Le coraco-brachial (Anglais : Coraco-brachialis muscle ; Latin : m. coracobrachialis) est un muscle allongé qui s'étend de l'apophyse coracoïde à la face interne de l'humérus.

Simple en apparence, le coraco-brachial est en réalité constitué par deux faisceaux distincts. Réunis à leurs extrémités, ces faisceaux s'écartent à leur partie moyenne en formant un véritable tunnel musculaire de trois centimètres de long environ, qui livre passage au musculo-cutané. En prenant ce nerf pour guide, on arrive facilement à séparer les deux faisceaux qui constituent le corps charnu. On constate alors que le faisceau antérieur naît : 1° par des fibres aponévrotiques sous lesquelles sont des fibres charnues au versant interne du sommet de la coracoïde ; 2° par implantation directe des fibres charnues sur la face interne, concave en arrière et en dedans, du tendon de la courte portion du. biceps. - Le faisceau postérieur naît par de courtes fibres aponévrotiques de la face inférieure (humérale) de la coracoïde et du tendon bicipital, mais sur une étendue beaucoup moins grande (jue le faisceau anté- rieur.

Constitué par la réunion de ces deux faisceaux, le coraco-brachial se dirige presque verticalement en dehors et en arrière, pour se terminer sur les deux faces d'un tendon aplati qui va se fixer à une série de rugosités sur le tiers supérieur de la face interne de l'humérus. De cette insertion pari une arcade fibreuse qui va se terminer sur le bord inférieur de la petite tubérosité, recevant les fibres du faisceau postérieur qui ne se sont pas jetées sur le tendon terminal.

Cette arcade, signalée pour la première fois par Struthers, est une formation presque constante. Au-dessous d'elle, passent les tendons du grand dorsal et du grand rond et les vaisseaux circonflexes antérieurs.

Rapports

Par sa face antérieure, le coraco-brachial répond d'abord au deltoïde dont il est séparé plus bas par le tendon du grand pectoral qui croise perpendiculairement sa direction ; plus bas, il s'engage sous la face postérieure de la courte portion biceps. - Par sa face postérieure, il repose successivement sur les tendons du sous-scapulaire, du grand rond et du grand dorsal et sur les fibres supérieures du brachial antérieur. - En dehors, il répond à la courte portion du biceps. - En dedans enfin, le coraco-brachial répond an paquet vasculo-nerveux de l'aisselle; le médian suit très exactement son bord interne, guide précieux dans la ligature de l'axillaire.

Action

Le coraco-brachial porte le bras en avant en dedans et en haut. Il imprime encore à l'humérus un mouvement de rotation en dedans qui, à peu près nul lorsque cet os est dans la position moyenne, devient beaucoup plus net lorsqu'il a été placé préalablement en rotation externe. - Si le coraco-brachial prend son point fixe sur l'humérus. il fait, basculer en bas et en avant l'angle supéro-externe de l'omoplate.

Innervation

Le coraco-brachial reçoit du musculo-cutané un rameau qui, naissant dans l'aisselle, le pénètre au niveau de son bord interne.

Variations et anomalies

L'absence de coraco-brachial a été signalée par Barkow. L'étendue de l'insertion huméral du coraco-brachial varie suivant les cas ; elle peut aussi descendre plus ou moins le long de la face interne de l'humérus. - Il n'est pas rare de voir le coraco-brachial prendre une insertion anormale sur le col huméral (cour coraco-huméral de Wood). C'est là une disposition normale chez certains mammifères (cercopithèques, lémuriens) ; sur la capsule de l'articulation scapulo-humérale (Macalister, Souligoux); sur l'extrémité inférieure de l'humérus (disposition normale chez le porc-épic, l'écureuil, les cétacés, etc.). - Ces différentes insertions s'expliquent facilement lorsqu'on réfléchit que le coraco-brachial est l'homologue du système des adducteurs de la cuisse, système très atrophié au niveau du bras. Les faisceaux surnuméraires à insertion supérieure ou inférieure ont la valeur des faisceaux surnuméraires supérieurs et inférieurs des adducteurs fémoraux dont la taille moyenne est représentée par le coraco-brachial (Voy. Sabatier : comparaison des ceintures et des membres). - La division du muscle en deux faisceaux complètement distincts n'est pas rare, et n'est qu'une exagération de la disposition normale. - Le musculo-cutané ne traverse pas toujours le coraco-brachial. Il passe parfois en avant de lui. D'après Cruveilhier, cette disposition serait même assez fréquente.

D'après Traité d'Anatomie humaine par P. Poirier.

 

 

 

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