La cavité buccale proprement dite représente une boîte ovalaire limitée en haut par le massif maxillaire supérieur, en bas par le maxillaire inférieur, l'os hyoïde et le diaphragme musculaire qui les réunit.

Ses parois sont formées : en avant et latéralement, par la face interne, concave, des arcades alvéolo-dentaires en haut, par la voûte palatine; en bas, par le plancher musculaire et membraneux, tendu entre la concavité du maxillaire inférieur et la convexité de l'os hyoïde; en arrière, par la face antérieure du voile du palais et ses piliers antérieurs. Ces derniers circonscrivent, avec le plancher buccal et le voile, un orifice, l'isthme du gosier par lequel la cavité buccale communique largement avec la cavité pharyngienne. La paroi postérieure, incomplète, n'existe qu’autant que le voile du palais est au repos. Quand le voile se contracte, il se soulève, devient presque horizontal, pénètre entièrement dans le pharynx, et la paroi postérieure de la cavité buccale n'existe plus à sa place, on ne trouve qu’un large orifice bucco-pharyngé, formé par l’isthme du gosier agrandi.

Ainsi délimité, l'ovoïde buccal présente sa pointe en avant derrière les dents incisives, son extrémité arrondie en arrière vers les dernières molaires. Cruveilhier, Sappey et les auteurs qui s'en sont inspirés placent la pointe de l'ovoïde en arrière et la base en avant; ce qui s'explique par le fait que ces auteurs comprennent la cavité vestibulaire dans la description de la cavité buccale.

L'axe, horizontal chez l'homme, est oblique en bas et en avant chez les quadrupèdes.

La capacité de la cavité buccale varie suivant certaines circonstances : l'écartement des mâchoires, la contraction de la langue, le type facial; elle est sensiblement plus grande chez les sujets prognathes. A l'état d'occlusion, la cavité n'est qu'une fente; la langue la remplit et en représente le moule en plein.

Ouverte, c'est une pyramide creuse a sommet tronqué postérieur; l'écartement entre le bord libre des incisives centrales varie de 33 à 44 millimètres, et la hauteur de la cavité atteint 7 centimètres.

La hauteur au repos, c'est-à-dire le D. vertical du plancher à la voûte palatine, est de 35 à 43 millimètres; c'est l'épaisseur de la langue. La largeur ou D. transversal est à son maximum au niveau de la troisième grosse, molaire et atteint 40 millimètres; chez quelques sujets et peut-être à cause de la saillie de la dent de sagesse, la plus grande largeur est reportée sur la deuxième grosse molaire. La longueur, ou D. antéro-postérieur, mesurée de la partie verticale de la face antérieure du voile au bord libre des incisives médianes, est de 71 millimètres variant entre 65 et 75 millimétrés. Tous ces chiffres augmentent si l'on ajoute le vestibule à la cavité buccale. La largeur de la bouche, entre les joues, est alors de 7 à 8 centimètres, et sa longueur est de 8 centimètres.

Ces mensuration-, sont empruntées au travail très documenté de Magitot, qui a étudié 100 sujets vivants. (Article : Bouche, dans le .Dictionn. encyclop. de. des sciences médic., 1876.)

La cavité buccale présente à étudier quatre parois une formée par les arcades alvéolo-dentaires ; une supérieure ou voûte, qui est la voûte palatine ; une inférieure, ou plancher, constituée par le muscle mylo-hyoïdien et la langue ; une postérieure incomplète, formée par le voile et ses piliers antérieurs et d'un large orifice l'Isthme du gosier.

d'après traité d'anatomie humaine par P. Poirier.

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