Comme les branches constituantes du plexus cervical, et en particulier les deux premières, affectent des rapports différents, il importe de donner une description spéciale de chacune d'elles.

 

Première branche antérieure

Nous avons vu que le premier nerf cervical sort du canal rachidien par le même orifice que l'artère vertébrale, au- dessous et un peu en arrière de ce vaisseau. Le nerf se place alors dans la gouttière de l'atlas et se divise en deux branches, l'une postérieure qui croise la vertébrale en passant au-dessus d'elle, l'autre antérieure qui contourne l'apophyse articulaire supérieure de l'atlas, en cheminant dans une rainure creusée à sa base. La branche antérieure arrive ainsi en avant de l'apophyse transverse correspondante, et apparaît dans la région prévertébrale entre le petit droit antérieur en dedans, et le droit latéral en dehors. Dans ce parcours, elle est accolée à la courbe horizontale de l'artère vertébrale située en dehors d'elle, et elle ne l'abandonne qu'au niveau du trou transversaire. Sur son trajet, la première branche antérieure émet quelques filets très grêles destinés à l'articulation occipito-atloïdienne et aux parois de l'artère et des veines vertébrales. Parvenue à la face antérieure de l'apophyse transverse de l'atlas, elle se coude à angle droit, donne quelques filets aux muscles voisins, et s'unit, avec le rameau ascendant de la 2ème branche cervicale, en une arcade dont la concavité regarde en arrière et un peu en dehors. Comme cette anse anastomotique embrasse l'apophyse transverse de l'atlas, on la désigne fréquemment sous le nom d'anse de l’atlas.

Deuxième branche antérieure

Celle-ci se sépare de la branche postérieure au niveau du bord inférieur du grand oblique de la nuque, et se dirige en dehors, puis en avant, en décrivant un arc de cercle dont la concavité embrasse la courbe verticale de l'artère vertébrale. Dans cette partie de son parcours, elle repose sur l'apophyse transverse de l'axis et répond par son côté externe au muscle intertransversaire postérieur. Le rameau anastomotique ascendant qu'elle envoie à la 1ère branche cervicale, croise la face antérieure de l'artère vertébrale, et le rameau descendant s'unit avec le rameau ascendant de la 3ème cervicale, en avant de l'apophyse transverse de l'axis, cette dernière anse est connue sous le nom d'anse de l'axis.

Troisième et quatrième branches antérieures

A partir de la 3ème cervicale, les branches antérieures présentent une disposition et des rapports identiques. Elles se séparent des branches postérieures au niveau du trou de conjugaison et se placent dans la gouttière creusée à la face supérieure des apophyses transverses. Elles sont alors comprises entre les muscles intertransversaires antérieur et postérieur qu'elles innervent, et l'artère vertébrale, au moment où elle sort du trou transversaire, passe immédiatement en avant d'elles.

En règle générale, le diamètre des quatre premières branches antérieures augmente graduellement de la 1ère à la 4ème. Les anses anastomotiques qu'elles forment, ou anses cervicales, portent, à compter de la troisième, le numéro d'ordre de la vertèbre dont elles embrassent l'apophyse transverse.

Situation et rapports du plexus cervical

Les trois arcades nerveuses (anses de l'atlas, de l'axis et de la 3ème cervicale) dont l'ensemble constitue le plexus cervical, sont situées dans la région profonde du cou, en avant des apophyses transverses des trois premières vertèbres cervicales. L'anse de l'atlas est un peu plus externe que les deux autres, car les rameaux qui la forment viennent de la région profonde de la nuque et, de plus, l'apophyse transverse de l'atlas dépasse en dehors celles des vertèbres suivantes. Au point où elles apparaissent, les branches cervicales antérieures et leurs anses d'union sont comprises, de haut en bas, entre les muscles grand droit, long du cou et les origines du scalène antérieur en dedans, et les faisceaux supérieurs d'insertion du splénius de l'angulaire et du scalène moyen en dehors. L'aponévrose prévertébrale, après avoir engainé le muscle long du cou et les fibres supérieures du scalène antérieur, et avant de se fixer aux tubercules apophysaires, envoie sur les anses cervicales de fortes lames conjonctives qui les maintiennent solidement dans leur position. Les anses cervicales sont longées en dedans par le paquet vasculo-nerveux du cou et recouvertes par les ganglions lymphatiques accolés au bord externe de la jugulaire interne. L'anse de l'atlas et la moitié supérieure de celle de l'axis se trouvent à la hauteur du ganglion cervical supérieur du sympathique; elles répondent en dedans à ce ganglion, à l'origine de la veine jugulaire interne, et aux nerfs crâniens (glosso-pharyngien, spinal et hypoglosse) qui contournent cette veine peu après sa sortie du trou déchiré postérieur. Le plexus cervical est séparé des organes voisins par du tissu cellulaire lâche contenant de nombreux pelotons adipeux. Superficiellement, il correspond à la moitié supérieure du bord postérieur du sterno-mastoïdien, contre lequel apparaissent toutes les branches cutanées.

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