouge du tégument qui disparaît à la pression, le purpura est une coloration rouge qui ne disparaît pas à la pression, les dyschromies sont des modifications pigmentaires (une partie de la peau apparaît plus brune ou plus blanche que le reste du tégument), les lésions vasculaires sont dites figurées car elles forment un dessin à la surface de la peau (le dessin d'un vaisseau par exemple).

 

L'érythème

 

C'est une rougeur due à la vasodilatation des vaisseaux dermiques .

 

Les raisons de cette dilatation

 

Inflammation :

 

Provoque un érythème actif. Les cellules immunitaires libèrent des substances vasodilatatrices.

 

Stase

 

Provoque un érythème passif. La présence d'une trop importante quantité de sang entraîne une dilatation des vaisseaux.

 

Types de présentation :

 

Localisé : macule

 

La macule est généralement due à une cause externe.

 

Régionaux :

 

Par exemple lorsque l'ensemble du visage devient rouge lors d'une forte émotion. C'est une vasodilatation brutale de plusieurs vaisseaux.

 

Les causes

 

Il existe deux grandes causes : infectieuse, toxidermique (iatrogène).

 

Origine infectieuse

 

Les maladies éruptives s'accompagnent d'un érythème de l'ensemble des téguments. Les trois causes les plus classiques sont : la Scarlatine, on parle d'érythème scarlatiforme, la rougeole , on parle d'érythème morbilliforme, la rubéole , on parle d'érythème roséoliforme.

 

Ces érythèmes s'accompagnent des signes généraux de l'infection (fièvre) et sont dits monomorphes, c'est à dire associées à aucune autre lésion ) .

 

Origine toxidermique

 

L'érythème est alors une réaction cutanée secondaire à la prise de médicaments. Il a deux caractéristiques : le prurit (démangeaison), le polymorphisme (associé avec un purpura, des papules ...).

 

Examens complémentaires

 

L'analyse de sang (numération, formule sanguine).

 

La présence d'une augmentation du nombre de polynucléaires neutrophiles signe une infection bactérienne (scarlatine).

 

La présence de nombreux polynucléaires éosinophiles caractérise une réaction médicamenteuse (origine toxidermique).

 

Il existe de nombreuses lésions généralisées

 

Association des deux origines.

 

Par exemples la maladie virale anergisante (qui paralyse le système immunitaire), la mononucléose infectieuse. Associée à une antibiothérapie (ampicilline) provoque une éruption érythémateuse généralisée .La maladie infectieuse prédispose à la réaction toxidermique (ce n'est pas une allergie à l'ampicilline car l'érythème est passager le temps de l'infection virale. Il disparaît à la fin de la mononucléose).

 

Autres signes sémiologiques :

 

Un érythème qui s'étend aux muqueuses (buccale +++) est appelé énanthème.

 

Un érythème strictement cutané est appelé exanthème.

 

Les maladies virales provoquent un énanthème, un examen buccal montre une langue dite framboisée (rouge vive avec des papilles saillantes comme une framboise).

 

Le purpura

 

Clinique

 

C'est une lésion rouge vif qui disparaît à la pression.

 

Histologie

 

C'est une extravasation de globules rouges dans le derme superficiel. Elle provoque des taches rouges à la surface de l'épiderme .

 

Examen complémentaire indispensable

 

C'est le chiffre des plaquettes qui conditionne les deux types de purpuras

 

Hématologiques

 

Maladie thrombopénique du sang accompagnée d'hématurie gingivorragie.

 

Dermatologiques

 

Chiffre des plaquettes normal (pas d'anomalie de coagulation).

 
  • Anomalie du contenant : purpura pariétal (paroi vasculaire fragile).
  • Anomalie du contenu : présence dans le sang d'agents nocifs pour les vaisseaux (bactérie, complexes immuns ...)
 
 

Types de présentation :

 
 
 
  • Localisée : traumatique et d'origine externe (ex : le suçon !).
  • Régionale : par exemple la vascularite allergique. Des complexes immuns antigène-anticorps se déposent dans les parties les plus déclives de notre organisme (les jambes) provoquant un purpura qui disparaît en décubitus. Il s'agit le plus souvent de complexes streptocoques-anti strepto. Ce type de purpura n'est pas forcément d'origine infectieuse et est renforcé par l'action du complément sur la paroi ou se situe le complexe.
  • Généralisée : recouvre tout le tégument, aiguë, dramatique. Par exemple le purpura fulminens (septicémie à méningocoques qui lèsent la paroi des vaisseaux).
 

Dyschromies

 

Types

 
  • Hypochromie.
  • Hyperchromie.
 
 

Pigments

 
 
  • La mélanine , le plus souvent. Sécrétée par les mélanocytes, elle peut être localisée dans l'épidémie ou le derme (non physiologique). Une hyperchromie à mélanine peut être une suractivité mélanocytaire ou la présence d'un plus grand nombre de mélanocytes.
  • Fer, issu de la décomposition des globules rouges dans le derme. On parle de pigmentation métallique.
 

Des colorants spécifiques permettent d'identifier l'un ou l'autre de ces deux pigments

 
  • Fontana pour la mélanine.
  • Péris pour le fer .
 
 

Résultante de cicatrices

 
  • Hypochromie par altération lors du trauma du système mélanocytaire.
  • Hyperchromie par suractivité mélanocytaire si exposition au soleil.
 
 

Types de présentation :

 

Généralisées

 

Origine génétique ou hormonale.

 
  • Génétique : Albinisme (défaut de synthèse mélanique).
  • Hormonale : le plus fréquent des deux ; par exemple, la maladie d'Addisson (insuffisance surrénalienne chronique) , la production hypophysaire d'ACTH(-MSH) entraîne une hyperchromie .
 
 

Régionales

 
  • Chloasma (melasma) : « masque de grossesse » C'est une hyperpigmentation du visage due à l'importante sécrétion d'oestrogène qui stimule les mélanocytes.
  • Vitiligo : dépigmentation d'origine psychologique périorificiel. Elle correspond à la migration régionale des mélanocytes, qui entraîne une achromie entourée d'une hyperchromie.
 
 

Localisées

 

Les plus fréquentes correspondent à une hyperchromie (tache brune).

 
 
  • Ephelide : « tache de rousseur», hyperactivité mélanocytaire.
  • Multiplication mélanocytaire : Naevus « grain de beauté » et Mélanome «cancer».
 

Ce sont des taches brunes due à la multiplication à la jonction dermo-épidermique.

 
  • Cicatrice : Pigment dans le derme.
  • Naevus bénin : Mélanocytes dans le derme.
 
 

Lésions vasculaires

 

Elles diffèrent de l'érythème car elles correspondent à la dilatation de peu de vaisseaux qui forme un dessin à la surface de la peau.

 

Types

 
  • Vasodilatation répétée du vaisseau qui persiste.
  • Malformation vasculaire : angiome plan (en général localisé au niveau de la nuque).
 
 

Pathologie

 

Télangectasie

 

Anomalie localisée d'un seul vaisseau. Peut survenir : dans la Couperose (rougeur des joues permanente après vasodilatation paroxystique), dans les varices et phlébites (troubles de la circulation au niveau des membres inférieurs, supplée par les vaisseau dermiques et entraînent des varicosités).

 

Angiome rubis

 

C'est une petite lésion en forme de poche rouge parfois entourée de vaisseaux en forme d'étoile (angiome stellaire).

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