Parmi les syndromes rhumatoïdes on distingue : les syndromes mécaniques ; les syndromes inflammatoires ; la nécrose osseuse.

Syndrôme mécanique : arthrose

Le syndrome mécanique est « l'arthrose » qui consiste en une modification du système articulaire qui est la réponse à une contrainte mécanique. Si les pièces articulaires ne sont pas dans la position anatomique, il va y avoir une hyper-pression au niveau d'un compartiment de cette articulation, ce qui va entraîner une usure des cartilages et ainsi générer une pathologie mécanique.

Syndrôme inflammatoire : arthrite
Le syndrome inflammatoire appelé « arthrite », met enjeu tous les médiateurs de l'inflammation
pour provoquer la destruction de l'articulation.

La pathologie mécanique : arthrose

Signes fonctionnels

  • Douleur : elle est très caractéristique car elle est associée au mouvement et disparaît au repos. Elle est diurne (ne fait pas mal la nuit).
  • Raideur : il s'agit de la difficulté à mobiliser l'articulation. Au début de la maladie, elle est maximale le matin et cède après un dérouillage très bref de 15 à 20 minutes.
  • Limitation : l'articulation n'a plus la même amplitude de mouvement, et cette diminution d'amplitude est proportionnelle à l'évolution de la maladie.

Examen physique


On regarde l'articulation du patient et on voit des éléments caractéristiques tels que : l'articulation est déformée mais ce signe à l'inconvénient de correspondre à un stade avancé de la maladie.

Examen radiologique

  • Pincement de l'interligne articulaire de façon localisée.
  • Condensation sous-chondrale : en dessous du cartilage qui subit cette hyperpression, l'os réagit à l'agression mécanique en devenant plus dense.
  • Ostéophytes : l'os autour de cette zone va réagit en construisant des pièces osseuses = ostéophytes.
  • Trous dans la substance osseuse = géodes qui sont de grandes tailles et épiphysaires.

Eléments biologiques

Au niveau du liquide articulaire


Le liquide articulaire est normal car il contient moins de 500 éléments cellulaires/cm3, (on le considère comme anormal lorsqu'il contient plus de 2000 éléments / cm3)

Au niveau du sang


Le dosage des protéines de l'inflammation ( CRP et VS) est normal.

Signes radiologiques d'une arthropathie dégénérative : arthrose

Les signes radiologiques existent souvent dès le premier examen, étant la longue solution de la maladie.
1. Géodes, zones de moindre opacité, peu nombreuses.
2. Condensation de l'os sous-chondral, de part et d'autre de l'interligne.
3. Diminution de hauteur de l'interligne (pincement), localisée, asymétrique.
4. Ostéophytes : os néoformé, prenant naissance à [a fonction cartilage-périoste-synoviale, prolongeant d'abord la direction de l'interligne puis se redressant pour aller à a rencontre de l'ostéophyte symétrique.

Pathologie inflammatoire : arthrite

Signes fonctionnels

 

  • Douleur : n'a aucune relation avec le mouvement. Il existe un renforcement nocturne (classiquement pendant la deuxième partie de la nuit). Il est important de faire préciser au patient la façon dont il est réveillé.
  • Raideur : dérouillage très lent : 1 à 2 heures.
  • Limitation : essentiellement due à la douleur et non pas à un obstacle mécanique.

Examen physique

L'articulation est :

  • chaude
  • gonflée (épaississement des parties molles péri-articulaires + épanchement articulaire)

Examen radiologique

 

  • Pincement de l'interligne : diffus.
  • Déminéralisation sous-chondrale
  • Pas d'ostéophytes^dans la majorité des cas.
  • Géodes : de petites tailles ; juste sous le cartilage avec parfois tendance à s'ouvrir dans la cavité articulaire.

Examen biologique

Au niveau du liquide articulaire :

  • cellularité supérieure à 2000 éléments/cm3.

Au niveau du sang :

  • présence des protéines de l'inflammation.

Aspect radiologique d'une inflammation articulaire : arthrite

Au début, les radiographies sont normales ; les signes radiologiques d'atteinte inflammatoire n'apparaissent que tardivement. Le plus précoce est la tuméfaction des parties molles, qui est suivie de déminéralisation de l'os sous-chondral, donnant un aspect effacé de l'épiphyse.
Avec petites géodes.
Tardivement apparaît un pincement global de l'interligne, symétrique.
L'évolution finale est la disparition de la cavité articulaire, la destruction des extrémités osseuses et la soudure des épiphyses (synostose).

Nécrose osseuse

Pathologie difficile à diagnostiquer car :

  • en général elles sont parcellaires et de petite taille
  • elles vont générer des signes cliniques sont aspécifïques
  • et ne vont avoir des traductions radiologiques que trop tard.

Signes fonctionnels

Douleur mixte :

  • lors de la mobilisation
  • la nuit

Les patients rapportent cette douleur comme un phénomène de tension perpétuelle. Elle peut parfois être soulagée par l'apesanteur (piscine).
Ces caractères de la douleurs s'exprime préférentiellement au niveau des extrémités os longs :

  • tête fémorale
  • tête numérale
  • condyles.

Il existe un terrain favorable à l'apparition de ce type de nécrose :

  • 40-50 ans surpoids
  • dyslipidémie
  • prise de médicaments comme la cortisone

Signes biologiques

Absents

Signes radiologiques

Absents

PROBLEME : c'est à ce moment qu'il faut soigner sinon il faudra poser une prothèse.
Le seul moyen d'établir le diagnostic est l'IRM.

 

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