Grêle et allongé, parfois absent, souvent confondu, à sa partie supérieure, avec le précédent, le muscles troisième fibulaire ou Péronier antérieur (M. peronoeus tertius) est constitué par un corps charnu semi-penniforme, se détachant du péroné pour aller s'attacher par un tendon sur le cinquième métatarsien.

Il naît :

• 1° du tiers Inférieur de la face interne du péroné;
• 2° de la cloison intermusculaire externe ;
• 3° de la partie la plus externe du ligament interosseux, sur une hauteur équivalente à celle de son insertion osseuse.

Ses fibres se dirigent obliquement en bas et en avant et viennent s'attacher sur le bord postérieur d'un tendon cylindrique, qui est accompagné par les fibres charnues jusque sous le ligament annulaire antérieur.

Il s'engage sous ce ligament, glisse ensuite sur la partie externe de la face dorsale du pied et va se terminer sur la face supérieure de la base du cinquième métatarsien, et souvent aussi, sur la base du quatrième.

Rapports

A la jambe, le muscle, recouvert par l'aponévrose, chemine entre les péroniers latéraux et l'extenseur commun, en avant du péroné.

Au pied, il croise en écharpe la face dorsale du pédieux, pour gagner la base du cinquième métatarsien.

Action

Le péronier antérieur est avant tout fléchisseur du pied ; accessoirement, il le tord un peu en dehors, c'est-à -dire élève son bord externe et tourne sa face plantaire en dehors.

Innervation

D'après Froment, le péronier antérieur est innervé, comme les deux péroniers latéraux, par le nerf musculo-cutané. Le rameau du péronier antérieur est le plus inférieur des rameaux musculaires du musculo-cutané.

D'après traité d'anatomie par P. Poirier.