L'émergence d'un nouveau coronavirus (SARS-CoV-2) à Wuhan, en Chine, à la fin de 2019, a provoqué une transmission généralisée dans le monde entier.

Avec l'apparition de nouveaux épicentres en Europe et en Amérique, le nombre croissant de cas de coronavirus importés 2019 (COVID-19) en Afrique, où l'impact de la pandémie pourrait être plus grave, est particulièrement préoccupant. Nous cherchons à estimer le nombre de cas de COVID-19 importés de 12 grands épicentres en Europe et en Amérique vers chaque pays africain, ainsi que la probabilité d'atteindre 10 000 cas au total d'ici la fin des mois de mars, avril, mai et juin suivant l'introduction du virus.

Méthodes

Nous avons utilisé le nombre de cas importés des 12 principaux épicentres d'Europe et d'Amérique à Singapour, ainsi que les données relatives aux vols, pour estimer le nombre de cas importés dans chaque pays africain. Dans l'hypothèse où Singapour a détecté tous les cas importés, les estimations pour l'Afrique étaient donc prudentes. Nous avons ensuite propagé l'incertitude des estimations du nombre de cas importés pour simuler la poursuite de la propagation du virus, jusqu'à ce que 10 000 cas soient atteints ou jusqu'à la fin du mois de juin, selon la première éventualité. Plus précisément, 1 000 simulations ont été effectuées séparément selon quatre combinaisons différentes de valeurs de paramètres afin de tester la sensibilité de nos résultats.

Résultats

Nous avons estimé que le Maroc, l'Algérie, l'Afrique du Sud, l'Égypte, la Tunisie et le Nigeria comptaient le plus grand nombre de cas COVID-19 importés des 12 principaux épicentres. Sur la base de nos 1 000 simulations, la probabilité estimée pour le Maroc et l'Algérie d'atteindre 10 000 cas d'ici la fin mars était proche de 100 % dans tous les scénarios. En particulier, nous avons identifié les pays où moins de 1 000 cas au total avaient été signalés à la fin juin, alors que la probabilité estimée d'atteindre 10 000 cas d'ici là était supérieure à 50 %, même dans le scénario le plus optimiste.

Conclusions

Notre étude met en évidence des pays particuliers qui sont susceptibles d'atteindre (ou qui ont atteint) 10 000 cas bien plus tôt que ne le suggèrent les données communiquées, ce qui appelle à une hiérarchisation des ressources afin d'atténuer la propagation de l'épidémie.

Lire l'intégralité de l'étude en anglais.

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