On distingue, les carcinomes de la peau, les carcinomes des muqueuses et les carcinomes urothéliaux (paramalpighiens, à cellules transitionnelles).

Carcinomes de la peau

Ils sont très fréquents surtout au niveau des régions découvertes et exposées au soleil, comme le visage et les mains. Ils se développent sur peau saine ou sur kératose solaire (actinique) par exemple.

Les diagnostic est facile, de même que la biopsie exérèse.

Ils faut opposer deux grands types : les carcinomes basocellulaires et les carcinomes spinocellulaires.

Carcinome spinocellulaire

  • Macroscopie : il s'agit d'une tumeur ulcéro-bourgeonnante ou végétante.
  • Microscopie : la tumeur est constituée par une prolifération trabéculaire ou lobulée de cellules très cohérentes avec des ponts d'union ou épines d'où le nom de "spinocellulaire".

Le carcinome est plus ou moins bien différencié avec des signes de maturation kératinique pouvant réaliser de véritable globes cornés (lamelles de kératine concentriques).

  • Evolution : le carcinome spinocellulaire a une extension locorégionale. Les ganglions satellites peuvent être envahis mais les métastases viscérales sont exceptionnelles.

Carcinome Basocellulaire

Un carcinome basocellulaire est en cours d'examen par un médecin. Il apparaît souvent comme une zone de peau surélevée et indolore, qui peut être brillante avec de petits vaisseaux sanguins.

  • Macroscopie : il s'agit d'une tumeur ulcérée en plaque plus que végétante.
  • Microscopie : la prolifération se dispose en massifs ou en travées de cellules ayant l'aspect de cellules basales de l'épiderme normal. Son origine annexielle est admise. Les mitoses et atypies sont plus ou moins nombreuses.
  • Evolution : l'évolution locale ulcéro-infiltrante est lente. Fait important, il n'y a jamais de métastase.

Carcinomes des muqueuses

Ces carcinomes sont de type malpighien ou de type cylindrique, mais leurs caractères macroscopiques sont assez voisins. Leur diagnostic a largement bénéficié des techniques d'endoscopie avec biopsies dirigées.

Macroscopie

  • Tumeur végétante (ou bourgeonnante)

Exemple : un cancer colique peut obstruer la lumière du colon, entrainant une occlusion.

  • Tumeur ulcérante

Exemple : destruction de la paroi colique par un adénocarcinome. En fait ii s'agit le plus souvent de tumeur ulcéro-bourgeonnante.

Tumeur infiltrante

Exemple : un carcinome gastrique avec une stroma-réaction fibreuse importante infiltre paroi qui devient épaisse et rigide, ce qui l'a fait nommer "linite plastique". Un cancer bronchique sténose la lumière par infiltration progressive de la bronche.

En pratique, l'aspect macroscopique est fonction du stade au moment du diagnostic. II le plus souvent d'une tumeur ulcéro-bourgeonnante et infiltrante,

Microscopie

Carcinomes indifférenciés

Il s‘agit de nappes cellulaires sans agencement architectural évoquant une origine tissulaire précise et sans signe de différenciation vers un tissu malpighien ou glandulaire. Ces carcinomes sont ubiquitaires. Leur diagnostic repose en grande partie sur une étude immunohistochimique (voir : tissu cancéreux).

Carcinomes plus ou moins bien différenciés

  • MALPIGHIENS

Quand ces carcinomes sont bien différenciés avec des pants d'union, ils rappellent l’épiderme, d'où le terme "EPIDERMOIDE". La présence de kératine est variable et celle-ci peut adopter des aspects ortho, para ou dyskératosiques. Cette kératine est t traduction de la maturation du cancer comme pour le carcinome spinocellulaire de la peau. Les localisations les plus fréquentes sont l'œsophage, la sphère ORL et buccale, le canal anal et le col utérin.

  • glandulaires ou ADENOCARCINOMES

La prolifération est bien différenciée quand elle forme des glandes bien visibles, parfois régulières ou réalisant des tubules ou des papilles. Moins différenciée, elle réalise des travées ou des nappes confluentes.

La différenciation cellulaire s'exprime aussi par la production de mucus, bleu alcian et PAS positif. Cette sécrétion peut s'observer dans le cytoplasme donnant des aspects De cellules en "bague à chaton", mais elle peut être également déversée dans le stroma réalisant des flaques de mucus= adénocarcinorne « colloïde muqueux ».

Les sièges principaux sont l'estomac, le colo-rectum et l'endomètre.

Carcinomes dits métaplasiques

Le carcinome est alors différent du tissu matriciel qui a subi une métaplasie avant la transformation maligne. C'est le cas du carcinome malpighien bronchique plus ou moins bien différencié ou d'un adénocarcinome gastrique de type intestinal.

Évolution

L’évolution est loco-régionale avec une atteinte métastatique ganglionnaire satellite et a ce vers les différents viscères.

Carcinomes urothéliaux (paramalpighiens, à cellules transitionnelles)

Siège

Ces carcinomes siègent sur tout l'arbre excréto-urinaire (VESSIE+++) réalisant une véritable maladie de l'arbre urinaire : ceci explique les récidives et surtout l'aggravation progressive après résection endoscopique. A cote de la très rare tumeur bénigne appelée papillome, (mains de 1 %) la plupart des tumeurs urothéliales sont des carcinomes.

Macroscopie

  • forme végétante en général papillaire avec une implantation plus ou moins large sur la paroi : la plus fréquente.
  • extension en surface: le carcinome reste longtemps non invasif = in situ
  • forme infiltrante plus tardive
  • souvent aussi association des trois formes précédentes.

Microscopie

  • Le carcinome urothélial papillaire, en fonction des atypies cellulaires et des mitoses sur les franges papillaires, peut être classé en trois groupes ou grades OMS I, II et III de gravité croissante.
  • Dans un second temps, la phase infiltrante est verticale et massive surtout dans les carcinomes de grade III.

Évolution

Elle se fait sur un mode récidivant avec aggravation des lésions bien que très longtemps locale. Dans un second temps l'évolution est loco-régionale avec possibilité d'adénopathies métastatiques, puis vers le pelvis avec des métastases viscérales comme l'os ou le poumon.

Ce site internet met des documents à votre disposition seulement et uniquement à titre d'information. Ils ne peuvent en aucun cas remplacer la consultation d'un médecin ou les soins prodigués par un praticien qualifié et ne doivent par conséquent jamais être interprétés comme pouvant le faire.

Connexion