Les muscles peauciers de la tête

Les muscles peauciers de la tête ont pour caractères communs, comme l'indique leur nom de peauciers, de présenter des connexions intimes avec la peau. Ils sont aplatis, minces, assez mal délimités, dépourvus pour la plupart d'aponévroses. Le plus grand nombre d'entre eux se disposent autour des trois grands orifices que nous présente la face : l'orifice palpébral, les narines, la bouche. Leurs contractions, volontaires ou réflexes, produisent tout d'abord les différents degrés d'ouverture ou d'occlusion de ces orifices. Mais les peauciers possèdent chez l'homme, ainsi que chez les primates, une autre fonction tout aussi importantes : ils président au jeu de la physionomie, traduisant au dehors les impressions diverses du sensorium. Ce sont les muscles mimiques de certains auteurs.

Envisagés chez l'adulte et à un point de vue purement descriptif, les muscles mimiques de la tête se divisent, d'après leur situation, en quatre groupes, savoir :

  • Les muscles peauciers du crâne ;
  • Les muscles des paupières ;
  • Les muscles du nez ;
  • Les muscles de la bouche ou muscles des lèvres.

Les recherches embryologiques et comparatives de BRUGE (Untersuchungen überdie Gesichtsmuskulatur der Primalen, Leipzig, 1887 ont établi que, les muscles mimiques de la tête, tous innervés par le facial, dérivent de deux couches, l'une profonde, l'autre superficielle, qui sont primitivement distinctes et existent encore dans quelques espèces simiennes, notamment chez les Makis. La couche profonde, constituée par des fibres à  direction transversale (sphincter du cou, sphincter colli) s'atrophie à la région cervicale et forme, dans la région de la face, les muscles mimiques profonds. La couche superficielle, beaucoup plus importante, persiste au cou sous le nom de muscle peaucier du cou, puis recouvre le crâne et la face dans presque toute son étendue : à ses dépens se différencient les muscles superficiels de la bouche et tous les autres muscles peauciers du crâne et de la face.

 

 

 

Le canin est un muscle quadrilatère, situe dans la fosse canine, au-dessous et un peu en dehors du précédent.

L'élévateur commun de l'aile du nez et de la lèvre supérieure (fig. 595,4) est un muscle aplati et mince, s'étendant de l'angle interne de l'oeil à  la lèvre supérieure.

Plus volumineux que le précédent, en dehors duquel il est situé, l'élévateur propre de la lèvre supérieure est un muscle rubané, étendu du rebord orbitaire à  la lèvre supérieure.

Situé sur la partie antérieure du crâne, le muscle frontal est de forme quadrilatère et très mince, s'étendant de la région orbitaire à l'aponévrose épicrânienne.

Situé au-dessous et en dedans du précédent, le carré du menton (fig. 604,8) est un muscle de forme quadrangulaire, s'étendant du maxillaire inférieur à  la lèvre inférieure.

­Le muscle occipital est un muscle quadrilatère et fort mince, situé a la partie postérieure de tête. Il va de l'écaille occipitale à l'aponévrose épicrânienne.

 

Santorini a décrit sous ce nom (risorius novus) un petit muscle triangulaire, généralement très mince, qui est situé sur les côtés de la face.

L’orbiculaire des paupières entoure l’orifice palpébral à la manière d'un anneau elliptique, aplati, large et mince. Sa circonférence inférieure se confond avec le pourtour de l’orifice palpébral lui-même ; sa circonférence extérieure beaucoup plus étendue, dépasses les limites des paupières et recouvre le pourtour de l'orbite.

Le triangulaire des lèvres est un muscle à  la fois large et mince, qui s'étend du maxillaire inférieur à  la commissure des lèvres.

Le sourciller (latin : corrugator supercilii) est un tout petit muscle, étroit et de faible longueur (3 ou 4 cm), arciforme, à concavité inférieure, comme l'arcade osseuse sur laquelle il se moule. Il est couché sur la partie interne de l'arcade sourcilière, au-dessous du muscle orbiculaire des paupières.

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