C’est un phénomène physique avec développement de forces générant des variations de pression et de volume. Tous les organes de l'appareil respiratoire participent plus ou moins directement à la ventilation.

Les moyens d'étude et d'observation

 

L'inspection

 

On regarde un sujet dont le thorax est dénudé. On se rend compte que la ventilation diffère d'un sujet à l'autre car il y a différents types ventilatoires (on peut se rendre compte aussi que souvent nous ne savons pas ventiler correctement).

 

La palpation

 

On pose les mains (préalablement chauffées) sur la cage thoracique pour vérifier s’il y bilatéralité ou pas des mouvements ventilatoires.

 

La radioscopie

 

On place un sujet sous un faisceau de rayons X, puis on regarde la pénétration des rayons X dans les tissus.

 
  • A l'inspiration les plages pulmonaires deviennent hyper claires.
  • A l'expiration les plages pulmonaires s'assombrissent
 
 

Grâce à la radioscopie on peut apprécier le déplacement des côtes, du diaphragme, du médiastin et on voit s'éclairer les cul de sacs pleuraux.

 

La radiographie

 

Même principe que la radioscopie sauf qu'il s'agit d'un cliché (statique donc). Elle donne moins d'informations que la radioscopie.

 
  • à l'inspiration la couleur est noire.
  • à l'expiration la couleur est très claire (car on est en coloration négative).
 
 

Laryngoscopie / Bronchoscopie / Fibroscopie

 

Pénétration dans les voies aériennes d'appareils éclairant et permettant d'apprécier la qualité des muqueuses, la variation de calibre des différents éléments des voies aériennes...

 

L'électromyographie

 

On place des électrodes d'enregistrement au niveau de certains muscles pour voir leur activité en fonction de la ventilation.

 

La pneumographie

 

Elle permet la surveillance de la ventilation (le plus souvent chez l'animal au cours d'une anesthésie). On place sur la cage thoracique un cylindre métallique dont les parois latérales sont déformables. Ce cylindre est relié par un tuyau à une capsule de Marey fermée de manière étanche par du latex. Cette capsule de Marey est elle même reliée à un stylet inscripteur.

 

Fonctionnement : L'animal développant une inspiration provoque une augmentation de volume de sa cage thoracique, de telle sorte que le lacet épousant la cage thoracique reçoit une traction. Ainsi la pression dans le cylindre métallique diminue car il s'étire. La membrane fermant la capsule de Marey se déforme aussi permettant des mouvements du stylet inscripteur. On obtient un tracé inspiratoire (le stylet inscripteur descend). Si l'inspiration cesse, la cage thoracique reprend un volume normal, les parois du cylindre redeviennent normales, la pression redevient normale, le stylet inscripteur remonte.

 

Cet appareillage mesure donc les variations de la cage thoracique et la chronologie du phénomène. Il permet d'étudier les caractéristiques de la ventilation.

 

Description de la ventilation

 

On peut distinguer deux types de ventilation pulmonaire chez un sujet normal.

 

Ventilation de repos

 

La ventilation pulmonaire de repos chez un sujet au repos et qui ne pense pas. Pneumogramme : les mouvements se succèdent sans pause entre eux.

 

L'expiration est plus longue que l'inspiration : rapport de 2/3 pour l'expiration et 1/3 pour l'inspiration. L'expiration a deux phases : une rapide et une lente.

 

Chez l'homme il y a entre douze et seize cycle ventilatoire par minute (le rythme et plus élevé chez le nourrisson). Le rythme est régulier dans la ventilation de repos et l'amplitude correspond à une variation de volume d'air de cinq cent millilitres.

 

Hyperventilation

 

Lors d'un exercice physique chez un sujet normal, l'amplitude et la fréquence des mouvements sont plus grandes, l'inspiration et l'expiration ont à peu près la même durée.

 

Cependant la ventilation peut être anormale, par l'amplitude, superficielle (si elle diminue), ou forcée (si elle augmente). Elle peut être irrégulière.

 

Un médecin doit savoir caractériser la ventilation d'un sujet en fonction de trois critères : la fréquence, le rythme, l’amplitude.


L’epnée­ est une ventilation normale d'un sujet en l'absence de sensation d'inconfort.
La dyspnée est une ventilation anormale avec une sensation d'inconfort ;le sujet présente une insuffisance respiratoire.
La bradypnée est une ventilation avec une fréquence basse.
La tachypnée est une ventilation avec une fréquence élevée.
La polypnée est une ventilation à fréquence et débit élevés.
L’hyperpnée est une ventilation à débit élevé .

 

 

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