Index de l'article

 

Veines de la main proprement dite

Il y a sur le dos de la main un réseau dorsal et des veines marginales.

Nous avons vu que les branches latérales de l'arcade dorsale de la phalange s'unissent, à angle aigu avec les branches des doigts voisins pour former les veines métacarpiennes (veines interosseuses superficielles, veines digitales principales). Celles-ci reçoivent des leur origine les veines interdigitales qui proviennent les unes de la palmure des doigts, les autres du réseau palmaire de la première phalange, d'autres, enfin des anastomoses avec les interosseuses profondes. Il y a donc un carrefour veineux interdigital, espace à pression faible qui facilite l'appel du sang, alors qu'au contraire sur la partie dorsale de la tête des métacarpiens ne passe aucun vaisseau. Il y a quatre veines métacarpiennes, plus nettes chez le nouveau-né, qui, à leur origine au moins, correspondent à l'espace interosseux. Celle, du premier espace, qui continue la branche externe de l'arcade dorsale de l'index, traverse obliquement cet espace pour aller rejoindre la céphalique du pouce. Les autres ne tardent pas à s'anastomoser et dessinent des figures très variables, souvent d'une main à l'autre, que l'on peut ramener à deux types, le type en arcade et le type en réseau. Dans le premier, il se forme une arcade (arcade dorsale du métacarpe) dont la convexité regarde les doigts; elle est dentelée, et par chacune de ses pointes reçoit une veine métacarpienne; ses extrémités se prolongent vers le poignet pour constituer les veines radiale et cubitale. Dans le type en réseau (réseau dorsal), qui est le plus fréquent et qui est celui du dessin ci-dessus, les anastomoses obliques qui relient les veines métacarpiennes produisent des mailles Irrégulières dans lesquelles on reconnaît toujours nettement la direction longitudinale des gros troncs. Aux veines dorsales, branches ou réseau, aboutissent d'abord la presque totalité des veines des doigts, puis toutes les veines marginales du réseau palmaire, enfin une bonne partie du sang des veines profondes de la main qui lui arrive par les perforantes des espaces interosseux. C'est donc le grand réservoir veineux de la main tout entière.
 

La saignée, qu'on y pratiquait autrefois, est facile, mais donne très peu de sang.

 

Les veines marginales sont Indépendantes du réseau. Celle du bord externe ou radial porte le nom de céphalique du pouce : elle longe le bord externe ou plus souvent la face dorsale du premier métacarpien on la suit parfois sur la ligne médiane jusqu'à la racine de l'ongle. Elle s'unit à la première veine métacarpienne, qui vient du bord externe de l'index, pour former l'origine principale de la veine radiale superficielle. La veine du bord interne ou bord cubital nait de l'extrémité interne de l'arcade dorsale du petit doigt, et longe le bord interne du cinquième métacarpien, puis s'unit avec les branches internes du réseau dorsal pour constituer la veine cubitale superficielle. C'est la veine salvatelle (de salvare, sauver, parce qu'on saignait souvent son prolongement, la veine basilique; ou, d'après Hyrtl. par corruption d'un mot arabe qui a d'ailleurs un sens analogue). La céphalique du pouce est ordinairement volumineuse, mais la salvatelle est souvent très petite; aussi beaucoup d'auteurs appellent-ils céphalique la veine du premier espace, et salvatelle la veine du quatrième espace interosseux.

 

Le réseau palmaire de la main est beaucoup moins important. Il occupe l'épaisseur du pannicule adipeux, au-dessus de l'aponévrose palmaire. Ses mailles polygonales, lâches au centre, se resserrent sur les éminences thénar et hypothénar. Il n'a pour branches afférentes que les veinules du tégument de la paume et quelques rameaux provenant de la face palmaire de la première phalange de l'espace interdigital. Ces rameaux aboutissent à une arcade marginale ou arcade palmaire sous-cutanée, concentrique au bord inférieur de la main, et communiquant par ses deux extrémités avec l'arcade dorsale.

 

Le réseau palmaire se vide par toute sa périphérie, de là la forme Indifférente de son réseau; la pression des objets et la tension de l'aponévrose palmaire chassent le sang dans les veines dorsales. Les branches du bord externe et du bord interne (réseaux des éminences) aboutissent à la céphalique du pouce et à la salvatelle celles de la portion centrale se réunissent en haut, au niveau du poignet, pour constituer la veine médiane de l'avant-bras.

 

Les veines de la main ont été l'objet de plusieurs travaux années. Voy. Braune et Trubiger. Die venen der menshlichen Hand, 1872. Bourgeret. La main 1885. -Mouret. Sur la circulation de la main, Montpellier médic., 1889. -Thibaudet. Veines de la main et de l'avant-bras, Th. De paris, 1891.

 

La terminologie varie d'un auteur à l'autre.

Ce site internet met des documents à votre disposition seulement et uniquement à titre d'information. Ils ne peuvent en aucun cas remplacer la consultation d'un médecin ou les soins prodigués par un praticien qualifié et ne doivent par conséquent jamais être interprétés comme pouvant le faire.

Connexion