Située de chaque côté sur les parties latérales du crâne, la région temporale présente sur le squelette des limites nettement accusées l'apophyse orbitaire externe du frontal et l'os malaire en avant, le conduit auditif externe et la base de l'apophyse mastoïde en arrière, le bord supérieur de l'arcade zygomatique en bas et la ligne courbe temporale en haut, constituent ces limites elle est représentée par ce qu'on appelle en ostéologie la fosse temporale.

M. Broca a fait remarquer qu'il existe deux lignes courbes temporales superposées l'une supérieure, plus courte, sur laquelle s'insère l'aponévrose, l'autre inférieure, plus longue, qui donne attache au muscle temporal. Sur un crâne recouvert de parties molles, la délimitation exacte de la région temporale est beaucoup moins aisée, mais comme il importe de la fixer surtout sur le vivant et que le muscle temporal s'insère exactement sur les limites de cette région, nous pensons avec Malgaigne qu'il suffira de faire contracter ce muscle pour avoir une donnée très-précise à cet égard.

La région temporale (ainsi désignée de tempus, tempora, parce que c'est sur elle que le temps signale d'abord sa marche) ne peut être bien étudiée que sur une coupe verticale et transversale du crâne passant environ par le milieu de l'arcade zygomatique, c'est seulement ainsi qu'on se rend un compte exact de sa forme et en quelque sorte de son squelette.

Si l'on fait abstraction des téguments qui la recouvrent, on voit que la région temporale est nettement circonscrite par deux plans, l'un profond, plan osseux, l'autre superficiel, plan fibreux ou aponévrose temporale. Le plan osseux, d'abord dirigé verticalement, se porte bientôt en dedans pour gagner la base du crâne, de façon à représenter une ligne courbe à convexité externe ; le plan fibreux, intimement fixé au bord supérieur du précédent, l'abandonne aussitôt pour se porter directement en bas et légèrement en dehors, où il se fixe à l'arcade zygomatique : ces deux plans réunis entre eux en haut descendent donc en divergeant jusqu'au bas de la région, et limitent ainsi un espace ayant la forme d'une pyramide triangulaire dont le sommet répond, en haut, à la ligne courbe temporale, et la base, en bas, à l'arcade zygomatique ; cet espace constitue la loge temporale. De la convergence en haut des deux plans limitants, de leur divergence en bas, il résulte que cette loge est hermétiquement close supérieurement et largement ouverte intérieurement, où elle se continue sans ligne de démarcation avec la fosse zygomatique.

Ces deux régions, la loge temporale et la fosse zygomatique, ne constituent en réalité, au point de vue chirurgical, qu'une seule et même région aussi les produits pathologiques, abcès, tumeurs, se propagent-ils avec la plus grande facilité de l'une à l'autre.

La partie la plus profonde de la loge temporale correspond à sa base, au-dessus de l'arcade zygomatique, mais cette profondeur n'est pas la même dans tous les points elle est double en avant de ce qu'elle est en arrière. Quoique variable suivant les sujets, la profondeur de la loge temporale, c'est-à-dire la distance qui sépare la paroi osseuse de la paroi fibreuse, mesure 2 centimètres et demi environ au niveau de l'apophyse orbitaire externe, et diminue d'avant en arrière jusqu'à ne plus présenter que 1 centimètre. Voyons maintenant comment sont groupés les divers éléments de la région autour de cette loge et dans la loge elle-même.

D'après Traité d'anatomie topographique avec applications à la chirurgie par T. Tillaux

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