Couché au-devant de la portion lombaire du grand psoas, le petit psoas naît en général, au-dessus du grand psoas, de la douzième vertèbre dorsale, du ligament intervertébral qui la sépare de la première lombaire et de la partie supérieure de celle-ci ; parfois il reçoit un faisceau de l'apophyse transverse de la douzième vertèbre dorsale, plus rarement, de la seconde vertèbre lombaire.

 

Aplati d'abord, il devient ensuite fusiforme, s'en- gage sous l'arcade fibreuse du diaphragme et descend sur le côté interne du psoas. jusqu'au milieu de la région lombaire, où ses fibres se terminent sur un tendon large et resplendissant. Ce tendon descend au-devant du grand psoas, dont il croise à angle très aigu la direction, et vient se fixer, en s'élargissant, à cette partie de la ligne innominée qui est immédiatement en arrière de l'éminence ilio-pectinée (Voy. os iliaque). Ce tendon se confond intimement avec l'aponévrose lombo-iliaque ou fascia iliaca; parfois son insertion relève en crête épineuse le point de la ligne innominée sur lequel il s'attache.

Variations et anomalies

Vestige atrophié chez l'homme d'un muscle constant chez nombre de mammifères, les sauteurs par exemple, où ses dimensions deviennent bien supérieures à celles du grand psoas, le petit psoas est fort inconstant, contrairement à l'opinion de Meckel. Theile, qui fa trouvé une fois sur vingt sujets, considère son absence
Comme normale chez l'homme. J.-B. Perrin l'a trouvé trente-deux fois sur cent douze sujets. Sur trente sujets appartenant à des races de couleur, Chudzinski ne l'a rencontré qu'une fois: cet anatomiste a noté son absence fréquente chez les anthropoïdes.
Ces divergences, relatives à la fréquence du muscle, tiennent sans doute an degré plus ou moins marqué d'atrophie du petit psoas qui peut être réduit à une expansion partant du bord interne du grand psoas (Macalister), ou à un simple épaississement de l'aponévrose lombo-iliaque (Blandin). Au dire de Riolan, on ne le trouverait pas chez les femmes, tandis que Winslow affirme l'avoir trouvé plus fréquemment chez les femmes que chez les hommes. - Theile a vu le tendon terminal s'insérer au ménisque compris entre la dernière vertèbre lombaire et le sacrum et à la symphyse sacro-iliaque. Bankart, Pye-Smith et Philips l'ont vu descendre jusqu'au voisinage du petit trochanter.

d'après traité d'anatomie par P. Poirier.

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