Veines de la main proprement dite
Il y a sur le dos de la main un réseau dorsal et des veines marginales.
La saignée, qu'on y pratiquait autrefois, est facile, mais donne très peu de sang.
Les veines marginales sont Indépendantes du réseau. Celle du bord externe ou radial porte le nom de céphalique du pouce : elle longe le bord externe ou plus souvent la face dorsale du premier métacarpien on la suit parfois sur la ligne médiane jusqu'à la racine de l'ongle. Elle s'unit à la première veine métacarpienne, qui vient du bord externe de l'index, pour former l'origine principale de la veine radiale superficielle. La veine du bord interne ou bord cubital nait de l'extrémité interne de l'arcade dorsale du petit doigt, et longe le bord interne du cinquième métacarpien, puis s'unit avec les branches internes du réseau dorsal pour constituer la veine cubitale superficielle. C'est la veine salvatelle (de salvare, sauver, parce qu'on saignait souvent son prolongement, la veine basilique; ou, d'après Hyrtl. par corruption d'un mot arabe qui a d'ailleurs un sens analogue). La céphalique du pouce est ordinairement volumineuse, mais la salvatelle est souvent très petite; aussi beaucoup d'auteurs appellent-ils céphalique la veine du premier espace, et salvatelle la veine du quatrième espace interosseux.
Le réseau palmaire de la main est beaucoup moins important. Il occupe l'épaisseur du pannicule adipeux, au-dessus de l'aponévrose palmaire. Ses mailles polygonales, lâches au centre, se resserrent sur les éminences thénar et hypothénar. Il n'a pour branches afférentes que les veinules du tégument de la paume et quelques rameaux provenant de la face palmaire de la première phalange de l'espace interdigital. Ces rameaux aboutissent à une arcade marginale ou arcade palmaire sous-cutanée, concentrique au bord inférieur de la main, et communiquant par ses deux extrémités avec l'arcade dorsale.
Le réseau palmaire se vide par toute sa périphérie, de là la forme Indifférente de son réseau; la pression des objets et la tension de l'aponévrose palmaire chassent le sang dans les veines dorsales. Les branches du bord externe et du bord interne (réseaux des éminences) aboutissent à la céphalique du pouce et à la salvatelle celles de la portion centrale se réunissent en haut, au niveau du poignet, pour constituer la veine médiane de l'avant-bras.
Les veines de la main ont été l'objet de plusieurs travaux années. Voy. Braune et Trubiger. Die venen der menshlichen Hand, 1872. Bourgeret. La main 1885. -Mouret. Sur la circulation de la main, Montpellier médic., 1889. -Thibaudet. Veines de la main et de l'avant-bras, Th. De paris, 1891.
La terminologie varie d'un auteur à l'autre.