Au cours de la dernière décennie, la résistance aux antimoniés est devenue un grave problème en raison de l’émergence de souches pharmacorésistantes.
Par conséquent, il est essentiel de comprendre les mécanismes utilisés par les parasites Leishmania pour survivre sous la pression du médicament, en particulier pour les espèces d’importance médico-vétérinaire telles que L. amazonensis.
Méthodologie
Ici, nous avons utilisé la technologie RNA-seq pour analyser les profils de transcriptome et identifier les changements globaux dans l'expression des gènes entre les promastigotes de L. amazonensis résistants à l'antimoine et sensibles à l'antimoine.
Résultats
Un total de 723 gènes exprimés de manière différentielle ont été identifiés entre les lignées résistantes et sensibles. Une analyse transcriptomique comparative a révélé que les gènes codant pour les protéines impliquées dans le métabolisme (acides gras) et la réponse au stress, ainsi que ceux associés à la résistance à l'antimoine chez d'autres espèces de Leishmania, étaient régulés positivement dans la lignée anti-antimoine. Plus important encore, nous avons observé une régulation à la hausse des gènes codant pour les protéines d'autophagie, suggérant qu'en présence de stibogluconate trivalent (SbIII), L. amazonensis peut activer ces gènes soit comme stratégie de survie, soit pour induire la mort cellulaire, comme cela a été observé chez d'autres parasites.
Conclusions
Ce travail a identifié des changements transcriptomiques globaux chez une souche adaptée in vitro en réponse à SbIII. Nos résultats fournissent des informations pertinentes pour continuer à comprendre le mécanisme utilisé par les parasites du sous-genre Leishmania (L. amazonensis) pour générer un phénotype résistant à l'antimoine.